Mon stage avec François D’Haene

Voici plus d’un an que je n’ai pas publié d’article, en partie à cause de la pandémie Covid-19. J’ai créé ce blog pour partager des comptes-rendus de courses et l’entraînement d’un « anonyme du peloton ». Et comme les courses étaient annulées les unes après les autres en 2020, j’ai perdu un peu de ma verve littéraire…

J’ai un peu honte de le dire mais cette période difficile a été plutôt bénéfique d’un point de vue trail. J’ai eu la chance d’échapper à la maladie et le passage en télétravail complet m’a permis de dégager plus de temps pour m’entraîner. Même si je n’ai participé à aucune course en 2020, cette année aura été un excellent cru en terme d’entraînement, j’ai fait beaucoup de progrès et j’ai explosé tous mes records. J’y reviendrai dans un prochain article.

Je voulais réserver mon retour aux affaires sur ce blog avec l’événement de ce début d’année (pour moi) : mon stage de trail avec François D’Haene.

C’est une tradition établie depuis maintenant cinq ans, un des meilleurs trailers au monde vient passer trois jours en Belgique (1 soirée de conférence, 2 jours de stage) pour enseigner aux petits belges (et aux français égarés) quelques secrets du trail. Cette visite est organisée par les magasins Trakks dont le fondateur (trailer émérite lui aussi) est un ami de François D’Haene. J’avais fait sa connaissance à l’occasion de l’apéro belge qu’il organise chaque année en prélude de l’UTMB. J’achète régulièrement du matériel dans ses magasins, allez y faire un tour, ils sont souvent de bon conseil car les vendeurs sont eux-même des pratiquants.

Je m’étais déjà inscrit à ce stage il y a deux ans mais je n’avais pas pu y participer à cause de la grippe. L’année dernière j’avais passé mon tour, le mode en itinérance ne me plaisant pas trop. Le troisième essai a été le bon !

La météo des jours précédents n’était pas très rassurante avec du froid, de la pluie et même de la neige annoncées. Au final, nous avons eu beaucoup de chance : le temps a été sec, frais, mais agréable pour courir avec juste ce qu’il fallait de neige et de boue pour se sentir un guerrier.  Un test PCR négatif de moins de 72 heures était requis de tous les participants ainsi que le port du masque dans tous les endroits clos. Très sérieux et rassurant.

Rendez-vous était pris à 8h30 du matin à proximité de Malmédy. Après un petit briefing de 30 mn avec le héros du jour et quelques étirements, nous voilà partis pour 45 km et 1.500 m D+ entrecoupés d’arrêts/ateliers pendant lesquels François D’Haene nous distillait sa science. Il était par ailleurs accompagné de son responsable « chaussures » chez Salomon. Le midi, nous avons fait une pause dans un chapiteau extérieur devant la Brasserie Belgium Peak Bear où nous avons mangé quelques boulettes de viande (nous ne sommes pas loin de Liège) généreusement accompagnées de la bière locale. En fin de journée je commençais à être bien fatigué, d’autant plus que j’étais totalement à court d’eau, une de mes gourdes ayant percé.

Voici le parcours, qui empruntait largement l’Extratrail Noir de Malmédy (j’ai déjà dit beaucoup de bien des sentiers Extratrail) :

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Je n’ai pas pris beaucoup de photos, le rythme étant assez soutenu. Quand nous ne courions pas, nous écoutions religieusement le Maître qui nous faisait souffrir avec quelques exercices.

(je précise qu’il avait emprunté les bâtons à un participant, je ne veux pas qu’il ait des problèmes avec son sponsor « bâtons » à cause de moi :))

Au final, une journée intense où nous avons même escaladé (en courant à plat, c’est la Belgique) le point culminant de la Belgique. Vous trouverez plus de photos sur la page Facebook des magasins Trakks. J’ai aussi discuté avec plusieurs participants et ai trouvé une autre victime de la SaintéLyon 2019 🙂

François D’Haene

Très sympathique, disponible, didactique, humble. Une gentillesse et une proximité étonnante pour un athlète de haut niveau. Il s’est intéressé à chacune/chacun d’entre nous, prenant le temps de répondre à nos questions, de nous observer et nous prodiguer ses conseils (que je reprends plus bas). J’ai un petit peu papoté avec lui et scoop (pour moi au moins) : il pense s’inscrire à la Hardrock et à l’UTMB en 2021.

Ce qui ressort de lui : une grande « coolitude ». La compétition oui, mais pas au détriment de la qualité de vie. A m’en donner des complexes…

Amusant : il n’avait pas couru depuis Noël et a repris l’entraînement à l’occasion des stages. Second scoop qui explique beaucoup de choses : il ne court pas, il vole. Sa foulée est d’une légèreté impressionnante, il passe à côté de vous sans que vous ne l’entendiez arriver. Étonnant.

Le vin de François D’Haene

En plus d’être trailer, François D’haene est aussi vigneron, personnalité de l’année 2020 pour la RVF (voila ce que j’appelle réussir sa vie :-)). Je suis amateur de vin en général, et de Beaujolais en particulier (je célèbre scrupuleusement le Beaujolais Nouveau depuis 30 ans et j’ai été quasiment baptisé dedans étant natif de St-Etienne). Comme la plupart des stagiaires j’en ai profité pour acheter son vin et plus particulièrement :

  • le Beaujolais villages « la Germaine » 2019 : correct, un peu trop acide à mon goût. je conseille de le boire un peu frais
  • le Moulin-à-Vent 2017 : EXCELLENT, j’en ai déjà commandé plus 🙂
  • Coffret collector trail Diagonale des fous : très chouette esthétiquement, pas encore goûté, je le réserve pour un cadeau.

Évangile selon Saint François D’Haene

Voici en vrac ce que j’ai retenu (et compris) :

Entrainement pour trail montagneux en Belgique

  • Varier les allures au cours de la séance (par exemple, pyramide 1mn rapide / 1mn lente puis 2mn rapide / 1mn lente puis 3mn rapide / 1 mn lente et refaire dans l’autre sens)
  • Pour compenser la faible longueur des côtes, « charger » plus les cuisses en faisant des squats en haut des côtes ou en montant à cloche-pied (développe aussi la proprioception).

Technique de montée

  • Penché sur l’avant, petits pas en appuyant sur les cuisses, utiliser des bâtons dès que le terrain le permet (pas trop de pierres)
  • Suivre le terrain autant que possible en évitant les « montées d’escaliers » pour préserver les quadriceps

Utilisation des bâtons

  • En montée normale, accompagner le mouvement des jambes en alternant
  • En cas de « marche » à franchir, soulager les cuisses en s’appuyant fortement sur les deux bâtons
  • En descente, uniquement si le terrain est très accidenté, pour soulager les cuisses
  • Bien attacher les bâtons sur le sac à dos pour qu’ils ne bougent pas en courant. Sur les sac Salomon, les bâtons se rangent dans un sac spécial (https://www.i-run.be/accessoires/B-tons-de-marche_c1017/Salomon_m96/Salomon-Custom-Quiver_Salomon_fiche_58625.html) fixé en diagonale sur l’arrière du sac (petit crochet caché en haut de la bretelle)
  • Les bâtons doivent être un peu plus haut que la position des coudes à 90°

