Test des Mizuno Wave Rider 17

Je me réveille sans doute un peu tard en testant la version 17 de la Wave Rider alors que Mizuno va probablement lancer la version 19 ! Mais croyons à la transmission du patrimoine génétique entre les différentes générations de chaussures et espérons que mes commentaires seront utiles à tout acheteur potentiel de la Rider 19. 🙂

Voici les chaussures :

Mizuno Wave Rider 17

J’ai couru environ 500 km avec ce modèle, sur route et sur chemin mais pas en compétition. Je les ai achetées pour remplacer mes Mizuno Wave Precision 13 M arrivées en fin de vie. J’avais fini par bien m’habituer aux Precision dont j’appréciais la légèreté (243 g) mais auxquelles je reprochais un manque de stabilité. Idéales en compétition sur route mais pas terribles sur des chemins.

Avec les Wave Rider 17, la stabilité est là. Les chaussures tiennent bien au pied et je les ai régulièrement utilisées en mode trail (chemins en forêt). Côté drop on est sur un classique 12 mn que j’affectionne. Sur la balance elles ont théoriquement un poids identique aux Precision 13 (240 g) mais donnent l’impression d’être plus lourdes à l’usage, sans doute par manque de dynamique, toujours par rapport à la Precision 13 qui était une vraie bombe.

Il est par contre quasi-impossible de les utiliser sur terrain boueux, la semelle étant très lisse :

Mizuno Wave Rider 17 - Semelle

Le gros reproche que je fais à ces chaussures est leur usure rapide. Voici l’état du mesh après 300 km, un trou de chaque côté du pare-pierre, sur les 2 chaussures. Pas sérieux pour des chaussures de ce prix-là (140 Euros) :

Mizuno Wave Rider 17 - Mesh

Au final, ce sont des chaussures très agréables, bonnes sur tout type de terrain mais excellentes nulle part : manque de dynamisme pour la compétition, un peu raides pour les longues distances (au-delà de 15 km), impossibles à utiliser sur terrain boueux.

Si je trouve une bonne opportunité en soldes (30 à 50 %), j’achèterai probablement un modèle 18. Par contre au prix « normal », pas question, la qualité de fabrication n’étant pas au rendez-vous. Je chercherai sans doute un modèle plus dynamique pour la compétition (10 km à 20 km). J’aurais dû acheter une autre paire de Wave Precision 13 quand c’était encore possible…

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Test des Mizuno Kazan 2

Les Mizuno Kazan 2 sont mes 3èmes chaussures de trail après les Ascend 7 (dont j’ai eu 2 paires) et les Cabrakan 5 (que j’ai à peine utilisées).

Je les utilise depuis 2 mois et j’ai couru environ 200 km sur terrain sec et mouillé, principalement sur chemins.

Voici l’animal, après utilisation :

Mizuno Kazan 2

Je passe sur les couleurs dont je me moque éperdument du moment que j’échappe au rose bonbon.

Le chaussant me semble un peu plus étroit que sur les Mizuno précédentes (j’ai le pied large). Les chaussures sont légères sur la balance (295 g) mais aussi très dynamiques, ce qui les rend très légères au pied. Je reprochais aux Ascend un peu de raideur. Avec les Kazan 2 ce n’est pas le cas : j’ai l’impression de courir sur des coussins … avec des ressorts. Un vrai régal. Le pied est bien maintenu et on se sent en confiance sur les terrains accidentés. Le drop (différence entre l’avant et l’arrière) est important (12 mm) mais cela correspond parfaitement à ma manière de courir (sur les talons) et d’expérience le drop est l’un des principaux paramètres à prendre en compte lorsque vous choisissez vos chaussures. En ce qui me concerne drop trop faible rime avec tendinite et périostite.

Deux petites critiques toutefois :

  • les lacets sont très gros et il faut donc bien les serrer avec un double noeud si on ne veut pas devoir s’arrêter en cours de route;
  • l’eau pénètre très facilement, surtout sur les côtés de la chaussure, au dessus de la semelle : une flaque abordée un peu de côté et vous voilà mouillé. Pas terrible pour des chaussures de trail.

