Je ne suis pas très assidu depuis quelques mois : aucun article publié depuis ma seule course en 2023, le Trail des Païens by UTMB. 🙁
Il faut dire que ma production a baissé depuis que j’ai renoncé à faire un article en début d’année pour expliquer les courses ce que je prévoyais courir, puis des articles en cours d’année pour expliquer pourquoi je n’avais pas pu les courir (toujours avec une bonne excuse) et enfin un article de fin d’année pour expliquer à quel point j’avais passé une mauvaise année. Je pense d’ailleurs que ces articles étaient fort peu intéressants. Disons que mon année 2023 a été à l’aune de 2022, n’en parlons plus. Ah si, j’ai fait un voyage extraordinaire en Islande dont j’espère bien publier prochainement un compte-rendu sur ce site.
Quant à 2024, vous découvrirez au fil des prochains articles les courses que j’aurais effectivement courues. Commençons donc par la première de 2024, le Trail des Bosses, auquel j’avais déjà participé en 2013 (avec mon frère, notre 2ème trail) et en 2018 (seul).
L’avant-course
Il a plu les jours précédents la course (sauf le Jeudi) et je m’attendais à beaucoup de boue, comme lors de ma première participation en 2013. Comme nous l’a dit le speaker au début de la course, attendez-vous à nager dans l’arboretum en début de course. A peine exagéré…
Le départ a lieu de l’Athénée Royal, à un jet de de pierre de la gare SNCB de Braine-le-Comte (attention à ne pas confondre avec l’Atheneum Jules Bordet qui est 2 km plus loin). Vous pouvez donc facilement venir en train pour limiter votre empreinte carbone. Pensez toutefois à partir la veille de la course pour retirer votre dossard avant 7h40 (départ de la course à 8h00), le respect des horaires n’étant pas la principale qualité de la SNCB.
Si vous n’avez pas confiance en la SNCB (tout à fait excusable) ou n’en avez rien à faire de votre empreinte carbone (honte à vous), faites comme moi : venez en voiture, il est très facile de se garer à proximité du départ. Je recommande le parking P3 qui est gratuit le jour de la course (même si j’ai dû prendre un ticket à l’entrée, je n’ai rien eu à payer à la sortie). Plus sérieusement, je me dis qu’un service de co-voiturage directement accessible au moment de l’inscription (ou via Betrail ou autre plate-forme) pourrait être sympathique. Je n’ai rien vu sur BlaBlaCar la veille. Avis aux créateurs de start-ups !
Sur place, tout le confort : consignes, toilettes, bière pression au départ comme à l’arrivée (pas essayé), camion douche à la fin (pas essayé non plus). Le dossard n’est pas nominatif, vous devez le rendre à l’arrivée. Dommage pour les collectionneurs (hasard, j’ai jeté ma collection de dossards depuis 2011 il y a 2 mois à peine).
A noter que la trace GPX de la course a été transmise tardivement par mail aux coureurs. Je l’ai reçue le vendredi soir à 22h04. J’ai hésité à rallumer mon ordinateur pour la télécharger sur ma montre mais je l’ai fait … heureusement.
La course
Voici la trace GPX de ma course :
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La course commence tranquillement le long des étangs Joseph Martel, puis monte progressivement par le Sentier de la Voie du Tram pour entrer au bout de 2,1 km dans le Bois de la Houssière. Si le chemin est jusqu’à présent parfaitement propre et suffisamment large pour courir à 2 de front, la boue et les flaques promises arrivent dès l’entrée dans le bois. Je comprends très rapidement qu’il est illusoire d’essayer de contourner les flaques et les parties les plus boueuses et que le plus simple est de passer au travers en espérant ne pas mettre le pied sur un caillou ou une branche vicieusement cachés sous l’eau. Miraculeusement (pour moi), je ne me tordrai pas une seule fois la cheville durant ce trail.
Après un petit parking, nous arrivons au pied d’un mur qu’il est quasi-impossible d’escalader sans l’aide des cordes judicieusement installées par l’organisateur. Sinon, pour chaque pas monté, vous glissez de deux… Le chemin se poursuit dans les bois avec de temps à autre un pétard bien boueux à grimper (avec ou sans corde). Le reste du temps les sentiers sont plutôt propres et très agréables à courir.