Technique de descente

  • Chercher le terrain en contrôlant la foulée et en évitant les sauts pour épargner l’énergie et éviter les chocs sur les cuisses
  • Penché sur l’avant, petits pas en atterrissant sur l’avant/medio pied (et pas sur le talon) pour profiter au maxium du cramponnage des chaussures et moins glisser. La position penchée en avant « bloque » la cheville et évite les entorses
  • Pieds toujours dans le sens de la descente et pas en position de carres comme sur les skis

Technique de course

  • Réserver une fin de séance 2-3 fois par semaine pour apprendre à courir légèrement, sans faire de bruit. Progrès garanti en quelques semaines

Pieds

Etirements

  • Pas de règles, suivant le ressenti de chacun
  • Éviter les étirements en fin de séance lourde
  • En course, possible de faire 2-3 étirements doux pour redonner de la longueur aux muscles
  • Se concentrer sur les sensations pour voir si un côté est plus tendu que l’autre et accentuer les étirements sur la partie plus tendue pour rétablir l’équilibre
  • Quelques étirements :
    • Cuisses : debout, plier une jambe et tirer avec la main
    • Ischio : jambes écartées, se pencher alternativement sur les côtés en faisant glisser la main sur la jambe
    • Position squat + lever le bout des pieds
    • Fentes

Alimentation

  • Respecter autant que possible le rythme normal (3 repas par jour, à heures fixes)
  • 600 ml de boisson d’effort par heure + 2/3 barres pour les creux
  • Ne pas prendre trop de nourriture et d’eau, prendre le nécessaire pour tenir entre deux ravitaillements
  • Tester à l’entraînement pour trouver quelque chose qui fonctionne et ne pas changer, surtout au dernier moment

Matériel (généralités)

  • Bien se renseigner sur son sac à dos en magasin pour trouver la bonne taille (et éviter les frottements en course) et en connaître les subtilités, notamment au niveau des attaches
  • Tester la totalité du matériel (et l’alimentation) avant la course cible, lors des entraînements et idéalement de courses de préparation.

 

CONCLUSION

Une super journée. Un grand merci à l’équipe Trakks pour cette organisation, à François D’Haene et son ami Félix pour leur présence et leur disponibilité. J’ai eu l’impression de courir avec le pote d’un pote, et pas avec un des meilleurs trailers (et donc athlète) du monde. D’ailleurs je n’ai vu personne lui demander un autographe ou une photo, je trouve que c’est un signe.

Si je peux vous donner un conseil : inscrivez-vous l’année prochaine !

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Hourrah ! J’ai perdu à la loterie de l’UTMB !!

Comme je l’expliquais dans mon précédent article, je me suis inscrit cette année à la loterie de l’UTMB en espérant bien ne pas être sélectionné cette année.

Pari gagné ! J’ai perdu à la loterie et j’aurai donc plus de chances l’année prochaine … si d’ici là je change d’avis et je décide finalement de courir l’UTMB malgré ce que je me suis promis à la fin de la CCC.

Mon premier objectif de l’année 2020 est atteint : me laisser un an de réflexion 🙂

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Bilan de l’année 2019

Cette année 2019 restera dans mon esprit comme mi-figue, mi-raisin.

Sur le strict plan strictement comptable, je devrais être satisfait puisque j’ai fait de bons résultats sur les 3 courses auxquelles j’ai participé :

  • j’ai battu mon record sur le 20 km de Bruxelles (1h30’19 contre 1h35’24 en 2016);
  • j’ai fait un très bon temps sur le Trail de Bruxelles – 33 km (2h51’55, 36ème au scratch et 3ème de ma catégorie d’âge);
  • et j’ai enfin couru la CCC, dans un temps meilleur que mes rêves les plus fous.

Youpi !!! Je suis le meilleur !!!

Mais cette année, il y a eu beaucoup de points noirs :

  • maladies et blessures se sont enchainées tout au long du 1er trimestre (lumbago, grippe, fasciite plantaire, tendinite aux 2 tendons d’Achille);
  • du fait de ces pépins de santé, mon (ambitieux) programme de course n’a pas été respecté, notamment pas de Bouillonnante, ni de Grand Trail du St-Jacques;
  • pour la même raison, j’ai aussi manqué en Février le stage de trail avec François Dhaene (qui revient cette année mais je ne me suis pas inscrit, un peu trop tôt dans l’année et le format me plait moins);
  • j’ai été un peu déçu par l’ambiance de la CCC (que j’idéalisais sans doute un peu trop);
  • comme d’habitude après voir accouché d’un gros objectif (UTPMA en 2018, CCC en 2019), j’ai vécu ma dépression post-partum et ai un peu perdu l’envie de m’entrainer sur le second semestre. Je n’ai d’ailleurs pas publié mes articles habituels (qui n’intéressent que moi) depuis Juin.

Au final, voici mon kilométrage depuis mes débuts en 2011 :

  • 2011 : 550 km
  • 2012 : 1.010 km
  • 2013 : 1.480 km
  • 2014 : 1.525 km
  • 2015 : 1.434 km
  • 2016 : 2.063 km
  • 2017 : 3.010 km
  • 2018 : 2.430 km
  • 2019 : 2.271 km

Pas top … mais pas trop mal au vu de mes pépins de santé.

Voici ce que cela donne mois par mois :

Remarquons au passage le crétinisme dont j’ai fait preuve : malade ou blessé de début Janvier à mi-Février, j’ai mis les bouchées doubles en Mars pour « rattraper le temps perdu ». Résultat : je me suis explosé les tendons début Avril … ce qui ne m’a pas empêché de courir le 20 km de Bruxelles comme un dératé alors que je commençais à peine à aller mieux (ce qui m’a probablement fait rechuter). Bravo l’artiste !

J’ai repris l’entrainement « normalement » en Juillet, après guérison quasi-complète. En Août, j’ai privilégié la randonnée en montagne. En Septembre, j’ai logiquement levé le pied pour reprendre sérieusement en Octobre. Sur Novembre et Décembre, la seule maladie dont j’ai souffert est la fainéantise. La bise étant venue, la cigale n’avait plus envie de sortir dans le froid et sous des cieux maussades.

En 2020, j’entame ma dixième année de course et je ne sais pas encore de quoi elle sera faite.

Je travaille toujours sur mon projet « Saint-Jacques de Compostelle » et j’espère planifier une semaine début Juillet entre le Puy-en-Velay et Conques (la Via Podiensis, environ 240 km à parcourir, très ambitieux). D’ici là, je me testerai sur la voie qui part de Bruxelles en direction de Paris (Via Brabantica et Via Gallia Belgica). Je dois voir ma capacité à enchainer plusieurs jours à 30 km de moyenne, avec sac à dos.

J’ai fait une chose très surprenante : m’inscrire à l’UTMB 2020. Oui, je sais, j’ai écrit que je ne voulais pas la courir et je n’en ai toujours pas l’intention en 2020. En participant (et en perdant :-)) au tirage au sort en 2020, je me laisse plus de chances pour 2021, si d’aventure je changeais d’avis. Si je gagne au tirage au sort, j’aviserai… Le 9 janvier, je croise donc les doigts pour ne pas être sélectionné. 🙂

A part ça, je regarde quelques courses qui me tentent :

J’aurai les idées plus claires d’ici 2-3 semaines.

D’ici là, bonne année 2020 !

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Runnexplorer, le gars qui a tout compris

Tout a commencé par un article poussé par un de mes comparses d’entrainement sur un trailer ayant relié la ville italienne de Trieste à Monaco par la Via Alpina en 44 jours.