Mon seul gros souci est l’accroche. Elle est parfaite sur chemins, secs ou boueux. Courir dans la boue est un régal, le pied ne dérape pas. Par contre, la semelle est catastrophique sur terrain lisse et humide : pavé, trottoir bétonné, plaque d’égout, pont en bois… Les chaussures deviennent des vraies savonnettes et vous avez vite fait de vous retrouver les 4 fers en l’air. Je n’ai jamais eu ce problème avec d’autre chaussures. Sans doute est-ce dû au relief particulier en « pétales » des semelles :

Mizuno Kazan 2 - Semelles

En synthèse, les Mizuno Kazan 2 sont d’excellente chaussures de trail, à l’aise sur terrain sec et humide. Très confortables, elles réussissent à rester très dynamiques. Elles sont meilleures que les Ascend 7 dont j’étais pourtant fan. Idéales pour un trail « forestier » comme celui de Spa. En montagne, sur relief caillouteux, la semelle me semble un peu molle mais je n’ai pas essayé. Quoiqu’il en soit, je vais profiter des soldes à venir pour m’en acheter une nouvelle paire. Elles correspondent parfaitement à mes attentes et mes terrains d’entrainement habituels.

Seul gros bémol : elles sont très glissantes (et donc dangereuses) sur certains revêtements. Une fois que vous le savez, vous gérez le problème mais c’est surprenant la première fois. A vous de voir !

 

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Comment je me suis entraîné en 2015…

Meilleurs voeux pour 2016 !

Voici l’article rituel pour dresser le bilan de l’année écoulée. Ma dernière sortie date d’aujourd’hui (31 décembre) et j’ai bien l’intention de commencer 2016 sur les mêmes bases.

  • Le kilométrage

Kilométrage-2015

Pour rappel, voici mon kilométrage des dernières années :

  • 2011 : 550 km
  • 2012 : 1.010 km
  • 2013 : 1.480 km
  • 2014 : 1.525 km

Je finis cette année avec 1.434 km au compteur alors que je visais 2.000 km. Je reste scotché aux environs de 1.500 km par an. Autant dire que l’UTMB risque de rester un rêve à jamais. 🙁

Le graphique est éloquent : j’ai quasiment stoppé tout entrainement sérieux entre Avril et Septembre (Mai étant une exception grâce aux 20 km de Bruxelles). Pas de problème de santé en cause comme en 2014 mais simplement la démotivation juste après les Crêtes de Spa où j’avais pas mal souffert.

Bonne nouvelle : ce (long) coup de blues m’a permis de rebondir et, depuis Septembre, je suis (re)devenu sérieux et me suis entrainé comme jamais en enchaînant pour la première fois de ma (modeste) carrière les semaines à 4 entrainements. Plus ça va, mieux ça va et le moral et l’envie sont de retour. J’ai fait une pause de 1 semaine pour Noël à l’occasion d’un petit voyage à Budapest (où je n’ai pas réussi à arracher l’autorisation de mon épouse pour courir).

Si je devais retenir une règle de cette année 2015 : il est préférable de courir plus souvent et moins longtemps que rarement et longtemps. C’est mieux physiquement et psychologiquement.

  • La vitesse moyenne

Vitesse Moyenne 2015

4 entrainements par semaine cela paye ! Ma moyenne « tout terrain » est passée régulièrement au-dessus de 11km/h et j’ai tapé plusieurs fois la barrière des 12 km/h sur terrain plat. Et ce n’est pas fini !

  • La motivation

L’amélioration de mes performances est pour beaucoup dans le retour de la motivation. J’ai changé un peu ma méthode d’entrainement :

  • j’ai abandonné la longue sortie (20 km) du dimanche au profit de 2 sorties moyennes (12 à 15 km) samedi et dimanche. Psychologiquement partir courir 1h00 / 1h30 est plus facile que partir pour 2 heures;
  • je cours 2 fois en semaine avec un ami, ce qui aide là-encore à trouver la motivation.

