Aujourd’hui, après une sortie de 10 km, à midi, en pleine chaleur où j’ai eu beaucoup, beaucoup de mal, j’ai uriné du sang. C’est la troisième fois que cela m’arrive dans ma « carrière » de runner et j’ai appris à ne pas paniquer. A chaque fois les facteurs déclencheurs sont identiques :
- reprise de la course après un long arrêt (3 semaines aujourd’hui),
- foulée lourde, difficile (81 alors que je cours à 85/86 en principe),
- chaleur (30°C),
- déshydratation (même si j’étais parti avec une bouteille).
Je commence par ressentir une envie pressante d’uriner, difficile à contrôler puis pendant 2/3 heures j’urine souvent, de petites quantités d’urine marron. La situation revient à la normale au bout de quelques heures. Au moment où j’écris, tout va bien.
La première fois que cela m’est arrivé, j’ai foncé chez le docteur le jour même. Quand j’ai émis timidement l’hypothèse que cela pouvait venir de mon entrainement, le docteur m’a savamment pris pour un con en disant « Mais enfin, Monsieur, l’homme est fait pour courir ». Après s’être assuré que j’avais une bonne mutuelle il m’a lancé dans un marathon (:-)) d’examens : analyse de sang, analyse d’urine, radio du bas du dos, échographie des reins et scanner. Bilan des examens : tout allait bien (le système de sécurité sociale un peu moins bien). Le même docteur m’a alors dit, tout aussi savamment : « c’est probablement dû au fait que vous avez couru en étant déshydraté ». Véridique…
Du coup j’ai cherché par moi-même et j’ai trouvé le nom du problème : l’hématurie du jogger. Pour résumer : à cause des micro-chocs répétés, les globules rouges se déchirent et passent dans l’urine au niveau des reins qui sont fortement vascularisés. Je pense que la déshydratation doit faciliter le transit entre les micro-artères irriguant les reins et le rein lui-même.
Problème connu, pas de raison de paniquer mais, comme on le dit, si les symptômes persistent, allez tout de même consulter votre médecin de famille.