Je voulais faire un article intello sur « le syndrome Forrest Gump » qui pousse de plus en plus de trailers à délaisser les trails classiques pour s’engager sur des aventures au long cours (ou au moins à y songer). Volonté d’aller toujours loin ? Lassitude vis-à-vis des courses « classiques » ?

Mais en grattant un tout petit peu, j’ai trouvé le trailer à l’origine et j’ai trouvé son blog super sympa : Runnexplorer. Exactement le type de gars que je voudrais être :  quelques courses par ci, par là histoire de briller en société et surtout des grands trails en autonomie.

Allez sur son site, son Instagram, sa chaine Youtube, … ça en vaut la peine.

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Enfin un ultra-trail à 5 points UTMB en Belgique

Même si le nouveau mode de sélection est plus permissif, reste qu’il faut collecter 10 points en 2 courses pour s’inscrire (à la loterie) à l’UTMB. Or il n’est pas facile de collecter plus de 5 points UTMB quand on habite en Belgique … ou alors cela coûte cher en voyages (je parle en connaissance de cause :-)).

En 2019, seul le Dernier Homme debout permettait d’atteindre théoriquement 5 points UTMB, mais c’est une course en circuit très particulière avec une boucle à répéter toutes les heures. L’année dernière seulement un coureur s’est engagé sur le 20ème tour fatidique permettant d’atteindre le nirvana des 5 points. Donc, si vous avez besoin de 5 points pour vous inscrire à l’UTMB, il est préférable de viser une autre course.

La bonne nouvelle est l’arrivée en 2020 d’un « vrai » ultra-trail de 159 km (4.159 m D+), reconnu comme course qualificative de l’UTMB (ce qui n’était pas le cas des 100 miles de Spa qui a disparu au bout de 2 éditions), dans la région de Spa, sur les sentiers Extratrail dont je ne pense que du bien : l’Ultra-Trail des Sources. Le gros avantage de cette course est que son parcours est fléché en permanence (comme je l’ai vu en Suisse à Grindelwald ou Zermatt). Vous pouvez donc le reconnaître presque n’importe quand dans l’année (du 1er mars au 15 septembre, d’après le site mais je ne vois pas ce qui vous empêche de le faire à une autre période).

J’avais déjà repéré ce parcours Extratrail et envisagé de le courir en solo, pour le plaisir, en 2 étapes (en passant une nuit dans un hôtel). Après avoir couru 3 courses de plus de 100 km (Radicassant, UTPMA et CCC), monter au moins une fois à la distance supérieure me titille un peu. Ce trail serait une marche (ah, ah, ah) intermédiaire idéale : accroitre la distance de 60 km tout en restant dans les mêmes dénivelés. Seul problème : la course est organisée en Août et je ne suis pas de l’été.

On verra d’ici là, je ne pense pas qu’il y ait de grosses tensions sur les inscriptions. Pour le moment, je travaille sur mon projet « Saint-Jacques-de-Compostelle » qui prend forme peu à peu.

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Voyage en Suisse et à Chamonix – Août 2019 (3/3)

Suite et fin de notre voyage estival. Après une première et deuxième semaine passées en Suisse, nous avons passé la troisième et dernière semaine à Chamonix avec, en bouquet final, ma participation à la CCC.

Samedi 24 août 2019 / Martigny – Chamonix / 44 km

Au départ de Martigny nous prenons la route de la Forclaz pour rejoindre Chamonix. Je prends quelques photos au passage :

  • une vue de Martigny à partir d’un virage du col :
  • le premier aperçu sur le Mont-Blanc (si, si, le petit truc blanc au croisement des deux pentes vertes) :

et le Mont Blanc d’un peu plus près :A Chamonix, nous avons loué  un superbe appartement avec vue sur le Mont-Blanc :Il est parfaitement situé, au calme, complètement équipé et à 5 mn du centre-ville. Nous le recommandons chaudement.

A peine installés, nous partons nous promener dans la ville : Le portique d’arrivée de l’UTMB est déjà en place, j’espère le franchir 1 semaine plus tard :Le podium est aussi déjà en place mais je sais déjà que je ne monterai pas dessus dans une semaine 🙂Nous finissons la journée en allant acheter des tickets pour le téléphérique de l’Aiguille du Midi.

Dimanche 25 août 2019 / Aiguille du Midi – Glacier des Bossons

Si vous ne devez faire qu’une seule chose lors de votre passage à Chamonix, alors n’hésitez pas : choisissez l’Aiguille du Midi. Si vous avez la chance d’y aller par beau temps, le panorama est exceptionnel. Quelques petits conseils au passage :

  • Partez le plus tôt possible : les premiers visiteurs peuvent rester autant qu’ils veulent sur place. Ensuite votre présence est limitée à 2 heures maximum (mais pas vraiment contrôlée à ma connaissance…)
  • Réservez vos billets sur Internet dès que vous êtes sûr de la météo. Ce serait dommage d’y aller pour vous retrouver dans les nuages
  • Si le site internet vous dit qu’aucune place n’est disponible, allez sur place la veille, en fin de journée, avant la fermeture des caisses et achetez des billets. Vous n’aurez pas de place réservée mais … partez le plus tôt possible et vous devriez pouvoir monter
  • Prenez quelques vêtements chauds, l’aiguille est à 3.842 m tout de même.

J’ai pris des dizaines de photos mais aucune ne rend hommage à ce que vous pouvez voir sur place. C’est magique. En redescendant de l’Aiguille du Midi, nous nous arrêtons à la gare intermédiaire du Plan de l’Aiguille pour aller prendre quelques photos du lac Bleu (40 mn de marche AR). De retour à Chamonix en début d’après-midi, nous repartons aussi sec pour une randonnée jusqu’au pied du glacier des Bossons en passant par la cascade du Dard :

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Petite balade sympa, principalement en forêt à l’abri du soleil mais assez pentue après le chalet du Cerro.  Cela me permet d’accumuler du dénivelé, bon pour la CCC 🙂 Une bien belle journée au total.

Lundi 26 août 2019 / Glacier d’Argentière

Le  temps est toujours magnifique, nous décidons de monter au glacier d’Argentière. Les télésièges et téléphériques étant tous arrêtés, pas d’autre choix que de monter à pied à partir du parking du téléphérique de Lognan. Personnellement, ça me convient 🙂

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La montée serpente au milieu de la forêt et est très agréable. Ça grimpe sec mais régulièrement. Bizarrement je ne prends aucune photo avant d’être sorti de la forêt :A partir de là, nous empruntons une piste de ski jusqu’au téléphérique de Lognan :En contrebas on aperçoit le refuge de Lognan (une autre route moins agréable pour monter au glacier)Après une bonne grimpette sous le soleil et une piste très caillouteuse, nous arrivons en bordure de glacier avec en arrière plan l’Aiguille du Chardonnet :L’état du glacier est une belle surprise : il est assez propre, ne semble pas avoir trop souffert du réchauffement climatique et nous pouvons marcher dessus : La fin du glacier qui plonge dans la vallée : En redescendant par la même route nous croisons les coureurs de la première des courses de l’UTMB : la MCC réservée (en principe) aux bénévoles et coureurs locaux. Ils nous donnent l’impression de tous être bien fatigués à ce moment de leur course (à 12 km de l’arrivée). Pas très rassurant pour ce qui m’attend quelques jours plus tard. 🙂

Mardi 27 août 2019 / Lac Cornu – Lacs Noirs

La météo étant toujours au beau fixe (un peu moins ensoleillée tout de même), nous continuons notre marathon de randonnées en montant au Lac Cornu puis aux Lacs Noirs :