Dernier facteur important : le temps exceptionnel de ces derniers mois. Il a peu plu, il n’a pas fait froid et j’ai échappé aux pépins de santé. Je me tiens maintenant au principe que si rien ne m’interdit de courir (maladie, pluie, obligations personnelles ou familiales) alors je cours, même si ce n’est que 45 mn.

  • La diététique

Quelques petits progrès : en faisant un peu attention (moins de restaurants, moins d’alcool), j’ai réussi à perdre 4 kg (de 68 à 64 kg) depuis le mois de Septembre sans pour autant avoir l’impression de me priver. Ces kilos perdus (gagnés ?) ne sont sans doute pas pour rien dans l’amélioration de mes performances.

  • Le matériel

Côté chaussures, j’ai changé de matériel tout en restant fidèle à Mizuno :

  • Sur route, j’ai remplacé mes Mizuno Wave Precision 13 M  par des Mizuno Wave Rider 17 M. Un peu moins dynamiques que les précédentes, elles ont l’avantage de mieux tenir le pied et d’être utilisables sur tous les types de terrains secs. Seul problème : le mesh troué au bout de 300 km, ce n’est pas sérieux pour des chaussures de ce prix. Je cherche déjà leurs remplaçantes pour les courses (10 km et 20 km);
  • Sur chemin, j’ai remplacé mes Mizuno Ascend 7M par des Mizuno Kazan 2. J’angoissais à l’idée de remplacer mes Ascend, surtout après mon expérience catastrophique des Mizuno Cabrakan. Les Kazan 2 sont un vrai bonheur : plus d’amorti que les Ascend avec autant de dynamisme. Que demande le peuple ? Seul problème : ce sont des vraies savonnettes sur les pavés ou les trottoirs mouillés. Très dangereux.

Côte montre GPS, je reste très satisfait de mon Ambit 2R et j’ai toujours l’intention d’en publier un essai complet … quand j’aurai le temps. 🙂

  • Les courses de l’année

Pour rappel, j’avais programmé les courses suivantes :

Pas d’autres courses en dehors du 10 km d’Uccle en Mai.

  • Les objectifs pour 2016

J’espère tenir mon rythme d’entrainement des 3 derniers mois, entre 150 et 200 km par mois ce qui devrait me permettre de franchir (enfin !) la barre des 2.000 km.

Côté compétition, j’ai en ligne de mire les courses suivantes :

  • En Février :

Trail des Bosses (40 km) ou Trail des villes royales (52 km)

Le Trail des villes royales est un petit nouveau qui passe par d’anciens lieux d’entrainement (vélo et course) lorsque j’habitais en région parisienne, en vallée de Chevreuse. Mon frère est déjà inscrit, je me tâte encore. 52 km en février, cela risque d’être un peu trop tôt et je ne veux pas me griller. Je déciderai dans 1 mois.

  • En Mars

Trail de Spa (55 km) ou Ecotrail de Paris (80 km)

Je déciderai courant Février en fonction de mon état de forme. Mon frère a couru (sans m’en informer au préalable) l’Ecotrail de Paris en 2015 et je suis jaloux. C’était de toutes façons une course que j’avais en tête pour 2016.

Si la forme n’est pas au rendez-vous, je me rabattrai probablement sur le Trail de Spa pour une 3ème participation.

  • En Mai

10 km d’Uccle, 15 km de Woluwé et 20 km de Bruxelles

Les 2 premières courses sont dans la région de Bruxelles et ont pour unique objectif de me préparer au 20 km de Bruxelles où j’espère battre mon record (moins de 1h35).

  • En Juin

La Barjo (100 km) du côté de Cherbourg avec mon frère.

Là-encore je retrouverais des sentiers que j’ai arpenté il y a 20 ans (j’ai beaucoup déménagé).

