Hourrah ! J’ai perdu à la loterie de l’UTMB !!

Comme je l’expliquais dans mon précédent article, je me suis inscrit cette année à la loterie de l’UTMB en espérant bien ne pas être sélectionné cette année.

Pari gagné ! J’ai perdu à la loterie et j’aurai donc plus de chances l’année prochaine … si d’ici là je change d’avis et je décide finalement de courir l’UTMB malgré ce que je me suis promis à la fin de la CCC.

Mon premier objectif de l’année 2020 est atteint : me laisser un an de réflexion 🙂

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Bilan de l’année 2019

Cette année 2019 restera dans mon esprit comme mi-figue, mi-raisin.

Sur le strict plan strictement comptable, je devrais être satisfait puisque j’ai fait de bons résultats sur les 3 courses auxquelles j’ai participé :

  • j’ai battu mon record sur le 20 km de Bruxelles (1h30’19 contre 1h35’24 en 2016);
  • j’ai fait un très bon temps sur le Trail de Bruxelles – 33 km (2h51’55, 36ème au scratch et 3ème de ma catégorie d’âge);
  • et j’ai enfin couru la CCC, dans un temps meilleur que mes rêves les plus fous.

Youpi !!! Je suis le meilleur !!!

Mais cette année, il y a eu beaucoup de points noirs :

  • maladies et blessures se sont enchainées tout au long du 1er trimestre (lumbago, grippe, fasciite plantaire, tendinite aux 2 tendons d’Achille);
  • du fait de ces pépins de santé, mon (ambitieux) programme de course n’a pas été respecté, notamment pas de Bouillonnante, ni de Grand Trail du St-Jacques;
  • pour la même raison, j’ai aussi manqué en Février le stage de trail avec François Dhaene (qui revient cette année mais je ne me suis pas inscrit, un peu trop tôt dans l’année et le format me plait moins);
  • j’ai été un peu déçu par l’ambiance de la CCC (que j’idéalisais sans doute un peu trop);
  • comme d’habitude après voir accouché d’un gros objectif (UTPMA en 2018, CCC en 2019), j’ai vécu ma dépression post-partum et ai un peu perdu l’envie de m’entrainer sur le second semestre. Je n’ai d’ailleurs pas publié mes articles habituels (qui n’intéressent que moi) depuis Juin.

Au final, voici mon kilométrage depuis mes débuts en 2011 :

  • 2011 : 550 km
  • 2012 : 1.010 km
  • 2013 : 1.480 km
  • 2014 : 1.525 km
  • 2015 : 1.434 km
  • 2016 : 2.063 km
  • 2017 : 3.010 km
  • 2018 : 2.430 km
  • 2019 : 2.271 km

Pas top … mais pas trop mal au vu de mes pépins de santé.

Voici ce que cela donne mois par mois :

Remarquons au passage le crétinisme dont j’ai fait preuve : malade ou blessé de début Janvier à mi-Février, j’ai mis les bouchées doubles en Mars pour « rattraper le temps perdu ». Résultat : je me suis explosé les tendons début Avril … ce qui ne m’a pas empêché de courir le 20 km de Bruxelles comme un dératé alors que je commençais à peine à aller mieux (ce qui m’a probablement fait rechuter). Bravo l’artiste !

J’ai repris l’entrainement « normalement » en Juillet, après guérison quasi-complète. En Août, j’ai privilégié la randonnée en montagne. En Septembre, j’ai logiquement levé le pied pour reprendre sérieusement en Octobre. Sur Novembre et Décembre, la seule maladie dont j’ai souffert est la fainéantise. La bise étant venue, la cigale n’avait plus envie de sortir dans le froid et sous des cieux maussades.

En 2020, j’entame ma dixième année de course et je ne sais pas encore de quoi elle sera faite.

Je travaille toujours sur mon projet « Saint-Jacques de Compostelle » et j’espère planifier une semaine début Juillet entre le Puy-en-Velay et Conques (la Via Podiensis, environ 240 km à parcourir, très ambitieux). D’ici là, je me testerai sur la voie qui part de Bruxelles en direction de Paris (Via Brabantica et Via Gallia Belgica). Je dois voir ma capacité à enchainer plusieurs jours à 30 km de moyenne, avec sac à dos.

J’ai fait une chose très surprenante : m’inscrire à l’UTMB 2020. Oui, je sais, j’ai écrit que je ne voulais pas la courir et je n’en ai toujours pas l’intention en 2020. En participant (et en perdant :-)) au tirage au sort en 2020, je me laisse plus de chances pour 2021, si d’aventure je changeais d’avis. Si je gagne au tirage au sort, j’aviserai… Le 9 janvier, je croise donc les doigts pour ne pas être sélectionné. 🙂

A part ça, je regarde quelques courses qui me tentent :

J’aurai les idées plus claires d’ici 2-3 semaines.

D’ici là, bonne année 2020 !

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Runnexplorer, le gars qui a tout compris

Tout a commencé par un article poussé par un de mes comparses d’entrainement sur un trailer ayant relié la ville italienne de Trieste à Monaco par la Via Alpina en 44 jours.

Je voulais faire un article intello sur « le syndrome Forrest Gump » qui pousse de plus en plus de trailers à délaisser les trails classiques pour s’engager sur des aventures au long cours (ou au moins à y songer). Volonté d’aller toujours loin ? Lassitude vis-à-vis des courses « classiques » ?

Mais en grattant un tout petit peu, j’ai trouvé le trailer à l’origine et j’ai trouvé son blog super sympa : Runnexplorer. Exactement le type de gars que je voudrais être :  quelques courses par ci, par là histoire de briller en société et surtout des grands trails en autonomie.

Allez sur son site, son Instagram, sa chaine Youtube, … ça en vaut la peine.

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Enfin un ultra-trail à 5 points UTMB en Belgique

Même si le nouveau mode de sélection est plus permissif, reste qu’il faut collecter 10 points en 2 courses pour s’inscrire (à la loterie) à l’UTMB. Or il n’est pas facile de collecter plus de 5 points UTMB quand on habite en Belgique … ou alors cela coûte cher en voyages (je parle en connaissance de cause :-)).

En 2019, seul le Dernier Homme debout permettait d’atteindre théoriquement 5 points UTMB, mais c’est une course en circuit très particulière avec une boucle à répéter toutes les heures. L’année dernière seulement un coureur s’est engagé sur le 20ème tour fatidique permettant d’atteindre le nirvana des 5 points. Donc, si vous avez besoin de 5 points pour vous inscrire à l’UTMB, il est préférable de viser une autre course.

La bonne nouvelle est l’arrivée en 2020 d’un « vrai » ultra-trail de 159 km (4.159 m D+), reconnu comme course qualificative de l’UTMB (ce qui n’était pas le cas des 100 miles de Spa qui a disparu au bout de 2 éditions), dans la région de Spa, sur les sentiers Extratrail dont je ne pense que du bien : l’Ultra-Trail des Sources. Le gros avantage de cette course est que son parcours est fléché en permanence (comme je l’ai vu en Suisse à Grindelwald ou Zermatt). Vous pouvez donc le reconnaître presque n’importe quand dans l’année (du 1er mars au 15 septembre, d’après le site mais je ne vois pas ce qui vous empêche de le faire à une autre période).

J’avais déjà repéré ce parcours Extratrail et envisagé de le courir en solo, pour le plaisir, en 2 étapes (en passant une nuit dans un hôtel). Après avoir couru 3 courses de plus de 100 km (Radicassant, UTPMA et CCC), monter au moins une fois à la distance supérieure me titille un peu. Ce trail serait une marche (ah, ah, ah) intermédiaire idéale : accroitre la distance de 60 km tout en restant dans les mêmes dénivelés. Seul problème : la course est organisée en Août et je ne suis pas de l’été.

On verra d’ici là, je ne pense pas qu’il y ait de grosses tensions sur les inscriptions. Pour le moment, je travaille sur mon projet « Saint-Jacques-de-Compostelle » qui prend forme peu à peu.

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Voyage en Suisse et à Chamonix – Août 2019 (3/3)

Suite et fin de notre voyage estival. Après une première et deuxième semaine passées en Suisse, nous avons passé la troisième et dernière semaine à Chamonix avec, en bouquet final, ma participation à la CCC.

Samedi 24 août 2019 / Martigny – Chamonix / 44 km

Au départ de Martigny nous prenons la route de la Forclaz pour rejoindre Chamonix. Je prends quelques photos au passage :

  • une vue de Martigny à partir d’un virage du col :
  • le premier aperçu sur le Mont-Blanc (si, si, le petit truc blanc au croisement des deux pentes vertes) :

et le Mont Blanc d’un peu plus près :A Chamonix, nous avons loué  un superbe appartement avec vue sur le Mont-Blanc :Il est parfaitement situé, au calme, complètement équipé et à 5 mn du centre-ville. Nous le recommandons chaudement.

A peine installés, nous partons nous promener dans la ville : Le portique d’arrivée de l’UTMB est déjà en place, j’espère le franchir 1 semaine plus tard :Le podium est aussi déjà en place mais je sais déjà que je ne monterai pas dessus dans une semaine 🙂Nous finissons la journée en allant acheter des tickets pour le téléphérique de l’Aiguille du Midi.

Dimanche 25 août 2019 / Aiguille du Midi – Glacier des Bossons

Si vous ne devez faire qu’une seule chose lors de votre passage à Chamonix, alors n’hésitez pas : choisissez l’Aiguille du Midi. Si vous avez la chance d’y aller par beau temps, le panorama est exceptionnel. Quelques petits conseils au passage :

  • Partez le plus tôt possible : les premiers visiteurs peuvent rester autant qu’ils veulent sur place. Ensuite votre présence est limitée à 2 heures maximum (mais pas vraiment contrôlée à ma connaissance…)
  • Réservez vos billets sur Internet dès que vous êtes sûr de la météo. Ce serait dommage d’y aller pour vous retrouver dans les nuages
  • Si le site internet vous dit qu’aucune place n’est disponible, allez sur place la veille, en fin de journée, avant la fermeture des caisses et achetez des billets. Vous n’aurez pas de place réservée mais … partez le plus tôt possible et vous devriez pouvoir monter
  • Prenez quelques vêtements chauds, l’aiguille est à 3.842 m tout de même.