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Nous prenons tout d’abord la télécabine de Planpraz bien connue des parapentistes locaux qui décollent du Planpraz. Je déteste téléphériques, télésièges et télécabines et je regrette de ne pas avoir en courant : sous nos pieds serpente un charmant chemin de trail. Plusieurs coureurs s’y entrainent, sans doute en prévision d’une des courses de l’UTMB. Je culpabilise un peu d’être assis dans une télécabine…Vue de la gare de Planpraz (avec des candidats au suicide parapentistes) et du Mont Blanc en arrière plan : La montée jusqu’au Lac Cornu est sans grande difficulté à part un passage où vous devez vous aider de vos mains.Arrivé au col Cornu, on aperçoit le Lac Cornu un peu en contrebas : Un peu décevant… Nous décidons de ne pas descendre sur sa rive (c’est très cailllouteux et pas super folichon) et continuons sur notre lancée en direction des lacs Noirs qui sont derrière la crête à gauche :Au passage nous apercevons au loin des Slackliners. Pas les meilleurs de leur catégorie, nous les avons surtout vu tomber. L’un d’eux a même du ramper sur sa ligne faute de pouvoir y grimper. Heureusement qu’ils étaient assurés… 🙂La montée vers les Lacs Noirs est un peu plus pénible, notamment la traversée d’un pierrier :Nous arrivons aux Lacs Noirs, un peu décevants là aussi. Nous y pique-niquons avant de redescendre sur Planpraz. Au final une randonnée assez facile (à part le pierrier qui est un peu plus technique) mais des lacs un peu décevants. Dans la région, le Lac Blanc est beaucoup plus intéressant à faire. Le sentier à partir de la Flégère est beaucoup plus facile que par les Grands Montets (par lequel la CCC et l’UTMB passent). Mais comme nous l’avions fait lors de notre précédent voyage, nous voulions changer.

Mercredi 28 août 2019 / Mer de Glace

Au programme du jour, la Mer de Glace. Enfin, ce qu’il en reste… Le train à crémaillère avait déraillé quelques jours auparavant, incident rarissime. Il refonctionnait le jour de notre randonnée mais nous préférions monter à pied.

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Nous montons par les Rochers Rouges et le chalet des Mottets :

La vision de la vallée de la Mer de Glace est déprimante : Tout en bas, on aperçoit la grotte de la Mer de Glace. Nous l’avions fait quelques années auparavant et j’ai rendez-vous pour récupérer mon dossard en fin d’après-midi. Nous décidons de rentrer directement par le Chalet de Caillet. De toutes façons la descente jusqu’au niveau de la glace est déprimante, mais instructive sur le réchauffement climatique : à intervalles réguliers un panneau indique le niveau de la glace et l’année. Les années se mesurent en dizaines de mètres de diminution du niveau de la glace. Déprimant.

Jeudi 28 août 2019 / Lac des Gaillands

Pour notre dernier jour avant mon grand rendez-vous, nous décidons de faire une toute petite randonnée sans dénivelé à proximité de Chamonix : le Lac des Gaillands qui est un spot d’escalade. Sur la route nous croisons les concurrents de la TDS qui finissent leur parcours. A ce moment-là, j’aimerais bien être à leur place 🙂

La promenade est sympa, très tranquille avec quelques beaux paysages :

Pour la suite (et fin) de nos aventures, revenez à mon précédent post.

CONCLUSION

Nous avons passé 3 semaines magnifiques en Suisse et à Chamonix. La météo a été vraiment favorable avec seulement un jour de pluie et 2/3 jours couci-couça.

Notre best-off : Zermatt (et la magnifique randonnée de l’Edelweiss), Grindelwald (et le massif de la Jungfrau), Chamonix (toujours aussi magnifique) et Berne (la très bonne surprise de nos vacances).

Nos grandes déceptions : Montreux (en dehors du Château de Chillon qui vaut vraiment la peine) et Genève.

 

 

 

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Voyage en Suisse et à Chamonix – Août 2019 (2/3)

Après une première semaine « culturelle » en Suisse, voici la suite de nos aventures dans les Alpes Suisses. Moins de villes et plus de nature au programme avec le début de la vraie montagne.

Samedi 17 août 2019 / Gsteigweiler – Grindelwald / 17 km

Nous sommes dans le massif de la JungFrau classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, plus précisément dans la station de Grindelwald, au pied de la face Nord de l’Eiger. Nous nous garons au parking Eiger+, situé en plein centre de la station et au pied de l’Office de Tourisme.

Notre idée initiale était de prendre le train pour aller à la gare la plus haute d’Europe mais au vu du prix des billets à partir de Grindelwald (190 CHF, soit 180 Euros par personne), nous changeons rapidement d’avis. Après les hôtels et restaurants, nous découvrons que téléphériques et trains sont aussi du racket très chers. Ce n’est pas que l’Auvergnat est radin mais il n’aime pas se faire empapaouter. Je voulais juste faire une visite et pas acheter le train !

Après le passage par l’office de tourisme, nous nous rabattons sur une des nombreuses randonnées offertes :

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Quelques photos valant tous les discours, je ne m’attarderai pas dans des commentaires oiseux. C’était juste superbe et pas trop difficile. Nous avons passé une journée magnifique.

(La fameuse face Nord de l’Eiger) Petit désagrément en sortant du parking : nous payons en espèce 50 CHF et rien ne se passe : notre ticket reste coincé. Nous choisissons une autre machine et payons en VISA sans autre problème (moi qui ai toujours cru que les Suisses étant friands d’espèces…). Nous appelons tout de suite le numéro de call center indiqué. Un jeune homme très poli nous répond. Après quelques échanges de mails pour lui indiquer nos coordonnées bancaires, il promet de nous faire rembourser. C’est quand même chouette la Suisse ! Enfin presque… 1 mois 1/2 après nous n’avons toujours pas reçu le remboursement promis. Histoire en cours…

Dimanche 18 août 2019 / Gsteigweiler – Grindelwald / 17 km

Le lendemain le temps est encore plus ensoleillé que la veille et nous partons le cœur vaillant pour une randonnée très ambitieuse (nous prévoyons de redescendre sur Grindelwald à pied par la route de la veille, ce qui allonge d’autant le parcours) qui doit nous faire monter à 2.681 m. Pour économiser nos forces et notre temps, nous investissons (à perte) dans un aller simple en téléphérique jusqu’à First.Tout se passe bien au début. Nous visitons la curiosité locale (le First Cliff Walk, gratuite et moyennement intéressante) : Un peu plus loin, mon fils nous montre fièrement et avec confiance notre destination finale (le sommet tout au fond) :Las, un peu plus loin, les semelles de ses chaussures commencent à se décoller. Nous essayons de les fixer avec ce que nous avons sous la main (nos bandanas):
mais il faut rapidement nous rendre à l’évidence : il ne pourra pas faire la randonnée prévue. Nous décidons de faire uniquement l’aller/retour jusqu’au Bachalpsee avant de redescendre en téléphérique à partir de First pour repasser dans la voiture lui prendre d’autres chaussures. Sage décision : en arrivant à la voiture il marche quasiment sur la plante des pieds nues. J’ai oublié de préciser : ses chaussures étaient de marque Décathlon mais héritées de père en fils depuis 15 ans. Je pardonne…

Voici le parcours et quelques photos (sans commentaires encore une fois) :

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De retour à la voiture, nous repassons par l’Office de Tourisme qui nous propose une randonnée, au pied de l’Eiger et donc de l’autre côté de la vallée. Le chemin est très pentu mais agréable au milieu des bois. Il reprend une partie du parcours de l’Eiger UltraTrail (que je décide aussitôt de courir un jour). Mais reconnaissons-le, c’est un peu moins joli de ce côté de la vallée.