Au bout de 7,8 km, un grand classique du trail : dans une descente, je suis aveuglément les coureurs devant moi et nous nous retrouvons quelques mètres plus bas avant de nous rendre compte qu’il faut faire demi-tour. Rien de grave, seulement 3 mn de perdues.
Nous sortons du bois au bout de 10 km pour entrer dans une nouvelle parcelle un peu plus loin, juste pour le plaisir de se faire 100 m de D- suivi de 100 m de D+ en 5 km. S’en suit une descente jusqu’au port de plaisance d’Ittre. Nous remontons alors sur des sentiers par étages successifs. Depuis la sortie du Bois de la Houssière, le parcours est assez mal indiqué, surtout dans les traversées de villages. Au bout de 22 km, au sortir d’une petite sente, je prends à gauche au lieu de prendre à droite. Résultat : 4 mn perdues dans la bataille avant de revenir sur mes pas. A partir de là, je décide de lancer le suivi de la trace GPX sur ma montre et je n’aurai plus de problème. J’éviterais même à 2 camarades de lutte de se perdre. Pourquoi ne pas l’avoir fait avant ? Parce que je n’aime pas me sentir esclave de ma montre. C’est idiot, je sais.
A 24 km, premier ravitaillement (tard pour un 42 km) où je m’arrête juste le temps de remplir mes gourdes et d’avaler un quart d’orange. Que du classique sur ce ravitaillement, il est loin le temps où l’on servait du foie gras sur le Trail des Bosses…
La seconde partie (à partir du 26ème km) est beaucoup plus roulante : une longue montée de presque 2,5 km, en grande partie sur route goudronnée, nous amène sur un plateau où il suffit de dérouler ensuite. Je m’arrête tout aussi rapidement au second ravitaillement à 30 km qui est plus dans l’esprit de l’ancien trail des Bosses puisqu’on y sert du vin blanc. Plus trop de boue, des sentiers très roulants, je remonte des concurrents du 42 mais aussi d’une autre course (le 15 ou le 25 ou les 2), beaucoup me semblant à l’agonie. Très amusant : plus la distance de la course diminue, plus le tour de taille moyen des coureurs (et coureuses) augmente. 🙂
Je finis 48ème en 04:22:54 et – pour la première fois de ma vie – premier de ma catégorie d’âge ! Bon, relativisons, j’ai 55 ans et ma catégorie regroupe les hommes de 55 à 59 ans. Même si c’est un poil moins bien qu’en 2018 où j’avais fini 42ème, je suis très satisfait de ma performance, d’autant plus que j’ai bien géré ma course en démarrant calmement pour finir fort puisque j’étais 57ème au premier ravitaillement (23,5 km) et 53ème au second (31 km).
Le parcours se prêtait bien à la prise de raccourcis, je me suis donc amusé à scanner la liste des résultats pour voir la progression des finishers au fil du trail. L’énorme majorité a des progressions/régressions réalistes, je n’ai simplement relevé qu’un OVNI qui remonte, après le second ravitaillement, 20 places sur 12 km, distance qu’il court en à peine 2 mn de plus que le vainqueur. Dommage qu’il ait démarré si tard sa course…
Conclusion
Les sentiers, malgré la boue, sont plutôt agréables à courir (peu de cailloux et de racines) et il n’y a pas trop de bitume (moins qu’en 2018 à mon souvenir). Les quelques montées de talus boueux sont très amusantes pour l’organisateur mais destructives pour le terrain. Cela en vaut-il la peine ? Par contre les paysages sont bof bof, mais c’est la région qui veut ça. N’y allez pas pour prendre des photos.
Le balisage était parfois défaillant, surtout dans les parties « urbaines ». Beaucoup de trailers se sont perdus et la trace GPX est arrivée beaucoup trop tard pour beaucoup d’entre eux.
Les ravitaillements étaient corrects et classiques mais mal disposés. Le premier ravitaillement aurait sans doute été mieux placé aux alentours du 15ème kilomètre plutôt que d’attendre 23,5 km.
Tout le reste de la logistique était parfait. L’inscription au trail ne coûte que 20 euros (alors que le tarif habituel est plutôt 1 euro du km) donc même si j’ai quelques défauts à reprocher à cette course, cela reste une très bonne référence.
Le prochain objectif approche à grands pas mais, fidèle à ma résolution 2024, je n’en parle pas encore. 🙂