J’ai pris des dizaines de photos mais aucune ne rend hommage à ce que vous pouvez voir sur place. C’est magique. En redescendant de l’Aiguille du Midi, nous nous arrêtons à la gare intermédiaire du Plan de l’Aiguille pour aller prendre quelques photos du lac Bleu (40 mn de marche AR). De retour à Chamonix en début d’après-midi, nous repartons aussi sec pour une randonnée jusqu’au pied du glacier des Bossons en passant par la cascade du Dard :

Total distance: 12.86 km
Max elevation: 1537 m
Min elevation: 1034 m
Total climbing: 893 m
Total descent: -888 m
Total time: 04:20:08
Download file: Glacier des Bossons.gpx

Petite balade sympa, principalement en forêt à l’abri du soleil mais assez pentue après le chalet du Cerro.  Cela me permet d’accumuler du dénivelé, bon pour la CCC 🙂 Une bien belle journée au total.

Lundi 26 août 2019 / Glacier d’Argentière

Le  temps est toujours magnifique, nous décidons de monter au glacier d’Argentière. Les télésièges et téléphériques étant tous arrêtés, pas d’autre choix que de monter à pied à partir du parking du téléphérique de Lognan. Personnellement, ça me convient 🙂

Total distance: 18.03 km
Max elevation: 2262 m
Min elevation: 1226 m
Total climbing: 1338 m
Total descent: -1327 m
Total time: 07:51:23
Download file: Glacier Argentière.gpx

La montée serpente au milieu de la forêt et est très agréable. Ça grimpe sec mais régulièrement. Bizarrement je ne prends aucune photo avant d’être sorti de la forêt :A partir de là, nous empruntons une piste de ski jusqu’au téléphérique de Lognan :En contrebas on aperçoit le refuge de Lognan (une autre route moins agréable pour monter au glacier)Après une bonne grimpette sous le soleil et une piste très caillouteuse, nous arrivons en bordure de glacier avec en arrière plan l’Aiguille du Chardonnet :L’état du glacier est une belle surprise : il est assez propre, ne semble pas avoir trop souffert du réchauffement climatique et nous pouvons marcher dessus : La fin du glacier qui plonge dans la vallée : En redescendant par la même route nous croisons les coureurs de la première des courses de l’UTMB : la MCC réservée (en principe) aux bénévoles et coureurs locaux. Ils nous donnent l’impression de tous être bien fatigués à ce moment de leur course (à 12 km de l’arrivée). Pas très rassurant pour ce qui m’attend quelques jours plus tard. 🙂

Mardi 27 août 2019 / Lac Cornu – Lacs Noirs

La météo étant toujours au beau fixe (un peu moins ensoleillée tout de même), nous continuons notre marathon de randonnées en montant au Lac Cornu puis aux Lacs Noirs :

Total distance: 10.01 km
Max elevation: 2487 m
Min elevation: 1963 m
Total climbing: 858 m
Total descent: -850 m
Total time: 05:55:51
Download file: Lac Cornu - Lacs Noirs.gpx

Nous prenons tout d’abord la télécabine de Planpraz bien connue des parapentistes locaux qui décollent du Planpraz. Je déteste téléphériques, télésièges et télécabines et je regrette de ne pas avoir en courant : sous nos pieds serpente un charmant chemin de trail. Plusieurs coureurs s’y entrainent, sans doute en prévision d’une des courses de l’UTMB. Je culpabilise un peu d’être assis dans une télécabine…Vue de la gare de Planpraz (avec des candidats au suicide parapentistes) et du Mont Blanc en arrière plan : La montée jusqu’au Lac Cornu est sans grande difficulté à part un passage où vous devez vous aider de vos mains.Arrivé au col Cornu, on aperçoit le Lac Cornu un peu en contrebas : Un peu décevant… Nous décidons de ne pas descendre sur sa rive (c’est très cailllouteux et pas super folichon) et continuons sur notre lancée en direction des lacs Noirs qui sont derrière la crête à gauche :Au passage nous apercevons au loin des Slackliners. Pas les meilleurs de leur catégorie, nous les avons surtout vu tomber. L’un d’eux a même du ramper sur sa ligne faute de pouvoir y grimper. Heureusement qu’ils étaient assurés… 🙂La montée vers les Lacs Noirs est un peu plus pénible, notamment la traversée d’un pierrier :Nous arrivons aux Lacs Noirs, un peu décevants là aussi. Nous y pique-niquons avant de redescendre sur Planpraz. Au final une randonnée assez facile (à part le pierrier qui est un peu plus technique) mais des lacs un peu décevants. Dans la région, le Lac Blanc est beaucoup plus intéressant à faire. Le sentier à partir de la Flégère est beaucoup plus facile que par les Grands Montets (par lequel la CCC et l’UTMB passent). Mais comme nous l’avions fait lors de notre précédent voyage, nous voulions changer.

Mercredi 28 août 2019 / Mer de Glace

Au programme du jour, la Mer de Glace. Enfin, ce qu’il en reste… Le train à crémaillère avait déraillé quelques jours auparavant, incident rarissime. Il refonctionnait le jour de notre randonnée mais nous préférions monter à pied.

Total distance: 16.19 km
Max elevation: 1887 m
Min elevation: 1043 m
Total climbing: 1068 m
Total descent: -1062 m
Total time: 05:47:17
Download file: Mer de Glace.gpx

Nous montons par les Rochers Rouges et le chalet des Mottets :

La vision de la vallée de la Mer de Glace est déprimante : Tout en bas, on aperçoit la grotte de la Mer de Glace. Nous l’avions fait quelques années auparavant et j’ai rendez-vous pour récupérer mon dossard en fin d’après-midi. Nous décidons de rentrer directement par le Chalet de Caillet. De toutes façons la descente jusqu’au niveau de la glace est déprimante, mais instructive sur le réchauffement climatique : à intervalles réguliers un panneau indique le niveau de la glace et l’année. Les années se mesurent en dizaines de mètres de diminution du niveau de la glace. Déprimant.

Jeudi 28 août 2019 / Lac des Gaillands

Pour notre dernier jour avant mon grand rendez-vous, nous décidons de faire une toute petite randonnée sans dénivelé à proximité de Chamonix : le Lac des Gaillands qui est un spot d’escalade. Sur la route nous croisons les concurrents de la TDS qui finissent leur parcours. A ce moment-là, j’aimerais bien être à leur place 🙂

La promenade est sympa, très tranquille avec quelques beaux paysages :

Pour la suite (et fin) de nos aventures, revenez à mon précédent post.

CONCLUSION

Nous avons passé 3 semaines magnifiques en Suisse et à Chamonix. La météo a été vraiment favorable avec seulement un jour de pluie et 2/3 jours couci-couça.

Notre best-off : Zermatt (et la magnifique randonnée de l’Edelweiss), Grindelwald (et le massif de la Jungfrau), Chamonix (toujours aussi magnifique) et Berne (la très bonne surprise de nos vacances).

Nos grandes déceptions : Montreux (en dehors du Château de Chillon qui vaut vraiment la peine) et Genève.

 

 

 

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Voyage en Suisse et à Chamonix – Août 2019 (2/3)

Après une première semaine « culturelle » en Suisse, voici la suite de nos aventures dans les Alpes Suisses. Moins de villes et plus de nature au programme avec le début de la vraie montagne.

Samedi 17 août 2019 / Gsteigweiler – Grindelwald / 17 km

Nous sommes dans le massif de la JungFrau classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, plus précisément dans la station de Grindelwald, au pied de la face Nord de l’Eiger. Nous nous garons au parking Eiger+, situé en plein centre de la station et au pied de l’Office de Tourisme.

Notre idée initiale était de prendre le train pour aller à la gare la plus haute d’Europe mais au vu du prix des billets à partir de Grindelwald (190 CHF, soit 180 Euros par personne), nous changeons rapidement d’avis. Après les hôtels et restaurants, nous découvrons que téléphériques et trains sont aussi du racket très chers. Ce n’est pas que l’Auvergnat est radin mais il n’aime pas se faire empapaouter. Je voulais juste faire une visite et pas acheter le train !

Après le passage par l’office de tourisme, nous nous rabattons sur une des nombreuses randonnées offertes :

Total distance: 18.77 km
Max elevation: 1768 m
Min elevation: 1020 m
Total climbing: 1179 m
Total descent: -1177 m
Total time: 07:27:26
Download file: Grindelwald.gpx

Quelques photos valant tous les discours, je ne m’attarderai pas dans des commentaires oiseux. C’était juste superbe et pas trop difficile. Nous avons passé une journée magnifique.

(La fameuse face Nord de l’Eiger) Petit désagrément en sortant du parking : nous payons en espèce 50 CHF et rien ne se passe : notre ticket reste coincé. Nous choisissons une autre machine et payons en VISA sans autre problème (moi qui ai toujours cru que les Suisses étant friands d’espèces…). Nous appelons tout de suite le numéro de call center indiqué. Un jeune homme très poli nous répond. Après quelques échanges de mails pour lui indiquer nos coordonnées bancaires, il promet de nous faire rembourser. C’est quand même chouette la Suisse ! Enfin presque… 1 mois 1/2 après nous n’avons toujours pas reçu le remboursement promis. Histoire en cours…

Dimanche 18 août 2019 / Gsteigweiler – Grindelwald / 17 km

Le lendemain le temps est encore plus ensoleillé que la veille et nous partons le cœur vaillant pour une randonnée très ambitieuse (nous prévoyons de redescendre sur Grindelwald à pied par la route de la veille, ce qui allonge d’autant le parcours) qui doit nous faire monter à 2.681 m. Pour économiser nos forces et notre temps, nous investissons (à perte) dans un aller simple en téléphérique jusqu’à First.Tout se passe bien au début. Nous visitons la curiosité locale (le First Cliff Walk, gratuite et moyennement intéressante) : Un peu plus loin, mon fils nous montre fièrement et avec confiance notre destination finale (le sommet tout au fond) :Las, un peu plus loin, les semelles de ses chaussures commencent à se décoller. Nous essayons de les fixer avec ce que nous avons sous la main (nos bandanas):
mais il faut rapidement nous rendre à l’évidence : il ne pourra pas faire la randonnée prévue. Nous décidons de faire uniquement l’aller/retour jusqu’au Bachalpsee avant de redescendre en téléphérique à partir de First pour repasser dans la voiture lui prendre d’autres chaussures. Sage décision : en arrivant à la voiture il marche quasiment sur la plante des pieds nues. J’ai oublié de préciser : ses chaussures étaient de marque Décathlon mais héritées de père en fils depuis 15 ans. Je pardonne…

Voici le parcours et quelques photos (sans commentaires encore une fois) :

Total distance: 6.89 km
Max elevation: 2271 m
Min elevation: 2156 m
Total climbing: 434 m
Total descent: -446 m
Total time: 03:22:30
Download file: BachalpSee.gpx

De retour à la voiture, nous repassons par l’Office de Tourisme qui nous propose une randonnée, au pied de l’Eiger et donc de l’autre côté de la vallée. Le chemin est très pentu mais agréable au milieu des bois. Il reprend une partie du parcours de l’Eiger UltraTrail (que je décide aussitôt de courir un jour). Mais reconnaissons-le, c’est un peu moins joli de ce côté de la vallée.