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Malgré la petite déception de ne pas avoir fait la randonnée initialement prévue, nous avons encore passé une magnifique journée. Nous recommandons particulièrement Grindelwald qui a tout pour plaire : des paysages magnifiques, beaucoup de randonnées, des chemins de trail balisés, des activités ludiques à partir de la station de First… Nous regrettons de ne pas avoir prévu plus de temps sur place mais la météo s’annonce maussade les deux jours suivants donc nous partons sans trop de regrets mais avec la ferme intention d’y revenir un jour.

Lundi 19 août 2019 / Gsteigweiler – Zermatt/ 155 km

Jusqu’au dernier moment, nous hésite entre 2 options. Le plus rapide (114 km, 2h15) est de passer par le tunnel ferroviaire du Lötschberg. Bizarrement pour la Suisse, le prix est raisonnable (environ 25 Euros).

Même si le temps est maussade, nous décidons de passer par le col du Grimpsel en espérant avoir de belles vues. La route est très roulante (et très appréciée des motards) et les paysages sympathiques, même par mauvais temps (il pleuvine) :

Un très mauvais point tout de même : pourquoi avoir enfermé deux pauvres marmottes dans un enclos ? Pauvres animaux…

En redescendant du col, dans la vallée, nous traversons plusieurs villages avec des chalets typiques de la région (le Valais) : Sachez qu’il est impossible d’arriver à Zermatt avec votre voiture. Il faut se garer à la ville de Täsch et ensuite prendre un train. Le parking de la gare est immense et quasi-désert. Il y a un train toutes les 20mn, ce qui correspond grosso-modo à la durée du trajet. Arrivés à la gare de Zermatt, nous décidons de rejoindre notre location à pied avec nos valises pour découvrir la ville. Pas une bonne idée : la ville de Zermatt est loin d’être plate et nous arrivons dans notre appartement en sueur. Heureusement l’appartement est parfait mais impossible de voir le Matterhorn (le Cervin en français) qui est dans les nuages. Partie remise…

Mardi 20 août 2019 / Zermatt/ 0 km

Partie remise, partie remise, facile à dire : ce mardi sera pluvieux toute la journée. Ce sera d’ailleurs le seul jour pluvieux de toutes nos vacances. Nous profitons d’une éclaircie pour nous balader dans la ville et faire quelques courses avant de déguster une raclette à l’appartement.

Il est très agréable de se promener dans la ville qui est entièrement piétonne à l’exception de petits bus électriques qui assurent la logistique des hôtels, le service de taxis et de bus. La rue principale est un shopping-center à ciel ouvert qui regroupe toutes les marques de luxe. Il y a beaucoup de monde dans les rues mais dès que l’on s’éloigne, le village redevient typique et calme :

Au final, nous passons une journée agréable, très cool. Un peu de repos ne fait pas de mal.

Mercredi 21 août 2019 / Zermatt / 0 km

Le beau temps et de retour et nous partons pour une randonnée exceptionnelle : l’Edelweissweg (le chemin des Edelweiss). Les seules Edelweiss que nous verrons seront dans un pot à l’entrée d’un chalet mais à part ça, quel bonheur ! A faire absolument si vous séjournez à Zermatt (et que vous aimez marcher).

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Après cette merveille randonnée, nous aurions aimé passer quelques jours de plus à Zermatt mais malheureusement il nous faut partir. Aucun doute : nous reviendrons un jour !

Jeudi 22 août 2019 / Zermatt – Montreux / 140 km

Nous partons avec beaucoup de regret de Zermatt et faisons un premier arrêt pour visiter la ville de Sion. Le centre-ville est sans grand intérêt hormis deux châteaux sur les hauteurs : le château de Tourbillon qui fait face au château-basilique de Valère. Un de mes amis m’avait fortement conseillé de demander la spécialité locale mais je m’en suis heureusement abstenu. Pour résumer Sion : bof, bof. Je sais, nous sommes difficiles (et un peu dépressifs d’avoir quitter Zermatt et les montagnes). Voici quand même quelques photos :
En fait, nous sommes assez pressés de rejoindre notre prochaine étape – Montreux – où un charmant hôtel nous attend : l’hôtel Masson, le plus vieil hôtel de Montreux qui a vu passer plusieurs célébrités dont Victor Hugo. L’intérieur de l’hôtel est conforme à nos attentes et nous ramène au XIXème siècle. L’accueil est très sympathique. Quant à l’extérieur, disons que l’hôtel s’est offert les services d’un très bon photographe. Le parc de l’hôtel est plus petit qu’il ne laisse espérer sur la photo, la vue pas géniale : notre chambre a une « vue à droite sur le lac Léman » (dixit) mais surtout une vue frontale sur le viaduc de l’autoroute. Très déçus…Tout n’est pas négatif : nous sommes à 500 mn du Château de Chillon que nous prévoyons visiter le lendemain (remarquez au passage le magnifique viaduc) :et de la promenade le long du lac : avec notamment la fameuse statue de Freddy Mercury qui a séjourné sur place :
Nous décidons de rejoindre la « vieille ville » de Montreux en espérant trouver un restaurant sympa mais c’est le néant absolu, la vieille ville ne présente strictement aucun intérêt, voici le seul bâtiment qui en vaille la peine (dans ma grande bonté) :


Si votre truc et de baguenauder le long du lac Léman et vous arrêter en terrasse pour regarder les passant(e)s, alors Montreux est faite pour vous. Sinon, arrêtez-vous 2-3 heures pour vous promener le long du lac et fuyez les hôtels hors de prix. Entre Sion et Montreux (à laquelle s’ajoute la route qui ressemble par endroit à un long défilé dans une zone industrielle), nous avons passé la pire journée de notre séjour en Suisse.

Vendredi 23 août 2019 / Montreux – Martigny / 40 km

Si vous connaissez la Suisse, vous allez trouver cette étape un peu étrange : « Le gars il se plaint que Montreux est nul et il va s’enterrer à Martigny. Il est pas bien dans sa tête le gars ! »

Ben oui, le gars a découvert 1 semaine avant le départ qu’il s’était planté dans ses calculs et qu’il lui manquait une nuit avant de rejoindre Chamonix. Du coup le gars a réservé en catastrophe au pied du col qui mène à Chamonix en se disant que la montagne est belle et qu’il y aurait bien une petite randonnée à faire dans le coin pour passer le temps.

Mais commençons par la belle surprise de la journée : le magnifique Château de Chillon. Nous nous y rendons à pied après un excellent petit-déjeuner à notre hôtel et passons la matinée à visiter ce château qui est bien plus grand qu’il n’y parait de l’extérieur. A ne pas manquer (avec un demi-tarif si vous avez couché dans un hôtel à Montreux, preuve manifeste qu’ils sont conscients et se sentent coupables d’arnaquer les touristes) :

Après cette excellente visite, nous nous dirigeons à Martigny à l’hôtel Campanile. Croyez-le ou non, c’est le meilleur hôtel que nous ayons fait en Suisse : refait à neuf, sauna / hammam au sous-sol, parking privatif à l’arrière et très bon restaurant de burgers au dernier étage :Je vous fais grâce des vestiges gallo-romains qui – en dehors de l’amphithéatre – sont inaccessibles et au milieu d’une zone HLM. En plus, j’avais oublié mon téléphone à l’hôtel 🙂

Que retenir de cette semaine ? Grindelwald et Zermatt où nous aurions pu aisément passer une semaine. Quant à Sion, Montreux ou Martigny, n’en faites pas un but de voyage. Passez-y si vous avez un après-midi à tuer.

