The Secret of Running

Je viens de terminer la lecture de ce livre :

que vous pouvez par exemple commander ici. A ma connaissance, il n’est pas encore traduit en français.

Les deux auteurs sont néerlandais, coureurs depuis des années et chercheurs dans le domaine de la performance cycliste. Ils ont précédemment écrit un livre « frère » : The Secret of Cycling.

Dans ce livre consacré au running, ils s’attachent à mettre en équations la course à pied et d’analyser l’impact sur la performance de plusieurs paramètres : la distance, le poids, l’âge, le vent, le dénivelé, la température… A chaque fois, ils confrontent (et valident) leurs modèles mathématiques à des données réelles : soit des données de l’IAAF, soit des données issues de leur propre expérience.

Le livre est très didactique mais un peu rébarbatif à lire : beaucoup de répétitions mot pour mot des mêmes paragraphes (non, non, je ne m’étais pas endormi en le lisant) et beaucoup d’équations (pas trop complexes toutefois, niveau Terminale scientifique au pire).

Toutes leurs équations s’articulent autour de la notion de « Functional Threshold Power » (puissance au seuil fonctionnel) qui est directement héritée du cyclisme. Pas étonnant au vu du pédigrée des 2 auteurs.

Les formules physiques sont valables (énergie, impact du vent…) mais reposent souvent sur des constantes qui sont souvent évaluées « à la louche ». Quand on est un scientifique rigoureux, tout calcul doit s’accompagner d’un calcul d’incertitude pour expliquer que « si le coefficient de pénétration dans l’air est évalué avec une incertitude de +/- 10%, alors l’impact sur le calcul de la vitesse est de +/- x %« . Je les comprends : appliquer cette démarche rigoureuse serait destructeur. 🙂

Le résultat final de toutes leurs cogitations est accessible gratuitement sur un calculateur avec lequel vous pouvez jouer : The Secret of Running. Le site contient aussi de nombreux articles intéressants qui viennent compléter le livre.

Dans mon modeste cas personnel en utilisant mon récent record au 20 km de Bruxelles, j’en arrive aux conclusions suivantes :

  • je pourrais courir le marathon en 3h20 (mouais… peut-être avec un entrainement très spécifique et un parcours plat),
  • j’aurais dû commencer la course à 28 ans (au lieu d’un modeste record de 1h30 au 20 km, je pourrais me targuer d’un 1h18 beaucoup plus présentable),
  • j’aurais pu passer sous la barrière des 1h30 si j’avais perdu 1% de mon poids avant la course (soit 600 g),
  • vue l’importance que revêt le poids sur les ascensions, je n’imagine pas l’extraordinaire performance que j’aurais pu faire à la CCC en optimisant mon sac.

En conclusion, si vous êtes allergique aux mathématiques et la physique depuis votre enfance, passez votre chemin et contentez-vous d’utiliser leur calculateur en ligne … avec des pincettes. Par contre si, comme moi, vous êtes intéressé par comprendre le fond des choses, alors c’est un livre intéressant. Au passage vous pouvez y glaner quelques recommandations intéressantes sur l’entrainement.

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