Total distance: 8.2 km
Max elevation: 1362 m
Min elevation: 981 m
Total climbing: 576 m
Total descent: -581 m
Total time: 03:14:58
Download file: Randonnée Pfingstegg.gpx

Malgré la petite déception de ne pas avoir fait la randonnée initialement prévue, nous avons encore passé une magnifique journée. Nous recommandons particulièrement Grindelwald qui a tout pour plaire : des paysages magnifiques, beaucoup de randonnées, des chemins de trail balisés, des activités ludiques à partir de la station de First… Nous regrettons de ne pas avoir prévu plus de temps sur place mais la météo s’annonce maussade les deux jours suivants donc nous partons sans trop de regrets mais avec la ferme intention d’y revenir un jour.

Lundi 19 août 2019 / Gsteigweiler – Zermatt/ 155 km

Jusqu’au dernier moment, nous hésite entre 2 options. Le plus rapide (114 km, 2h15) est de passer par le tunnel ferroviaire du Lötschberg. Bizarrement pour la Suisse, le prix est raisonnable (environ 25 Euros).

Même si le temps est maussade, nous décidons de passer par le col du Grimpsel en espérant avoir de belles vues. La route est très roulante (et très appréciée des motards) et les paysages sympathiques, même par mauvais temps (il pleuvine) :

Un très mauvais point tout de même : pourquoi avoir enfermé deux pauvres marmottes dans un enclos ? Pauvres animaux…

En redescendant du col, dans la vallée, nous traversons plusieurs villages avec des chalets typiques de la région (le Valais) : Sachez qu’il est impossible d’arriver à Zermatt avec votre voiture. Il faut se garer à la ville de Täsch et ensuite prendre un train. Le parking de la gare est immense et quasi-désert. Il y a un train toutes les 20mn, ce qui correspond grosso-modo à la durée du trajet. Arrivés à la gare de Zermatt, nous décidons de rejoindre notre location à pied avec nos valises pour découvrir la ville. Pas une bonne idée : la ville de Zermatt est loin d’être plate et nous arrivons dans notre appartement en sueur. Heureusement l’appartement est parfait mais impossible de voir le Matterhorn (le Cervin en français) qui est dans les nuages. Partie remise…

Mardi 20 août 2019 / Zermatt/ 0 km

Partie remise, partie remise, facile à dire : ce mardi sera pluvieux toute la journée. Ce sera d’ailleurs le seul jour pluvieux de toutes nos vacances. Nous profitons d’une éclaircie pour nous balader dans la ville et faire quelques courses avant de déguster une raclette à l’appartement.

Il est très agréable de se promener dans la ville qui est entièrement piétonne à l’exception de petits bus électriques qui assurent la logistique des hôtels, le service de taxis et de bus. La rue principale est un shopping-center à ciel ouvert qui regroupe toutes les marques de luxe. Il y a beaucoup de monde dans les rues mais dès que l’on s’éloigne, le village redevient typique et calme :

Au final, nous passons une journée agréable, très cool. Un peu de repos ne fait pas de mal.

Mercredi 21 août 2019 / Zermatt / 0 km

Le beau temps et de retour et nous partons pour une randonnée exceptionnelle : l’Edelweissweg (le chemin des Edelweiss). Les seules Edelweiss que nous verrons seront dans un pot à l’entrée d’un chalet mais à part ça, quel bonheur ! A faire absolument si vous séjournez à Zermatt (et que vous aimez marcher).

Total distance: 22.95 km
Max elevation: 2726 m
Min elevation: 1636 m
Total climbing: 1566 m
Total descent: -1550 m
Total time: 09:23:17
Download file: Edelweissweg.gpx

Après cette merveille randonnée, nous aurions aimé passer quelques jours de plus à Zermatt mais malheureusement il nous faut partir. Aucun doute : nous reviendrons un jour !

Jeudi 22 août 2019 / Zermatt – Montreux / 140 km

Nous partons avec beaucoup de regret de Zermatt et faisons un premier arrêt pour visiter la ville de Sion. Le centre-ville est sans grand intérêt hormis deux châteaux sur les hauteurs : le château de Tourbillon qui fait face au château-basilique de Valère. Un de mes amis m’avait fortement conseillé de demander la spécialité locale mais je m’en suis heureusement abstenu. Pour résumer Sion : bof, bof. Je sais, nous sommes difficiles (et un peu dépressifs d’avoir quitter Zermatt et les montagnes). Voici quand même quelques photos :
En fait, nous sommes assez pressés de rejoindre notre prochaine étape – Montreux – où un charmant hôtel nous attend : l’hôtel Masson, le plus vieil hôtel de Montreux qui a vu passer plusieurs célébrités dont Victor Hugo. L’intérieur de l’hôtel est conforme à nos attentes et nous ramène au XIXème siècle. L’accueil est très sympathique. Quant à l’extérieur, disons que l’hôtel s’est offert les services d’un très bon photographe. Le parc de l’hôtel est plus petit qu’il ne laisse espérer sur la photo, la vue pas géniale : notre chambre a une « vue à droite sur le lac Léman » (dixit) mais surtout une vue frontale sur le viaduc de l’autoroute. Très déçus…Tout n’est pas négatif : nous sommes à 500 mn du Château de Chillon que nous prévoyons visiter le lendemain (remarquez au passage le magnifique viaduc) :et de la promenade le long du lac : avec notamment la fameuse statue de Freddy Mercury qui a séjourné sur place :
Nous décidons de rejoindre la « vieille ville » de Montreux en espérant trouver un restaurant sympa mais c’est le néant absolu, la vieille ville ne présente strictement aucun intérêt, voici le seul bâtiment qui en vaille la peine (dans ma grande bonté) :


Si votre truc et de baguenauder le long du lac Léman et vous arrêter en terrasse pour regarder les passant(e)s, alors Montreux est faite pour vous. Sinon, arrêtez-vous 2-3 heures pour vous promener le long du lac et fuyez les hôtels hors de prix. Entre Sion et Montreux (à laquelle s’ajoute la route qui ressemble par endroit à un long défilé dans une zone industrielle), nous avons passé la pire journée de notre séjour en Suisse.

Vendredi 23 août 2019 / Montreux – Martigny / 40 km

Si vous connaissez la Suisse, vous allez trouver cette étape un peu étrange : « Le gars il se plaint que Montreux est nul et il va s’enterrer à Martigny. Il est pas bien dans sa tête le gars ! »

Ben oui, le gars a découvert 1 semaine avant le départ qu’il s’était planté dans ses calculs et qu’il lui manquait une nuit avant de rejoindre Chamonix. Du coup le gars a réservé en catastrophe au pied du col qui mène à Chamonix en se disant que la montagne est belle et qu’il y aurait bien une petite randonnée à faire dans le coin pour passer le temps.

Mais commençons par la belle surprise de la journée : le magnifique Château de Chillon. Nous nous y rendons à pied après un excellent petit-déjeuner à notre hôtel et passons la matinée à visiter ce château qui est bien plus grand qu’il n’y parait de l’extérieur. A ne pas manquer (avec un demi-tarif si vous avez couché dans un hôtel à Montreux, preuve manifeste qu’ils sont conscients et se sentent coupables d’arnaquer les touristes) :

Après cette excellente visite, nous nous dirigeons à Martigny à l’hôtel Campanile. Croyez-le ou non, c’est le meilleur hôtel que nous ayons fait en Suisse : refait à neuf, sauna / hammam au sous-sol, parking privatif à l’arrière et très bon restaurant de burgers au dernier étage :Je vous fais grâce des vestiges gallo-romains qui – en dehors de l’amphithéatre – sont inaccessibles et au milieu d’une zone HLM. En plus, j’avais oublié mon téléphone à l’hôtel 🙂

Que retenir de cette semaine ? Grindelwald et Zermatt où nous aurions pu aisément passer une semaine. Quant à Sion, Montreux ou Martigny, n’en faites pas un but de voyage. Passez-y si vous avez un après-midi à tuer.

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Voyage en Suisse et à Chamonix – Août 2019 (1/3)

Comme promis dans mon compte-rendu de la CCC, voici un résumé de nos vacances estivales. Elles ont été planifiées pour me permettre de monter en puissance avant la course :

  • une semaine de visites culturelles en Suisse,
  • une semaine en montagne dans les Alpes Suisses,
  • une semaine à Chamonix avec la CCC en apothéose.

Pour alléger, je vais publier un article par semaine de vacances. N’attendez pas trop de détails sur l’histoire locale (je préfère renvoyer à la page Wikipedia, n’oubliez pas de suivre les liens), les musées ou châteaux (que nous avons peu visités) et encore moins sur les restaurants. Nos vacances sont rarement placées sous le signe de la gastronomie mais celles-ci ont été pires que tout. Un peu la faute à la Suisse : le moindre plat de pâtes ou la plus petite pizza coûtent 25 CHF, donc proche de 25 Euros. Ça fait cher…

Avant tout des photos, quelques petits trucs et peu de commentaires.

Bon voyage !

Vendredi 9 août 2019 / Bruxelles – Troyes / 350 km

Pour éviter les bouchons du départ et couper la route en deux (en vieillissant je supporte de moins en moins les longs trajets en voiture), nous décidons de partir un jour plus tôt et de nous arrêter à Troyes, la capitale de la Champagne (je refuse de débattre avec les habitants de Reims et d’Epernay, les deux villes qui se battent pour le titre de capitale du champagne).