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Voyage en Suisse et à Chamonix – Août 2019 (1/3)

Comme promis dans mon compte-rendu de la CCC, voici un résumé de nos vacances estivales. Elles ont été planifiées pour me permettre de monter en puissance avant la course :

  • une semaine de visites culturelles en Suisse,
  • une semaine en montagne dans les Alpes Suisses,
  • une semaine à Chamonix avec la CCC en apothéose.

Pour alléger, je vais publier un article par semaine de vacances. N’attendez pas trop de détails sur l’histoire locale (je préfère renvoyer à la page Wikipedia, n’oubliez pas de suivre les liens), les musées ou châteaux (que nous avons peu visités) et encore moins sur les restaurants. Nos vacances sont rarement placées sous le signe de la gastronomie mais celles-ci ont été pires que tout. Un peu la faute à la Suisse : le moindre plat de pâtes ou la plus petite pizza coûtent 25 CHF, donc proche de 25 Euros. Ça fait cher…

Avant tout des photos, quelques petits trucs et peu de commentaires.

Bon voyage !

Vendredi 9 août 2019 / Bruxelles – Troyes / 350 km

Pour éviter les bouchons du départ et couper la route en deux (en vieillissant je supporte de moins en moins les longs trajets en voiture), nous décidons de partir un jour plus tôt et de nous arrêter à Troyes, la capitale de la Champagne (je refuse de débattre avec les habitants de Reims et d’Epernay, les deux villes qui se battent pour le titre de capitale du champagne).

Troyes est principalement connue pour deux choses :

  • ses magasins d’usine en périphérie (très peu pour moi, en dehors du Décathlon où j’ai acheté en catastrophe le sac avec lequel j’ai couru la CCC),
  • son centre historique remarquablement conservé … et en forme de bouchon de champagne 🙂

Nous avons couché à l’hôtel IBIS Budget situé Boulevard du 14 Juillet. Le confort est spartiate (chambre petite, pas de climatisation) mais l’hôtel est propre, très bien situé avec un parking privatif à l’arrière … et pas cher. Acceptable pour une nuit.

Nous avons suivi le parcours proposé par l’Office du Tourisme (des cartes sont disponibles dans les hôtels). 7,5 km que nous avons fait tranquillement en 3 heures. Voici quelques photos glanées sur le parcours :

Une très bonne surprise, une ville très agréable, idéale pour un week-end. N’hésitez pas !

Samedi 10 août 2019 / Troyes – Pérouges – Genève / 510 km

En route pour la Suisse, nous décidons de faire un petit détour de 70 km pour passer un moment dans l’un des plus beaux villages de France : Pérouges. Nous connaissions déjà mais avions envie d’y repasser. La visite du village est assez rapide (une rue fait le tour) mais nous profitons du beau temps pour manger sur place avant de reprendre la route. Là encore un chouette endroit à visiter si vous passez du côté de Lyon.

(vous aurez reconnu une andouillette qui est à la cuisine française ce que Léonard de Vinci est à la peinture)

Nous arrivons en milieu d’après-midi à Genève où nous avons prévu passer deux nuits à l’hôtel IBIS Genève Centre-Gare. L’hôtel est refait à neuf, très proche à pied du centre mais, contrairement à ce qui est indiqué sur Booking, n’a pas de parking. Le parking public le plus proche est à la gare de Cornavin à 600 m à pied. Pas super pratique mais heureusement nous avons de la chance : une place de parking se libère juste devant l’hôtel et nous ne devons payer le stationnement que jusqu’à 19h00. Il est gratuit ensuite jusqu’au Lundi 9 heures. Payer n’est d’ailleurs pas si simple que cela : nous n’avons pas encore d’argent suisse et sommes obligés de télécharger et installer l’application de paiement PayByPhone. Si vous pensez stationner en Suisse, je vous conseille de vous y prendre à l’avance. Les policiers sont assidus et les amendes dissuasives.

Sans le savoir nous sommes arrivés le jour de la fête de Genève : les rues du centre sont totalement interdites aux voitures en prévision du feu d’artifice qui se déroule le soir sur le Lac Léman. En attendant, nous en profitons pour visiter le centre historique qui est sans intérêt, sans âme (un peu comme toute la ville). Je mets quelques photos juste pour prouver que nous y sommes bien passé 🙂


Le feu d’artifice dure 45 mn et est censé être un spectacle pyrotechnique avec musique. Dans les faits, c’est une débauche de fusées presque sans aucun lien avec la musique. Impressionnant, un bon gaspillage d’argent public mais sans âme encore une fois.

Dimanche 11 août 2019 / Genève / 0 km

Nous passons une journée agréable à marcher dans Genève en suivant le bord du Lac Léman jusqu’au Jardin Botanique avant de revenir par le bâtiment des Nations unies :

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Le temps est superbe, l’eau du Lac Léman très pure (nous n’avons malheureusement pas pris nos maillots de bains). Le coureur que je suis imagine sans peine fouler ces chemins. Nous passons une journée très agréable mais cela ne change guère notre avis sur Genève : pas très intéressante, sans âme. Si vous voulez vraiment visiter, un jour est très largement suffisant et inutile de vous faire racketter par les hôtels et restaurants en séjournant sur place.

Lundi 12 août 2019 / Genève – Lausanne / 80 km

Il a fait un gros orage pendant la nuit et le temps est un peu maussade, dommage pour les photos. Sur la recommandation du guide Michelin, nous suivons la route de la côte :

Coppet est sans intérêt, nous nous y arrêtons uniquement pour prendre un photo du Lac Léman :

Arrêt suivant à Nyon, une ville beaucoup plus intéressante (mais désertique au moment où nous visitons) avec notamment un très joli château (et accessoirement le siège de l’UEFA pour les footeux) et quelques restes de l’époque romaine (n’allez pas à Nyon pour cela).


Peu après Nyon, nous passons ensuite devant le Château de Prangins malheureusement fermé les lundis.

Nous poursuivons notre route sans nous arrêter par ma ville totem jusqu’à Rolle . La ville en elle-même est moyennement intéressante avec seulement quelques vieilles maisons en bord de route mais le château en bord de lac à la sortie de la ville vaut un petit arrêt. Nous en profitons d’ailleurs pour pique-niquer. Sur les conseils pas du tout éclairés du guide Michelin, nous faisons un arrêt à Tolochenaz qui est bof, bof avec seulement quelques grosses maisons blanches de vignerons. Audrey Hepburn y a habité et y est enterrée :
Nous reprenons la voiture pour quelques kilomètres pour passer devant le Château de Vufflens perché au dessus des vignes et qui malheureusement ne se visite pas. Notre dernier arrêt avant Lausanne est la ville de Morges qui possède un château et une grande rue commerçante :

Morges possède aussi une site archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO : la Grande Cité, un site néolithique construit au bord du lac à l’époque où le niveau de l’eau avait baissé. Malheureusement, ne comptez pas visiter si vous n’avez pas un équipement de plongée : les vestiges sont sous quelques mètres d’eau.

