Ecotrail de Bruxelles ou le compromis à la belge

Ultramabouls, c’est aussi l’occasion de se cultiver, notamment sur les moeurs parfois étranges de nos amis belges.

La leçon du jour : le « compromis à la belge » ou l’art de mettre d’accord deux parties opposées sur une solution qui n’a plus forcément un quelconque réalisme et peu de rapport avec les positions initiales.

Exemple d’aujourd’hui : l’Ecotrail de Bruxelles qui se court Samedi prochain.

A ma gauche : l’organisateur de cette étrange coutume appelée « course » qui veut qu’un tas de gens en short partent d’un point A pour essayer de rallier un point B le plus rapidement possible. Chaque coureur est affublé d’un numéro qui permet de le retrouver en cas de perte et de savoir in fine le temps qu’il a mis à courir du point A au point B, pour qu’il puisse ensuite s’en vanter le lundi qui suit au travail.

A ma droite : la police d’une ou plusieurs communes de Bruxelles … à moins que ce ne soit la région ou bien la communauté francophone ou peut-être le gouvernement fédéral, voire le roi lui-même (ce qui semble toutefois peu probable parce que c’est un gars sympa qui court le 20 km de Bruxelles). Toujours est-il que cette police n’est pas contente ou inquiète. On ne sait pas trop mais on sent un malaise.

Mais, en Belgique, heureusement, nous avons le compromis à la belge et donc la course aura bien lieu. Par contre (c’est là que le compromis intervient) il est précisé sur le site de l’organisation :

« Classement

Suite à une réunion entre l’organisation de l’Ecotrail de Bruxelles et les différents services de police concernés par le parcours, il a été décidé, pour raison de sécurité, que l’organisation ne pouvait pas procéder à un chronométrage officiel des épreuves. D’après les autorités, la mesure du temps et la notion de compétition qu’elle induit risque d’encourager des comportements à risque lors de la traversée de grands axes routiers (notamment en vue de l’Atomium) qui seraient en contradiction avec l’engagement pris par les participants de se comporter en toute occasion comme des piétons (ou des cyclistes) respectueux des règles du code de la route. 
 
Pour le coureur, cela ne change pas grand-chose. Il porte toujours un dossard à puces et reste évidemment tenu de respecter les barrières horaires aux différents « check point » du parcours. A la fin de la course, un classement par distances reprenant le nom de tous les « finishers » sera établi sur base alphabétique en laissant la liberté à chacun de demander que son temps pris individuellement soit mentionné à côté de son nom. »

Si vous y comprenez quelque chose… Comme me le dit souvent un ami belge : « n’oublie pas que la Belgique est la patrie du surréalisme ».

Je me demande aussi si le départ très tardif du Trail 82 km (12h30 !) est là-encore le résultat d’un autre compromis à la belge.

Bon courage aux participants !

Ps : pendant ce temps, mon frère vient de boucler le Trail du Sancy-Mont-Dore en 10h18 (176 sur 354 si j’ai bien compris). Bravo, j’attends son CR sur le site. Quant à moi, entrainement marathon en cours…

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