Troyes est principalement connue pour deux choses :

  • ses magasins d’usine en périphérie (très peu pour moi, en dehors du Décathlon où j’ai acheté en catastrophe le sac avec lequel j’ai couru la CCC),
  • son centre historique remarquablement conservé … et en forme de bouchon de champagne 🙂

Nous avons couché à l’hôtel IBIS Budget situé Boulevard du 14 Juillet. Le confort est spartiate (chambre petite, pas de climatisation) mais l’hôtel est propre, très bien situé avec un parking privatif à l’arrière … et pas cher. Acceptable pour une nuit.

Nous avons suivi le parcours proposé par l’Office du Tourisme (des cartes sont disponibles dans les hôtels). 7,5 km que nous avons fait tranquillement en 3 heures. Voici quelques photos glanées sur le parcours :

Une très bonne surprise, une ville très agréable, idéale pour un week-end. N’hésitez pas !

Samedi 10 août 2019 / Troyes – Pérouges – Genève / 510 km

En route pour la Suisse, nous décidons de faire un petit détour de 70 km pour passer un moment dans l’un des plus beaux villages de France : Pérouges. Nous connaissions déjà mais avions envie d’y repasser. La visite du village est assez rapide (une rue fait le tour) mais nous profitons du beau temps pour manger sur place avant de reprendre la route. Là encore un chouette endroit à visiter si vous passez du côté de Lyon.

(vous aurez reconnu une andouillette qui est à la cuisine française ce que Léonard de Vinci est à la peinture)

Nous arrivons en milieu d’après-midi à Genève où nous avons prévu passer deux nuits à l’hôtel IBIS Genève Centre-Gare. L’hôtel est refait à neuf, très proche à pied du centre mais, contrairement à ce qui est indiqué sur Booking, n’a pas de parking. Le parking public le plus proche est à la gare de Cornavin à 600 m à pied. Pas super pratique mais heureusement nous avons de la chance : une place de parking se libère juste devant l’hôtel et nous ne devons payer le stationnement que jusqu’à 19h00. Il est gratuit ensuite jusqu’au Lundi 9 heures. Payer n’est d’ailleurs pas si simple que cela : nous n’avons pas encore d’argent suisse et sommes obligés de télécharger et installer l’application de paiement PayByPhone. Si vous pensez stationner en Suisse, je vous conseille de vous y prendre à l’avance. Les policiers sont assidus et les amendes dissuasives.

Sans le savoir nous sommes arrivés le jour de la fête de Genève : les rues du centre sont totalement interdites aux voitures en prévision du feu d’artifice qui se déroule le soir sur le Lac Léman. En attendant, nous en profitons pour visiter le centre historique qui est sans intérêt, sans âme (un peu comme toute la ville). Je mets quelques photos juste pour prouver que nous y sommes bien passé 🙂


Le feu d’artifice dure 45 mn et est censé être un spectacle pyrotechnique avec musique. Dans les faits, c’est une débauche de fusées presque sans aucun lien avec la musique. Impressionnant, un bon gaspillage d’argent public mais sans âme encore une fois.

Dimanche 11 août 2019 / Genève / 0 km

Nous passons une journée agréable à marcher dans Genève en suivant le bord du Lac Léman jusqu’au Jardin Botanique avant de revenir par le bâtiment des Nations unies :

Total distance: 12.16 km
Max elevation: 478 m
Min elevation: 387 m
Total climbing: 404 m
Total descent: -375 m
Total time: 05:51:44
Download file: Genève.gpx


Le temps est superbe, l’eau du Lac Léman très pure (nous n’avons malheureusement pas pris nos maillots de bains). Le coureur que je suis imagine sans peine fouler ces chemins. Nous passons une journée très agréable mais cela ne change guère notre avis sur Genève : pas très intéressante, sans âme. Si vous voulez vraiment visiter, un jour est très largement suffisant et inutile de vous faire racketter par les hôtels et restaurants en séjournant sur place.

Lundi 12 août 2019 / Genève – Lausanne / 80 km

Il a fait un gros orage pendant la nuit et le temps est un peu maussade, dommage pour les photos. Sur la recommandation du guide Michelin, nous suivons la route de la côte :

Coppet est sans intérêt, nous nous y arrêtons uniquement pour prendre un photo du Lac Léman :

Arrêt suivant à Nyon, une ville beaucoup plus intéressante (mais désertique au moment où nous visitons) avec notamment un très joli château (et accessoirement le siège de l’UEFA pour les footeux) et quelques restes de l’époque romaine (n’allez pas à Nyon pour cela).


Peu après Nyon, nous passons ensuite devant le Château de Prangins malheureusement fermé les lundis.

Nous poursuivons notre route sans nous arrêter par ma ville totem jusqu’à Rolle . La ville en elle-même est moyennement intéressante avec seulement quelques vieilles maisons en bord de route mais le château en bord de lac à la sortie de la ville vaut un petit arrêt. Nous en profitons d’ailleurs pour pique-niquer. Sur les conseils pas du tout éclairés du guide Michelin, nous faisons un arrêt à Tolochenaz qui est bof, bof avec seulement quelques grosses maisons blanches de vignerons. Audrey Hepburn y a habité et y est enterrée :
Nous reprenons la voiture pour quelques kilomètres pour passer devant le Château de Vufflens perché au dessus des vignes et qui malheureusement ne se visite pas. Notre dernier arrêt avant Lausanne est la ville de Morges qui possède un château et une grande rue commerçante :

Morges possède aussi une site archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO : la Grande Cité, un site néolithique construit au bord du lac à l’époque où le niveau de l’eau avait baissé. Malheureusement, ne comptez pas visiter si vous n’avez pas un équipement de plongée : les vestiges sont sous quelques mètres d’eau.

Comme nous n’avons pas pensé à prendre notre équipement, nous n’avons d’autre choix que de reprendre la route pour Lausanne où nous allons passer deux nuits à l’hôtel IBIS Lausanne Centre. Encore un IBIS me direz-vous ? Ultramabouls est-il secrètement sponsorisé par Accor ? Que nenni… Les hôtels IBIS sont « sans surprise » et à un prix pas trop déraisonnable pour la Suisse. Ce ne sera d’ailleurs pas le dernier IBIS de notre périple. Celui-ci est parfait pour visiter Lausanne : il a un parking privatif (sans réservation et avec un nombre de places limitées, il faut donc arriver dans l’après-midi).

Nos avis sur Lausanne sont partagés : ma femme a apprécié, mon fils et moi beaucoup moins. C’est une ville bâtie sur plusieurs collines, attendez-vous à subir quelques grimpettes et descentes importantes. Comme les reliefs n’apparaissent pas sur les cartes de la ville, le chemin le plus court du point A au point B n’est pas toujours le plus facile. Nous profitons de la fin de journée pour faire le tour de la vieille ville et manger un hamburger dans le seul restaurant à un prix abordable (à part une brasserie belge). Il est d’ailleurs pris d’assaut. J’ai du mal à prendre de photos, ce que je vois ne me motive guère et la lumière n’est pas très bonne. Au final, une journée mi-figue, mi-raisin. Le temps était maussade et nous n’avons rien vu de vraiment enthousiasmant.

Mardi 13 août 2019 / Lausanne / 0 km

Comme nous avons déjà bien arpenté la vieille ville la veille, je laisse ma femme et mon fils faire la grasse matinée et j’en profite pour aller trottiner tôt le matin en bord de lac (après avoir descendu 3 km !).

A Lausanne, les transports et les musées sont gratuits pour les touristes (comme dans la plupart des villes suisses). Nous commençons par visiter le Palais de Rumine qui héberge plusieurs musées sympathiques, notamment une magnifique collection de minéraux. Après cette visite nous prenons le métro pour rejoindre Ouchy, la « plage super-classe » de Lausanne. Nous faisons une longue balade le long du Lac, en profitons pour nous baigner et passer devant le musée olympique juste avant sa fermeture (mais nous n’avions pas prévu le visiter). Au final, nous passons une journée très agréable. Un peu de repos avant de reprendre les visites intensives ne fait pas de mal. Lausanne ne nous laissera au final pas un grand souvenir, Ouchy beaucoup plus.

Mercredi 14 août 2019 / Lausanne – Vevey – Gruyères – Fribourg – Berne / 125 km

Journée intensive au programme avec la visite de plusieurs villes. Voici le parcours :Bien qu’amateurs de vin, nous ne traversons pas le vignoble de Lavaux (je ne veux pas être tenté et visiter sans déguster…) mais le contournons :Nous faisons un arrêt express à Vevey (patrie de Chaplin et de Nestlé) pour prendre en photo la fourchette (en face du musée de l’alimentation). Peut-être visiterons-nous la ville dans quelques jours quand nous repasserons à proximité. (la fameuse fourchette est plantée dans le lac, j’ai pris la photo d’un peu trop loin)Si nous avions eu la chance (relative) d’arriver à Genève le jour du feu d’artifice, nous avons manqué de peu la Fête des Vignerons qui a lieu maximum 5 fois par siècle et la précédente fois en 1999. Pas sûr que je la vois un jour…

Le premier arrêt est la ville de Gruyères (dans la région où l’on fabrique le gruyère suisse), une charmante ville médiévale dans un cadre enchanteur : Autre curiosité de la ville : le musée HR Giger le créateur d’Alien. Le café situé en face vaut le coup d’oeil 🙂 Les photos sont interdites si vous ne consommez pas mais vous pouvez en trouver ici.

Nous reprenons la voiture pour Fribourg. où nous nous garons dans le haut de la ville au parking des Alpes (très pratique). La ville est quasi-déserte à notre arrivée et nous commençons à envisager de jeter le Guide Michelin. Si le haut de la ville est un peu tristounet, cela change dès que vous descendez vers la rivière Sarine. Nous finissons la visite par une bonne glace avant de reprendre la route pour Berne où nous arrivons en fin d’après-midi. Je vous le donne en mille : nous avons décidé de loger dans un IBIS, l’IBIS Budget Berne Expo. Comme à Lausanne : bien situé, pas loin du centre ville en tramway (10 mn mais aussi faisable à pied). L’architecte d’intérieur de l’hôtel mériterait la médaille du crétinisme : la cabine de douche est vitrée avec un espace de 2 cm sur le côté, donne directement sur la chambre et, pour être sûr que l’on peut vous voir prendre votre douche, un miroir est placé en face pour ne laisser aucun angle mort. Il ne manque que les miroirs au plafond ! A part ça, l’hôtel est très bien même si il est dans une zone sans intérêt et sans restaurants.