Comme nous n’avons pas pensé à prendre notre équipement, nous n’avons d’autre choix que de reprendre la route pour Lausanne où nous allons passer deux nuits à l’hôtel IBIS Lausanne Centre. Encore un IBIS me direz-vous ? Ultramabouls est-il secrètement sponsorisé par Accor ? Que nenni… Les hôtels IBIS sont « sans surprise » et à un prix pas trop déraisonnable pour la Suisse. Ce ne sera d’ailleurs pas le dernier IBIS de notre périple. Celui-ci est parfait pour visiter Lausanne : il a un parking privatif (sans réservation et avec un nombre de places limitées, il faut donc arriver dans l’après-midi).

Nos avis sur Lausanne sont partagés : ma femme a apprécié, mon fils et moi beaucoup moins. C’est une ville bâtie sur plusieurs collines, attendez-vous à subir quelques grimpettes et descentes importantes. Comme les reliefs n’apparaissent pas sur les cartes de la ville, le chemin le plus court du point A au point B n’est pas toujours le plus facile. Nous profitons de la fin de journée pour faire le tour de la vieille ville et manger un hamburger dans le seul restaurant à un prix abordable (à part une brasserie belge). Il est d’ailleurs pris d’assaut. J’ai du mal à prendre de photos, ce que je vois ne me motive guère et la lumière n’est pas très bonne. Au final, une journée mi-figue, mi-raisin. Le temps était maussade et nous n’avons rien vu de vraiment enthousiasmant.

Mardi 13 août 2019 / Lausanne / 0 km

Comme nous avons déjà bien arpenté la vieille ville la veille, je laisse ma femme et mon fils faire la grasse matinée et j’en profite pour aller trottiner tôt le matin en bord de lac (après avoir descendu 3 km !).

A Lausanne, les transports et les musées sont gratuits pour les touristes (comme dans la plupart des villes suisses). Nous commençons par visiter le Palais de Rumine qui héberge plusieurs musées sympathiques, notamment une magnifique collection de minéraux. Après cette visite nous prenons le métro pour rejoindre Ouchy, la « plage super-classe » de Lausanne. Nous faisons une longue balade le long du Lac, en profitons pour nous baigner et passer devant le musée olympique juste avant sa fermeture (mais nous n’avions pas prévu le visiter). Au final, nous passons une journée très agréable. Un peu de repos avant de reprendre les visites intensives ne fait pas de mal. Lausanne ne nous laissera au final pas un grand souvenir, Ouchy beaucoup plus.

Mercredi 14 août 2019 / Lausanne – Vevey – Gruyères – Fribourg – Berne / 125 km

Journée intensive au programme avec la visite de plusieurs villes. Voici le parcours :Bien qu’amateurs de vin, nous ne traversons pas le vignoble de Lavaux (je ne veux pas être tenté et visiter sans déguster…) mais le contournons :Nous faisons un arrêt express à Vevey (patrie de Chaplin et de Nestlé) pour prendre en photo la fourchette (en face du musée de l’alimentation). Peut-être visiterons-nous la ville dans quelques jours quand nous repasserons à proximité. (la fameuse fourchette est plantée dans le lac, j’ai pris la photo d’un peu trop loin)Si nous avions eu la chance (relative) d’arriver à Genève le jour du feu d’artifice, nous avons manqué de peu la Fête des Vignerons qui a lieu maximum 5 fois par siècle et la précédente fois en 1999. Pas sûr que je la vois un jour…

Le premier arrêt est la ville de Gruyères (dans la région où l’on fabrique le gruyère suisse), une charmante ville médiévale dans un cadre enchanteur : Autre curiosité de la ville : le musée HR Giger le créateur d’Alien. Le café situé en face vaut le coup d’oeil 🙂 Les photos sont interdites si vous ne consommez pas mais vous pouvez en trouver ici.

Nous reprenons la voiture pour Fribourg. où nous nous garons dans le haut de la ville au parking des Alpes (très pratique). La ville est quasi-déserte à notre arrivée et nous commençons à envisager de jeter le Guide Michelin. Si le haut de la ville est un peu tristounet, cela change dès que vous descendez vers la rivière Sarine. Nous finissons la visite par une bonne glace avant de reprendre la route pour Berne où nous arrivons en fin d’après-midi. Je vous le donne en mille : nous avons décidé de loger dans un IBIS, l’IBIS Budget Berne Expo. Comme à Lausanne : bien situé, pas loin du centre ville en tramway (10 mn mais aussi faisable à pied). L’architecte d’intérieur de l’hôtel mériterait la médaille du crétinisme : la cabine de douche est vitrée avec un espace de 2 cm sur le côté, donne directement sur la chambre et, pour être sûr que l’on peut vous voir prendre votre douche, un miroir est placé en face pour ne laisser aucun angle mort. Il ne manque que les miroirs au plafond ! A part ça, l’hôtel est très bien même si il est dans une zone sans intérêt et sans restaurants.

Comme à Genève et Lausanne, on nous remet à la réception une carte nous permettant d’utiliser gratuitement les transports en commun. Vive la Suisse !

Jeudi 15 août 2019 / Berne / 0 km

Nous avons adoré Berne. Il règne dans cette ville une atmosphère très agréable. La rue centrale est bordée d’arcades avec au choix restaurants ou magasins. Un shopping-center à la mode médiévale 🙂 Notons au passage la maison où vécut la célébrité locale :

La vieille ville est nichée à l’intérieur (et au-dessus) d’un méandre de la rivière Aar :

Les fameux ours de Berne existeraient depuis le Moyen-Âge. Même si leurs conditions de vie se sont largement améliorées depuis quelques années, c’est toujours triste de voir de tels animaux enfermés.

L’autre spécialité de la ville est surprenante : les Bernois prennent un malin plaisir à se jeter dans l’eau de l’Aar et à se laisser porter par le courant pour faire le tour du méandre. Un complexe (gratuit !!!) de piscines avec cafeteria, cabines de douche est aménagé sur le bord de la rivière et alimenté par son eau (super froide). Voici un fou qui s’y baigne (mon fils, bientôt suivi par moi-même) :C’est amusant, décalé, un peu à l’image de la ville. Je le répète : nous avons adoré Berne et cette ville vaut vraiment le détour. Dommage que les hôtels y soient si chers.

Vendredi 16 août 2019 / Berne – Thoune – Cascade de l’Entschligen – Gsteigweiler / 120 km

Nous finissons notre première semaine « culturelle » par la visite d’une ville médiévale (Thoune) et, en guise de transition vers notre deuxième semaine de randonnée dans les Alpes, par une petite excursion au bord d’une cascade.

La ville de Thoune est situé au bord du lac du même nom, le long de de la rivière Aar qui passe ensuite à Berne. Je vous conseille de vous garer au parking West Aarestrasse qui est indiqué dès l’entrée de la ville :A la sortie du parking, nous demandons notre chemin à un gentil vieux monsieur qui va nous accompagner  jusqu’à l’entrée de la ville tout en nous conseillant un parcours : prendre l’ascenseur du parking central pour monter au château puis redescendre à pied. Aussitôt dit, aussitôt fait. La ville est très jolie, nous passons environ 3 heures à la visiter. Au passage, nous découvrons une autre spécialité suisse : le « surf-sur-rivière-accroché-à-un-pont-par-un-élastique ». Bientôt une nouvelle discipline olympique ?Comme nous ne récupérons notre chalet B’n’B qu’en fin soirée, celà nous laisse le temps d’une petite randonnée à la cascade de l’Engstligen. Elle n’est absolument pas indiquée et nous galérons un peu pour trouver. Il suffit de suivre la direction du téléphérique « Unter dem Birg » et se garer sur le parking. Vous pouvez ensuite prendre le téléphérique, rejoindre le haut de la cascade et redescendre par un sentier un peu difficile ou, comme nous, aller à pied en bas de la cascade. Voici la trace GPX :

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et quelques photos. La balade est facile et quasiment plate (nous avons juste escaladé pour nous rapprocher de l’eau). Rien d’exceptionnel mais chouette.