Comme à Genève et Lausanne, on nous remet à la réception une carte nous permettant d’utiliser gratuitement les transports en commun. Vive la Suisse !

Jeudi 15 août 2019 / Berne / 0 km

Nous avons adoré Berne. Il règne dans cette ville une atmosphère très agréable. La rue centrale est bordée d’arcades avec au choix restaurants ou magasins. Un shopping-center à la mode médiévale 🙂 Notons au passage la maison où vécut la célébrité locale :

La vieille ville est nichée à l’intérieur (et au-dessus) d’un méandre de la rivière Aar :

Les fameux ours de Berne existeraient depuis le Moyen-Âge. Même si leurs conditions de vie se sont largement améliorées depuis quelques années, c’est toujours triste de voir de tels animaux enfermés.

L’autre spécialité de la ville est surprenante : les Bernois prennent un malin plaisir à se jeter dans l’eau de l’Aar et à se laisser porter par le courant pour faire le tour du méandre. Un complexe (gratuit !!!) de piscines avec cafeteria, cabines de douche est aménagé sur le bord de la rivière et alimenté par son eau (super froide). Voici un fou qui s’y baigne (mon fils, bientôt suivi par moi-même) :C’est amusant, décalé, un peu à l’image de la ville. Je le répète : nous avons adoré Berne et cette ville vaut vraiment le détour. Dommage que les hôtels y soient si chers.

Vendredi 16 août 2019 / Berne – Thoune – Cascade de l’Entschligen – Gsteigweiler / 120 km

Nous finissons notre première semaine « culturelle » par la visite d’une ville médiévale (Thoune) et, en guise de transition vers notre deuxième semaine de randonnée dans les Alpes, par une petite excursion au bord d’une cascade.

La ville de Thoune est situé au bord du lac du même nom, le long de de la rivière Aar qui passe ensuite à Berne. Je vous conseille de vous garer au parking West Aarestrasse qui est indiqué dès l’entrée de la ville :A la sortie du parking, nous demandons notre chemin à un gentil vieux monsieur qui va nous accompagner  jusqu’à l’entrée de la ville tout en nous conseillant un parcours : prendre l’ascenseur du parking central pour monter au château puis redescendre à pied. Aussitôt dit, aussitôt fait. La ville est très jolie, nous passons environ 3 heures à la visiter. Au passage, nous découvrons une autre spécialité suisse : le « surf-sur-rivière-accroché-à-un-pont-par-un-élastique ». Bientôt une nouvelle discipline olympique ?Comme nous ne récupérons notre chalet B’n’B qu’en fin soirée, celà nous laisse le temps d’une petite randonnée à la cascade de l’Engstligen. Elle n’est absolument pas indiquée et nous galérons un peu pour trouver. Il suffit de suivre la direction du téléphérique « Unter dem Birg » et se garer sur le parking. Vous pouvez ensuite prendre le téléphérique, rejoindre le haut de la cascade et redescendre par un sentier un peu difficile ou, comme nous, aller à pied en bas de la cascade. Voici la trace GPX :

Total distance: 3.65 km
Max elevation: 1504 m
Min elevation: 1368 m
Total climbing: 216 m
Total descent: -219 m
Total time: 01:40:17
Download file: Engstligen.gpx

et quelques photos. La balade est facile et quasiment plate (nous avons juste escaladé pour nous rapprocher de l’eau). Rien d’exceptionnel mais chouette.

Sur le chemin du retour, un peu avant la ville de Frutigen, nous nous arrêtons pour traverser un pont suspendu. Pas facile à trouver : en redescendant vers Frutigen en provenance d’Adelboden, il faut s’arrêter à côté d’un petit chalet sur la droite, au niveau d’un arrêt de bus (Frutigen, Hohstalden, indiqué sur Google Maps).

Ce point a été fabriqué par une personne qui depuis vit avec sa famille des revenus (que j’estime modestes) générés par « son » pont. Sa devise est la suivante : « j’ai une famille et un pont, que demander de plus à la vie ?« ). La traversée est gratuite, impressionnante et il est de bon ton de verser 1 CHF dans une boite aux lettres à l’arrivée ou, encore mieux, de consommer à leur petit restaurant. Nous y avons pris une glace, le temps de retrouver le courage de retraverser dans l’autre sens 🙂

Nous rejoignons ensuite notre chalet loué sur AirBnB dans le petit village de Gsteigweiler, à proximité d’Interlaken. La route pour y aller est décevante : une autoroute très fréquentée qui longe le superbe lac de Thoune mais avec pratiquement aucun endroit pour s’arrêter. Nous faisons une petite promenade le soir dans le village. Demain, c’est (enfin) la montagne ! Rendez-vous au prochain épisode pour les Alpes Suisses. Croyez-moi, c’est encore mieux que cette première semaine. 🙂

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Ultreïa !

Il est parfois des coïncidences amusantes.

Lors de mon compte-rendu de la CCC, j’annonçais mon projet de parcourir les chemins de St-Jacques-de-Compostelle en mode trail. Ce projet n’est pas le résultat d’une vision qui m’aurait frappé sur les pentes de la CCC tel Saint Paul sur le chemin de Damas mais le fruit d’une longue réflexion entamée depuis quelques mois. La CCC m’a simplement permis de cristalliser cet réflexion et de me fixer ce nouvel objectif.

Parcourir les sentiers de St-Jacques-de-Compostelle me trotte dans la tête depuis des années. J’ai habité dans ma jeunesse au Puy-en-Velay, point de départ de la Via Podiensis, le plus ancien des quatre chemins de Compostelle français. Mes parents habitent proche de Rocamadour, un détour fréquent pour les pèlerins engagés sur la Via Lemovicensis. J’ai aussi dans mon entourage différentes personnes qui l’ont parcouru en marchant et personnellement j’adore randonner.

D’un autre côté, je ne cours pas de grands trails comme l’UTPMA ou la CCC uniquement pour la performance sportive (fort modeste au demeurant) mais aussi beaucoup pour le plaisir des yeux. Un trail, c’est une grande randonnée qui m’évite de porter un sac très lourd puisque j’ai un ravitaillement tous les 15 km maximum. 🙂

Les chemins de St-Jacques, c’est un peu la même chose : des paysages magnifiques, des sentiers parfaitement balisés et une logistique de base (gîte et couvert) tous les 15/20 km. Rassembler les deux en un projet me semble couler de source et je ne comprends pas pourquoi j’ai mis autant de temps pour arriver à cette conclusion.

Je mets peut-être du temps à me décider mais une fois que c’est fait, je me lance à fond. J’ai donc acheté quelques livres sur le sujet et je viens de découvrir que le message de salutations internationalement reconnu sur les chemins de St-Jacques est Ultreïa !, une expression qui date du Moyen-Âge et destinée à réconforter les pèlerins en difficulté. Bien que je sois plutôt cartésien, j’y ai vu un petit clin d’œil du destin. 🙂

Je commence à définir mon itinéraire et j’y reviendrai dans les prochaines semaines. Je n’abandonne pas les trails pour autant puisque j’en ai deux planifiés d’ici la fin d’année :

Donc, à partir de maintenant, bienvenue sur Ultreïamabouls !

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The Secret of Running

Je viens de terminer la lecture de ce livre :

que vous pouvez par exemple commander ici. A ma connaissance, il n’est pas encore traduit en français.

Les deux auteurs sont néerlandais, coureurs depuis des années et chercheurs dans le domaine de la performance cycliste. Ils ont précédemment écrit un livre « frère » : The Secret of Cycling.

Dans ce livre consacré au running, ils s’attachent à mettre en équations la course à pied et d’analyser l’impact sur la performance de plusieurs paramètres : la distance, le poids, l’âge, le vent, le dénivelé, la température… A chaque fois, ils confrontent (et valident) leurs modèles mathématiques à des données réelles : soit des données de l’IAAF, soit des données issues de leur propre expérience.

Le livre est très didactique mais un peu rébarbatif à lire : beaucoup de répétitions mot pour mot des mêmes paragraphes (non, non, je ne m’étais pas endormi en le lisant) et beaucoup d’équations (pas trop complexes toutefois, niveau Terminale scientifique au pire).

Toutes leurs équations s’articulent autour de la notion de « Functional Threshold Power » (puissance au seuil fonctionnel) qui est directement héritée du cyclisme. Pas étonnant au vu du pédigrée des 2 auteurs.

Les formules physiques sont valables (énergie, impact du vent…) mais reposent souvent sur des constantes qui sont souvent évaluées « à la louche ». Quand on est un scientifique rigoureux, tout calcul doit s’accompagner d’un calcul d’incertitude pour expliquer que « si le coefficient de pénétration dans l’air est évalué avec une incertitude de +/- 10%, alors l’impact sur le calcul de la vitesse est de +/- x %« . Je les comprends : appliquer cette démarche rigoureuse serait destructeur. 🙂

Le résultat final de toutes leurs cogitations est accessible gratuitement sur un calculateur avec lequel vous pouvez jouer : The Secret of Running. Le site contient aussi de nombreux articles intéressants qui viennent compléter le livre.

Dans mon modeste cas personnel en utilisant mon récent record au 20 km de Bruxelles, j’en arrive aux conclusions suivantes :

  • je pourrais courir le marathon en 3h20 (mouais… peut-être avec un entrainement très spécifique et un parcours plat),
  • j’aurais dû commencer la course à 28 ans (au lieu d’un modeste record de 1h30 au 20 km, je pourrais me targuer d’un 1h18 beaucoup plus présentable),
  • j’aurais pu passer sous la barrière des 1h30 si j’avais perdu 1% de mon poids avant la course (soit 600 g),
  • vue l’importance que revêt le poids sur les ascensions, je n’imagine pas l’extraordinaire performance que j’aurais pu faire à la CCC en optimisant mon sac.

En conclusion, si vous êtes allergique aux mathématiques et la physique depuis votre enfance, passez votre chemin et contentez-vous d’utiliser leur calculateur en ligne … avec des pincettes. Par contre si, comme moi, vous êtes intéressé par comprendre le fond des choses, alors c’est un livre intéressant. Au passage vous pouvez y glaner quelques recommandations intéressantes sur l’entrainement.

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La CCC – 30 Août 2019

Après 5 ans d’attente, j’ai enfin atteint mon but : être finisher de la CCC. Cela s’est plutôt bien passé puisque j’ai bouclé le parcours de 100 km en 22h58’08 (910ème sur 1.578 finishers et 2.132 inscrits, 91ème de ma vénérable catégorie d’âge) alors que je pensais mettre une heure de plus dans mes rêves les plus fous. J’exulte donc … enfin presque.

Rappelons que le vainqueur a couru en 10h28′ et la première femme en 12h10′. Deux fois plus rapide que moi, j’ai du mal à imaginer comment cela est possible. Pour être plus positif, il y a plus de 25% d’abandons, je ne suis donc pas si mauvais que ça. 🙂 Vous pouvez trouver plein d’informations et statistiques intéressantes sur le site Livetrail.

L’avant-course

Nous sommes partis en vacances 3 semaines avant la course :  2 semaines en Suisse et 1 semaine à Chamonix même où nous sommes arrivés le samedi précédent la course (qui démarrait le vendredi).

J’ai peu couru durant ces 3 semaines : seulement 6 sorties pour un total de 53 km et 1.500 m D+. J’ai préféré m’économiser (notamment pour soigner mes tendons) et ne pas faire l’erreur de me sur-entraîner les derniers jours pour essayer de récupérer le temps perdu. Perdu pour perdu, j’ai privilégié la fraicheur. J’ai par contre beaucoup randonné en montagne, tout d’abord dans les Alpes Suisses (Grindenwald au pied de l’Eiger et Zermatt au pied du Matterhorn) puis à Chamonix. J’espère faire un compte-rendu de ces 3 semaines dans la partie « Voyages » de ce blog que j’ai fort peu utilisée jusqu’à présent.

Nous avions loué par AirBnB un superbe appartement avec vue sur le Mont-Blanc :Il était parfaitement situé, au calme, parfaitement équipé et à 5 mn du centre-ville. Je veux bien courir comme un c… pendant 24h mais je tiens à mon confort. 🙂 Le propriétaire a lui aussi couru la CCC il y a quelques années et m’a gentiment proposé de répondre à toutes mes questions mais j’ai préféré le laisser  tranquille.

Dès notre arrivée en venant de la Suisse, nous comprenons pourquoi Chamonix est qualifiée de « capitale mondiale du trail » : des panneaux UTMB partout dans la vallée, toutes les marques liées au trail  ont une boutique dans la ville et des trailers du monde entier arpentent les rues de Chamonix avec les équipements derniers cris. Selon mon sondage, Salomon et La Sportiva se taillent la part du lion au niveau des chaussures.

Le lundi, je passe devant l’arche d’arrivée que j’espère franchir en finisher le samedi matin suivant :

Je me rends rapidement compte que j’ai fait une erreur énorme : je n’ai pas pris de maillot finisher d’une autre de mes courses (enfin de l’UTPMA, la seule crédible) ! Beaucoup de trailers défilent (au sens défilé de mode) dans les rues avec leur maillot de finisher d’une précédente course, sans doute pour bien montrer à quel point ils sont des trailers expérimentés. Je commence à ressentir le côté « m’as-tu vu » de l’UTMB qui m’a un peu déplu.

Je rencontre au passage la seule célébrité que je reconnaitrai pendant le séjour : Sébastien Chaigneau, en tenue de trail avec un petit garçon (son fils sans doute). Lui, il ne me reconnait pas 🙂

Mercredi soir à 18h je vais récupérer mon dossard au centre sportif Richard Bozon. Pour les futurs participants, rassurez-vous, tout est parfaitement organisé : vous recevez la veille du retrait du dossard un SMS et un mail vous informant avec quel kit vous devez vous présenter : kit « normal » seul ou kit « normal + canicule » ou « normal + grand froid ». J’ai eu de la chance, j’étais dans une année clémente et je n’ai eu besoin que du kit « normal ».

La remise du dossard est l’occasion de découvrir une des attractions principales des courses de l’UTMB : le petit train. Les coureurs (les accompagnateurs ne sont en principe pas autorisés à l’intérieur) avancent en file indienne au travers des différents postes :

  • contrôle de la pièce d’identité,
  • vidage du sac dans un bac type « contrôle sécurité à l’aéroport »,
  • contrôle de la veste imperméable qui doit être présentée ouverte,
  • contrôle aléatoire de certains éléments du sac :
  • signature d’un formulaire vous engageant à conserver le matériel obligatoire durant toute la course, formulaire en échange duquel vous recevez une enveloppe comprenant votre dossard, une puce à fixer au sac, un carton indiquant votre nom et votre nationalité (à fixer lui aussi au sac, au cas où un coureur ait envie de vous adresser la parole pendant la course) et des tickets accompagnateurs pour leur permettre d’accéder aux espaces autorisés lors des ravitaillements,
  • fixation de la puce au sac,
  • remise d’un sac en plastique de la couleur de votre course (vert pomme pour l’OCC) comprenant un tee-shirt UTMB (gris, élégant, de marque Columbia), de petits sacs poubelles à emporter sur la course, quelques paperasses et – plus important que tout – un bracelet aux couleurs de la course  (j’y reviens). Pour la CCC, le sac en plastique est utilisé pour éventuellement laisser des affaires au départ de Courmayeur qui seront rapatriées à Chamonix pendant la course,
  • photo avec le dossard (pas obligatoire en fait),
  • pupitre pour déclarer votre adresse mail et recevoir la photo (j’ai laissé tomber).

Heureusement pour mon fils qui m’avait gentiment accompagné et a dû rester dehors, l’attente n’était pas trop longue : tout ce gymkhana est très bien organisé et ne m’a pris qu’environ 40mn (dont presque 15 mn à attendre la photo).

Dès la remise du dossard, il est très important de vous promener dans les rues de Chamonix avec votre bracelet pour bien montrer que vous êtes un coureur. Au choix vous gardez votre maillot de finisher précédemment cité ou vous enfilez le maillot gris que l’on vient de vous remettre. Soyez toutefois conscient que seul le bracelet rouge (UTMB) compte vraiment. Quant à moi, j’ai laissé mon bracelet vert au fond de mon sac. Je n’arrive pas à remettre la main dessus depuis.

Les douleurs aux tendons persistent mais sont très supportables. Les derniers jours je suis plutôt inquiété par des points de contracture en haut des mollets et j’ai peur d’attraper des crampes pendant la course. Classique d’avant-course : je suis tellement à l’écoute de mon corps que j’ai mal partout 🙂

Le jeudi soir, je passe une tête à la Belgian Party organisée par le propriétaire des magasins Trakks (Christophe). Oui, je sais, je suis Français mais un Auvergnat est prêt à tous les sacrifices pour un pot gratuit ! J’avais d’ailleurs été invité par le patron lui-même en Février quand j’avais dû annuler au dernier moment ma participation au stage avec François D’Haene. Je tenais à le remercier de vive voix de m’avoir remboursé la totalité du stage alors que rien ne l’y obligeait. C’est un trailer émérite qui vient de finir la TDS un peu plus tôt dans l’après-midi. Je papote avec 2 coureurs qui veulent boucler la CCC en moins de 22h et avec Christophe qui me donne 2 conseils précieux sur lequel je vais revenir plus tard. Il qualifie la CCC de « chouette terrain d’entraînement » et de « son format préféré ». Je gagne au passage une tombola (bon d’achat de 20 euros, lampe et buff) et, gag final, je me retrouve à tenir le drapeau belge pour la photo souvenir (ce qui fait encore beaucoup rire mon fils) :Un intermède sympathique qui me déstresse bien avant la course. Je vais au lit vers 22h00 et je passe une bonne nuit, quoique courte puisque je me lève à 4h30.

Le départ

J’ai choisi de prendre la première navette du matin, à 5h45 (pour un départ de la course à 9h00). Depuis ma prime enfance, j’ai beaucoup de mal à avaler un petit-déjeuner au saut du lit. J’ai donc préféré arriver tôt sur place et prendre mon en-cas tranquillement sans le stress du trajet.

Le point de rendez-vous des navettes est sur le grand rond-point près de la place du Mont-Blanc. Il est indiqué par un panneau mais pas de soucis, il y a du monde.
Le trajet en bus prend 35-40 mn (de mémoire) et le bus nous dépose au pied du centre sportif de Courmayeur à l’intérieur duquel vous pouvez prendre un petit-déjeuner (ne vous fiez pas à la photo, le bar se remplit très rapidement) :Sur place, je papote avec un coureur russe qui a couru le marathon du Mont-Blanc en Juin (après avoir gagné à la loterie) et espère moins souffrir sur la CCC. Vue sa tête, il a dû beaucoup souffrir sur le marathon, il me semble malade de stress. 🙂 De mon côté, je me sens plutôt zen, un peu distant.

La ressource critique sur place, ce sont les toilettes. Il y a beaucoup de cabines mises en place par l’organisation mais il y a encore plus de candidat(e)s. La proximité du départ semble tordre les boyaux de beaucoup 🙂 Préparez-vous à attendre…

A partir du centre sportif, comptez 10 à 15 mn de marche pour rejoindre le départ, avec au passage une belle vue sur notre futur terrain de jeux :Le départ se fait en 3 vagues, à 9h00, 9h15 et 9h30. Le sas de départ est défini par le numéro de dossard (3.000 à 3.999 => Sas 1, 4.000 à 4.999 => Sas 2, 5.000 et + => Sas 3) qui est attribué en fonction de la cote ITRA. Avec mon modeste 517, j’étais dans le sas n°2. Je vous suggère d’entrer tôt dans votre sas pour partir parmi les premiers. C’est important pour la suite.

Pendant l’attente, des commissaires de courses effectuent un contrôle aléatoire du contenu des sacs (j’avais tout de même l’impression qu’ils visaient les petits sacs…). Un des coureurs me semble très en difficulté : il lui manque du matériel, il tente de négocier mais avant que je ne le perde de vue, j’ai l’impression qu’il est mis hors course. Ça ne rigole pas… Bien fait pour lui en tout cas, ça lui apprendra à essayer de tricher.

Le temps passe assez vite avec quelques discours, les hymnes suisse, français et italien (les 3 dans l’indifférence quasi-générale), de la musique (kitsch, le speaker essaye de nous faire prendre tous par la main sur une chanson italienne d’amour, parce que « l’Italie, c’est l’amour »). A ma grande déception, pas de musique de Vangelis au départ (ou alors je ne l’ai pas entendue, le son était mauvais), c’est réservé aux grands de l’UTMB. Dommage que tout cela soit perturbé par de jeunes enfants à qui un adulte stupide a eu la mauvaise idée de distribuer des sifflets. Il y a du monde mais pas la grande foule. Pour résumer mon impression : un départ un peu râté, sans émotion. Petite déception. Bon, en même temps, je m’en moque un peu, je suis déjà dans ma bulle.