Sur le chemin du retour, un peu avant la ville de Frutigen, nous nous arrêtons pour traverser un pont suspendu. Pas facile à trouver : en redescendant vers Frutigen en provenance d’Adelboden, il faut s’arrêter à côté d’un petit chalet sur la droite, au niveau d’un arrêt de bus (Frutigen, Hohstalden, indiqué sur Google Maps).

Ce point a été fabriqué par une personne qui depuis vit avec sa famille des revenus (que j’estime modestes) générés par « son » pont. Sa devise est la suivante : « j’ai une famille et un pont, que demander de plus à la vie ?« ). La traversée est gratuite, impressionnante et il est de bon ton de verser 1 CHF dans une boite aux lettres à l’arrivée ou, encore mieux, de consommer à leur petit restaurant. Nous y avons pris une glace, le temps de retrouver le courage de retraverser dans l’autre sens 🙂

Nous rejoignons ensuite notre chalet loué sur AirBnB dans le petit village de Gsteigweiler, à proximité d’Interlaken. La route pour y aller est décevante : une autoroute très fréquentée qui longe le superbe lac de Thoune mais avec pratiquement aucun endroit pour s’arrêter. Nous faisons une petite promenade le soir dans le village. Demain, c’est (enfin) la montagne ! Rendez-vous au prochain épisode pour les Alpes Suisses. Croyez-moi, c’est encore mieux que cette première semaine. 🙂

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Ultreïa !

Il est parfois des coïncidences amusantes.

Lors de mon compte-rendu de la CCC, j’annonçais mon projet de parcourir les chemins de St-Jacques-de-Compostelle en mode trail. Ce projet n’est pas le résultat d’une vision qui m’aurait frappé sur les pentes de la CCC tel Saint Paul sur le chemin de Damas mais le fruit d’une longue réflexion entamée depuis quelques mois. La CCC m’a simplement permis de cristalliser cet réflexion et de me fixer ce nouvel objectif.

Parcourir les sentiers de St-Jacques-de-Compostelle me trotte dans la tête depuis des années. J’ai habité dans ma jeunesse au Puy-en-Velay, point de départ de la Via Podiensis, le plus ancien des quatre chemins de Compostelle français. Mes parents habitent proche de Rocamadour, un détour fréquent pour les pèlerins engagés sur la Via Lemovicensis. J’ai aussi dans mon entourage différentes personnes qui l’ont parcouru en marchant et personnellement j’adore randonner.

D’un autre côté, je ne cours pas de grands trails comme l’UTPMA ou la CCC uniquement pour la performance sportive (fort modeste au demeurant) mais aussi beaucoup pour le plaisir des yeux. Un trail, c’est une grande randonnée qui m’évite de porter un sac très lourd puisque j’ai un ravitaillement tous les 15 km maximum. 🙂

Les chemins de St-Jacques, c’est un peu la même chose : des paysages magnifiques, des sentiers parfaitement balisés et une logistique de base (gîte et couvert) tous les 15/20 km. Rassembler les deux en un projet me semble couler de source et je ne comprends pas pourquoi j’ai mis autant de temps pour arriver à cette conclusion.

Je mets peut-être du temps à me décider mais une fois que c’est fait, je me lance à fond. J’ai donc acheté quelques livres sur le sujet et je viens de découvrir que le message de salutations internationalement reconnu sur les chemins de St-Jacques est Ultreïa !, une expression qui date du Moyen-Âge et destinée à réconforter les pèlerins en difficulté. Bien que je sois plutôt cartésien, j’y ai vu un petit clin d’œil du destin. 🙂

Je commence à définir mon itinéraire et j’y reviendrai dans les prochaines semaines. Je n’abandonne pas les trails pour autant puisque j’en ai deux planifiés d’ici la fin d’année :

Donc, à partir de maintenant, bienvenue sur Ultreïamabouls !

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The Secret of Running

Je viens de terminer la lecture de ce livre :

que vous pouvez par exemple commander ici. A ma connaissance, il n’est pas encore traduit en français.

Les deux auteurs sont néerlandais, coureurs depuis des années et chercheurs dans le domaine de la performance cycliste. Ils ont précédemment écrit un livre « frère » : The Secret of Cycling.

Dans ce livre consacré au running, ils s’attachent à mettre en équations la course à pied et d’analyser l’impact sur la performance de plusieurs paramètres : la distance, le poids, l’âge, le vent, le dénivelé, la température… A chaque fois, ils confrontent (et valident) leurs modèles mathématiques à des données réelles : soit des données de l’IAAF, soit des données issues de leur propre expérience.

Le livre est très didactique mais un peu rébarbatif à lire : beaucoup de répétitions mot pour mot des mêmes paragraphes (non, non, je ne m’étais pas endormi en le lisant) et beaucoup d’équations (pas trop complexes toutefois, niveau Terminale scientifique au pire).

Toutes leurs équations s’articulent autour de la notion de « Functional Threshold Power » (puissance au seuil fonctionnel) qui est directement héritée du cyclisme. Pas étonnant au vu du pédigrée des 2 auteurs.

Les formules physiques sont valables (énergie, impact du vent…) mais reposent souvent sur des constantes qui sont souvent évaluées « à la louche ». Quand on est un scientifique rigoureux, tout calcul doit s’accompagner d’un calcul d’incertitude pour expliquer que « si le coefficient de pénétration dans l’air est évalué avec une incertitude de +/- 10%, alors l’impact sur le calcul de la vitesse est de +/- x %« . Je les comprends : appliquer cette démarche rigoureuse serait destructeur. 🙂

Le résultat final de toutes leurs cogitations est accessible gratuitement sur un calculateur avec lequel vous pouvez jouer : The Secret of Running. Le site contient aussi de nombreux articles intéressants qui viennent compléter le livre.

Dans mon modeste cas personnel en utilisant mon récent record au 20 km de Bruxelles, j’en arrive aux conclusions suivantes :

  • je pourrais courir le marathon en 3h20 (mouais… peut-être avec un entrainement très spécifique et un parcours plat),
  • j’aurais dû commencer la course à 28 ans (au lieu d’un modeste record de 1h30 au 20 km, je pourrais me targuer d’un 1h18 beaucoup plus présentable),
  • j’aurais pu passer sous la barrière des 1h30 si j’avais perdu 1% de mon poids avant la course (soit 600 g),
  • vue l’importance que revêt le poids sur les ascensions, je n’imagine pas l’extraordinaire performance que j’aurais pu faire à la CCC en optimisant mon sac.

En conclusion, si vous êtes allergique aux mathématiques et la physique depuis votre enfance, passez votre chemin et contentez-vous d’utiliser leur calculateur en ligne … avec des pincettes. Par contre si, comme moi, vous êtes intéressé par comprendre le fond des choses, alors c’est un livre intéressant. Au passage vous pouvez y glaner quelques recommandations intéressantes sur l’entrainement.

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