La course

Le premier sas démarre à 9h00 et c’est (enfin) à mon tour 17 mn plus tard. Je le dis tout de suite pour ne pas y revenir plus tard (et les photos le montrent) : la météo a été parfaite de bout en bout avec un grand ciel bleu. La chaleur du soleil dans les 2 premiers cols était atténuée par l’altitude, les sommets des trois derniers cols (passés de nuit) étaient un peu frais à cause du vent mais la chaleur revenait rapidement dans la descente. A part le coup de froid à Vallorcine, j’aurais pu courir en tee-shirt tout le parcours. De nombreux coureurs autour de moi l’ont fait.

Voici le parcours :

Courmayeur – Refuge Bertone – 14 km – 1.448 m D+

La course commence par une épingle à cheveux : descente sur une centaine de mètres avant de remonter aussi sec pour passer juste au dessus du point de départ. Les 4,5 premiers kilomètres sont assez faciles, une montée régulière sur goudron puis sur chemin sur laquelle il est possible de courir … et de doubler. Parce qu’ensuite, oubliez. Jusqu’au sommet de la Tête de la Tronche (2.561 m, déjà le point culminant de la course), c’est un sentier mono-trace assez pentu sur lequel il est quasi impossible de doubler. Voici ce que cela donne dans le bas de la montée :

et un peu plus proche du sommet :C’est pour cela que je parlais plus tôt du « petit train » comme la spécialité de l’UTMB. Je reviens alors sur le premier conseil du patron de Trakks « ne t’épuise pas à doubler, mords sur ta chique en attendant le sommet. » 100% vrai !

A ma grande surprise je suis un des rares à prendre le temps de m’arrêter pour prendre des photos. Je perds une dizaine de places à chaque fois mais le paysage est magnifique et je suis principalement venu pour cela (sur la 3ème photo, on voit Courmayeur dans la vallée) : Arrivé au sommet, la vue est fantastique : et je jette un petit regard amusé sur mes collègues de course qui profitent de leurs chaussures :La descente sur le refuge Bertone, premier ravitaillement de la journée, est assez roulante et le peloton des coureurs s’étire enfin : Pour le moment tout s’est bien passé : j’ai réussi à trottiner dans la descente mais j’ai quand même perdu une centaine de places. Je mange un peu et je remplis mes bidons avec un mix eau pure et Overstim’s.

Refuge Bertone – Refuge Bonatti – 7 km – 303 m D+

Cette partie s’annonce sur le papier comme assez facile, presque plate. Le sentier est de bonne qualité mais avec quelques raidillons et descentes abruptes. Nous croisons de nombreux randonneurs qui nous laissent passer et ne manquent pas de nous encourager. Gentils, d’autant plus que nous devons bien les embêter dans leur randonnée 🙂

Bizarrement, j’ai un énorme coup de barre à ce moment de la course. Je me traîne et je commence sérieusement à gamberger. Je n’ai couru qu’une dizaine de kilomètres. Peut-être est-ce l’effet de l’altitude ? Le sac me pèse et je m’arrête pour vider la moitié de ma poche à eau. Cela va tout de suite mieux et le moral remonte. Dommage qu’il m’ait fallu du temps pour comprendre d’où venait le problème 🙂

Arrivé au refuge Bonatti, je me rafraîchis un peu, remplis mes bidons d’eau et je repars aussitôt.

Refuge Bonatti – Arnouvaz – 5 km – 303 m

Cette partie du parcours est sans aucun doute la plus belle. Nous sommes sur un sentier en balcon assez roulant et nous courons le long de ces magnifiques paysages :

Comme vous pouvez le voir, le petit train s’est étiré mais difficile de se sentir seul :Le ravitaillement d’Arnouvaz est le plus sympathique de toute la course : tout le village semble s’être rassemblé pour nous encourager et nous ravitailler. Je discute avec un jeune du coin qui est très fier quand je lui dis qu’il vit dans une région magnifique. Il me plaint sincèrement quand je lui dit qu’il n’y a pas de montagnes à Bruxelles. Rafraîchissant 🙂

Un conseil : ravitaillez-vous bien en eau à Arnouvaz, la suite est difficile et le premier point d’eau est seulement dans la descente du Grand Col Ferret (à La Peule).

Arnouvaz – La Fouly – 14 km – 826 m D+

Nous commençons par l’ascension du Grand Col Ferret, deuxième grande difficulté du parcours (2.529 m). Une ascension un peu à l’image de la Tête de la Tronche : longue, pentue et en mode petit train avec tout de même de très belles vues : (la dame qui prend une photo était une randonneuse et pas une coureuse) Le Grand Col Ferret marque la frontière entre l’Italie et la Suisse : (là je reconnais qu’un coureur de la CCC autre que moi prend des photos :-))

La descente est particulièrement roulante, une vraie autoroute et, contrairement à mon habitude, je dépasse pas mal de concurrents.Le paysage côté suisse est moins séduisant. Je vais d’ailleurs prendre beaucoup moins de photos sur cette partie du parcours. Après cette magnifique descente, l’arrivée sur la Fouly semble interminable : nous longeons longtemps une rivière sur un chemin en descente légère. Les jambes ont du mal à trouver le rythme. Second conseil du patron de Trakks : bien boire dans la longue descente du Grand Col Ferret. Conseil suivi à la lettre, j’avais pris soin de bien me ravitailler à Arnouvaz. Comme d’habitude, petit arrêt au ravitaillement pour remplir mes bidons et manger en marchant.

La Fouly – Champex-Lac – 14 km – 577 m D+

Cette partie est sans grand intérêt, dans la lignée de l’arrivée sur la Fouly. Nous suivons longtemps une rivière avant de rentrer dans la forêt. Nous traversons deux charmants villages suisses (Praz-de-Port et Issert) mais le soleil est déjà passé derrière les crêtes et la qualité des photos s’en ressent : Je remplis mes bidons à une fontaine où des enfants sont en train de se laver les dents. Apparemment tous les chalets n’ont pas l’eau courante. 🙂 Cette partie descendante était fatigante, je souffre d’une ampoule au talon gauche et je suis content de remonter sur Champex-Lac où j’arrive un peu avant 20h00 (1 heure avant mes prévisions les plus optimistes).

Je fais une très longue pause à Champex-Lac (50 mn). J’en profite pour recharger ma montre, me changer de la tête aux pieds en m’habillant un peu plus chaudement avant la nuit. Je mange aussi. Il y a un plat chaud (riz ou pâtes) mais j’ai uniquement un petit gobelet avec moi. Me voilà contraint de manger avec les doigts…

Champex-Lac – Trient – 16 km – 1.067 m D+

Quand je repars de Champex-Lac, la nuit est tombée et voici ma dernière photo pour un long moment (c’est un lac !):A part l’ampoule au talon, je suis en pleine forme, limite euphorie. Je calcule de tête mon heure d’arrivée (vers 5h, sur la base de ma moyenne) et me demande si je dois réveiller ma femme et mon fils à l’arrivée ou rentrer directement à l’appartement. Ils ne sont pas du matin…

La montée vers La Giète est techniquement difficile : pierreuse, pentue mais je l’avale sans trop de difficultés. Dans la montée, un moment cocasse : une vache visiblement hargneuse s’échappe de son enclos devant les yeux de mon petit groupe et attaque une autre vache. Les deux commencent à se donner des coups de cornes avant de s’arrêter subitement en nous regardant fixement. Pas trop rassurés, nous faisons un détour pour les éviter.

A La Giète, nous faisons un ravitaillement en eau dans une bergerie. Sympathique même si les photos ne le montrent pas vraiment : Mon euphorie cesse rapidement dans la descente qui est UTPMAesque : des racines, des rochers, très pentue. Je peine à trottiner et je perds beaucoup de temps. Au ravitaillement de Trient je papote avec un coureur du cru qui me dit que le pire est à venir.

Trient – Vallorcine – 11 km – 837 m D+

La montée à la sortie du ravitaillement est un vrai mur (662 m de D+ en 3,3 km, un bon 20%). Je souffre et je suis obligé de m’arrêter 4/5 fois pour me reposer. Pour la première fois de la course, je me fais doubler en côte par des concurrents. La descente est elle aussi très technique et je marche beaucoup. Nous passons la frontière entre la Suisse et la France sans que je ne m’en aperçoive. Les douaniers sont couchés à cette heure-ci 🙂

Je fais un nouvel long arrêt à Vallorcine (37 mn) et j’en profite pour prendre un café bien chaud. Bêtement j’oublie de recharger ma montre, je vais le regretter plus tard. Le moral est au beau fixe : même s’il me reste une montée très difficile (la Tête aux Vents), je suis largement en dessous des barrières horaires et je sais que – sauf accident – je vais terminer.

Vallorcine – La Flégère – 11 km – 964 m D+

En sortant du ravitaillement le froid me saisit, je m’arrête aussitôt sorti de la tente pour m’habiller encore plus chaudement. La température a brutalement chuté pendant la pause et je ne suis pas le seul à être surpris. Jusqu’au Col des Montets, la route est facile, en pente douce. A partir de ce moment, le chemin monte et est techniquement très difficile avec beaucoup de cailloux et de très hautes marches. Je me mets lâchement dans le sillage d’un trailer qui avance lentement mais sûrement. Au moment où la pente s’atténue, je veux le relayer (lui et tout le petit groupe qui s’est collé à nous) mais je lâche tout le monde sur une micro-accélération. La suite est plutôt en descente, je la cours moitié en trottinant, moitié en marchant sans trop souffrir. Le soleil se lève et en arrivant vers la Flégère je peux reprendre quelques photos : Après 2-3 bips, la batterie de ma montre me lâche. Grrr…. A la Flégère, je me restaure un peu, me fait gronder par un bénévole parce que je finis une bouteille au goulot (ce qui est interdit parait-il) et j’appelle mon épouse pour l’informer de mon arrivée d’ici 1h30. Il reste 9 km.

La Flégère – Chamonix – 9 km – 6m D+ (:-))

La descente se passe mieux que je ne le pensais initialement puisque j’arrive à trottiner sur une bonne partie du parcours. Arrivé dans Chamonix je croise un des 2 coureurs avec qui j’avais parlé lors du pot Trakks. Son pote et lui ont bouclé le parcours en moins de 22h et il est heureux. Comme ma montre est éteinte, je ne sais plus trop où j’en suis. Assez loin devant moi, je vois une femme qui peine à terminer. Je commence à la rattraper. J’hésite à la dépasser (je trouve ça un peu nul de faire le forcing à la fin) mais d’un autre côté je ne voudrais pas que la même mésaventure qu’aux 20 km de Bruxelles m’arrive : louper de peu un « joli » temps. J’accélère donc et, bonne idée, boucle le parcours en moins de 23h00. Il est 8h15, il y a quelques spectateurs qui applaudissent et ma femme et mon fils à l’arrivée. Ca y est, je suis finisher ! Je récupère le célèbre gilet du finisher (très laid):

Je renonce à la bière (une Heineken, incompatible avec mon nouveau statut de Belge) et je rentre prendre un petit-déjeuner avant d’essayer, sans succès, de faire un somme. Je devrais exulter mais je reste un peu amorphe, un peu comme après un vol transatlantique.

Voici ma trace GPX (malheureusement incomplète)

Total distance: 94.68 km
Max elevation: 2493 m
Min elevation: 1059 m
Total climbing: 6096 m
Total descent: -5446 m
Total time: 21:26:32
Download file: CCC 2019 part.gpx

et mes temps de passage :

L’après-course

Les jours suivants, je vous le donne en mille, il était important de se promener dans les rues de Chamonix en arborant le gilet de finisher et le bracelet (le gilet ne permettant pas d’identifier au premier coup d’œil de quelle course vous êtes le finisher). Pas mon truc, vous l’aurez compris.

J’avais prévu aller au buffet de la fin UTMB mais j’ai fait demi-tour quand j’ai vu la file d’attente et découvert que ma femme et mon fils devraient payer 15 Euros chacun pour y participer.

Côté physique, j’ai eu les courbatures habituelles les 2 premiers jours mais j’ai moins souffert sur cette course que sur l’UTPMA un an plus tôt. Comment l’expliquer ? Ma préparation a été chaotique à cause de nombreuses blessures mais je suis arrivé en montagne 2 semaines avant la course. Je n’ai pas beaucoup couru mais j’ai beaucoup marché et je pense que cela m’a aidé. Autre facteur : la CCC est beaucoup plus « roulante » que l’UTPMA, surtout dans sa première moitié. Même un piètre descendeur comme réussissait à trottiner, voire courir dans les descentes. Quant à mes tendons, la douleur a quasiment disparu : j’ai moins mal après la CCC qu’avant. Bizarrement, je rêve encore souvent de la course, chaque fois avec les aventures les plus improbables. J’espère que cela va bientôt s’arrêter. 🙂

La logistique

Rien à redire, tout était parfaitement organisé. Une belle machine. Certains ravitaillements étaient un peu chaotiques, surtout pour s’alimenter en eau mais rien de grave. Ils étaient variés et copieux (j’ai découvert le bonheur de manger une pastèque) et les bénévoles sympathiques. Vraiment parfait. Un mot aussi pour les coureurs : je n’ai vu aucun déchet sur le parcours. Bravo à nous tous !

Je ne peux pas vraiment donner d’avis sur la qualité du fléchage puisqu’il y avait toujours des coureurs avec moi 🙂 Je ne pense pas avoir été seul un instant. Au pire (au mieux :-)), j’avais un coureur 50m devant moi et 50 m derrière. Je peux simplement dire que le fléchage était très visible la nuit et que pour la première fois sur un grand trail je n’ai jamais eu la moindre hésitation sur le parcours à suivre.

Le matériel

Il y a beaucoup à dire sur ce sujet qui m’a valu sueurs froides (avant) et transpiration (pendant).

Le sac à dos

Juste avant de partir en vacances, je veux préparer mon sac pour la course avec le kit normal. J’avais couru tous mes précédents trails soit avec le Salomon XT Wings 10+3 Vest de 14 l, soit avec le Salomon Skin 10 Pro Set d’un volume de 10 l (le sac avec lequel j’avais couru l’UTPMA). Patatras : aucun des deux ne pouvait contenir le kit de base, sans parler du kit grand froid si d’aventure il était demandé par l’organisation. Après avoir parlé de la CCC pendant 5 ans, me voila en train de faire les magasins de trail en urgence la veille de mon départ en vacances pour trouver son sac. 🙂 Je n’ai rien trouvé à Bruxelles et finalement je me suis arrêté dans un magasin Décathlon sur la route pour acheter un sac trail de 15 l. Je peux vous assurer que le sac de 15 l de Décathlon contient beaucoup plus que le 14 l de Salomon. Au final, le kit de base est rentré mais je ne sais toujours pas comment j’aurais pu rentrer le kit grand froid. Je ne sais non plus comment beaucoup de coureurs ont réussi à rentrer le kit de base dans des sacs beaucoup plus riquiqui que le mien. J’en ai complexé toute la course.

Je pense que ces trois éléments prenaient beaucoup trop de place (et de poids) :

  • Collant de course à jambes longues
  • Seconde couche chaude additionnelle : un vêtement seconde couche chaud à manches longues (coton exclu) d’un poids de 180g au minimum (homme, taille M)
  • Sur-pantalon imperméable

mais je n’avais pas envie de changer tout cela pour peut-être une seule course.

La poche à eau Décathlon livrée avec le sac ne m’inspirait pas confiance au niveau du raccord du tuyau, je l’ai donc remplacée par une poche Salomon de 2 l. En plus, j’ai pris mes 2 flasques souples de 350 ml Raidlight additionnelles. J’avais donc sur moi un potentiel de 2,7 litres alors que l’organisation ne recommandait que 1 litre. Comme indiqué plus haut, j’ai arrêté de remplir totalement ma poche à eau dorsale après le premier ravitaillement, je pense avoir tourné en permanence entre 1,5 et 2 l, ce qui a été utile entre Arnouvaz et La Fouly mais exagéré le reste du temps. Le sac a fait le boulot mais il n’est pas super confortable : le haut de la poche à eau frotte le dos et les courroies qui sont censées maintenir le sac se desserrent sans cesse. Disons que j’en ai eu pour mon argent.

Côté nourriture, j’ai (comme toujours) amené beaucoup trop. Là encore, j’aurais dû écouter l’organisation et me contenter de « 2 gels et 2 barres énergétiques de 65g chacune ».

Les bâtons

C’est à mon avis un accessoire indispensable pour cette course. Mes Leki Micro Trail Pro m’ont fait une frayeur en début de course puisque je n’arrivais pas à en tenir ouvert un, le petit téton refusant de sortir. Après 2/3 coups, le téton est enfin sorti mais je n’ai pas osé les replier pendant la course. Ils étaient un peu embarrassants aux ravitaillements. A part ce léger désagrément je les adore et ils m’ont bien aidés tant en montée que dans certaines descentes moins roulantes.

Les chaussures

Très content de mes Brooks Cascadia 13. Je pense que j’ai pris une 1/2 pointure de trop. Du coup mon pied glissait un peu dans les descentes malgré le bon serrage de lacets. Je pense que ces glissements répétés sont la cause de mon ampoule au talon gauche qui m’a un peu gêné. Je pense que je vais rester sur ce modèle. Le seul reproche que je leur fait est le manque d’accroche sur les pierres humides mais comme le temps était parfaitement sec, je n’ai pas eu à en souffrir.

Bilan de la course

J’ai adoré le parcours, surtout entre le départ et le Grand Col Ferret où les paysages étaient magnifiques. La fin de course avec le lever de soleil sur l’Aiguille d’Argentière et les Drus était elle-aussi magnifique. Partout où nous sommes passés, il y avait du monde pour nous encourager, c’était très agréable.

J’ai moins aimé le côté « Grand Barnum » de cette course : à aucun moment je n’ai été seul. Je ne parle pas du compagnon (ou de la compagne) de fortune qui court et papote avec vous pendant quelques kilomètres. Je parle d’être en permanence dans un groupe de 5-10 coureurs qui avancent tête baissée, dans le silence. Je n’ai pas trouvé l’ambiance entre coureurs tip-top et les coureurs beaucoup trop sérieux, concentrés sur leur course.

Le Marathon du Médoc est lui-aussi un « Grand Barnum » mais on s’y amuse. Sur la CCC l’enjeu physique m’a donné l’impression d’hypnotiser les coureurs qui ne savaient pas lever la tête pour profiter du paysage ou prendre le temps de discuter avec les autres. Quant à l’ambiance à Chamonix, elle avait un côté « énergisant » avec toutes ces personnes en pleine condition physique et en même temps un côté « m’as-tu-vu » sur lequel je ne reviens pas.

Je suis hyper content et hyper chanceux d’avoir couru la CCC dans des conditions idéales, je suis plus que satisfait de ma performance mais cette course ne correspond pas à ma vision du trail : trop de monde, un 20 km de Bruxelles en montagne. J’ai du coup perdu toute envie de courir l’UTMB un jour, il y a plein d’autres courses plus intimes, plus sauvages en ce bas monde. Au bout du compte, j’ai préféré l’UTPMA… Peut-être n’étais-je pas en conditions psychologiques idéales pour profiter de la course ou suis-je victime d’une dépression post-partum après avoir mis 5 ans à accoucher de la CCC 🙂

Et maintenant ?

Je viens de me reposer deux semaines et je vais recommencer à trottiner ce week-end. J’ai deux objectifs d’ici la fin d’année :

  • le Trail de Bruxelles (33 km) (20 Octobre) que je veux courir à fond pour voir ce que j’ai dans le ventre. Je m’étais promis de ne plus le courir mais il est pratique d’un point de vue logistique et le courir en mode « 20 km » va me forcer à me bouger à l’entrainement;
  • Olne – Spa – Olne (69 km) (24 Novembre) : un trail intime, sauvage comme je les préfère et pas évident du tout  (2.449 m D+). Cela fait plusieurs années que je l’ai dans le radar et j’ai encore peu couru cette année.

Mon programme 2020 est moins clair. Finie la chasse aux points UTMB. Je commence à me renseigner pour faire un des Chemins de St-Jacques-de-Compostelle en mode trail. J’y reviendrai sans doute dans les semaines à venir.

 

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