  • En Septembre

Ecotrail de Bruxelles (80 km)

Mon objectif 2016 est de pouvoir m’inscrire à la CCC en 2017, ce qui m’impose de recueillir 7 points d’ici le 31 décembre 2016 (j’en ai déjà 3 dans ma besace grâce au Trail de Spa de 2015). Si je ne réussis pas, je renoncerai définitivement à ces ambitions démesurées. L’Ecotrail de Bruxelles est ma course de « la dernière chance » pour me permettre de récolter 4 points si je n’ai pas réussi avant. Sinon, je ne la courrai pas.

Comme on dit, les promesses n’engagent que ceux qui y croient 🙂

Je vais continuer sur un rythme de 4 entrainements par semaine, en augmentant un peu la distance pour arriver à 50 km par semaine en Janvier puis 60 en Février / Mars. Je ne pense pas pouvoir aller au-delà durablement.

Tout va dépendre de la météo des prochaines semaines : un coup de froid, un gros rhume et tout ce beau programme sera par terre. Attendons de voir.

Rendez-vous dans quelques semaines pour faire le point, bonne année 2016 !

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Comment courir plus vite (longtemps) ?

Il est une chose qui m’agace prodigieusement : me faire doubler en marchant par un petit gros en mocassins ou une charmante demoiselle en jupe et talons aiguilles. Aucune misogynie là-dessous, je n’ai aucun problème à me faire doubler par des femmes sur les courses (et elles sont nombreuses à le faire). Ce sont les talons aiguilles qui m’impressionnent. Comment, alors que je suis a priori plus sportif qu’eux (au moins plus que le petit gros en mocassins) et toujours chaussé de chaussures de running hors de prix, peuvent-ils marcher plus vite que moi ? Font-ils de plus grandes enjambées ou ont-ils une plus grande fréquence ?

Commençons par un peu de mathématiques

Appelons

  • Foulée la distance en mètres qui sépare deux appuis successifs du pied gauche sur le sol (ou du pied droit, pas de politique sur Ultramabouls !);
  • Cadence le nombre de fois où le pied gauche touche le sol en 1 minute, on la mesure en foulées par minute (foulées/mn). On peut aussi l’appeler fréquence de foulée.

En 1 minute, je parcours donc Cadence x Foulée mètres. En 1 heure = 60 minutes, je vais donc parcourir (Cadence x Foulée x 60) mètres.

La vitesse étant la distance exprimée en kilomètres parcourus par heure, j’obtiens donc la formule magique :

Vitesse = (Cadence x Foulée x 60) / 1.000

Pour ceux qui ont une allergie aux mathématiques, voici un tableau qui donne la vitesse en fonction de la cadence et de la foulée.

FouléexCadence

Mathématiquement, augmenter la vitesse de 10% ou augmenter la foulée de 10% ont donc le même effet : augmenter la vitesse de 10%. Nous voilà bien avancés…

Continuons par une pincée de physiologie

Les mathématiques, c’est bien joli mais cela ne fait pas courir plus vite. Les contraintes physiologiques sont là pour vous ramener à la réalité :

  • A moins de vous chausser de bottes de 7 lieux, l’amplitude de votre foulée est limitée, notamment par la longueur de vos jambes et votre capacité à faire le grand écart;
  • Sauf à être le nouveau Steve Austin, votre cadence est elle-aussi limitée;
  • Et pour corser le tout, cadence et foulée sont liées par une relation mystérieuse qu’aucun scientifique n’a encore réussi à mettre en équation.

Je vous recommande cet excellent article qui vous expliquera en détail les ressorts physiologiques de la foulée (ah, ah, vous comprendrez en lisant :-)).

Que faut-il retenir en synthèse d’années d’expériences scientifiques sur le sujet ?

Sur les longues distances

  • allonger sa foulée serait plus fatigant pour le corps qu’augmenter sa cadence : une cadence plus élevée est plus économe en énergie qu’une foulée plus ample,
  • la cadence idéale serait aux alentours de 90 foulées par minutes (soit 180 pas par minute).

Application à un cas pratique

Prenons maintenant pour exemple l’heureux possesseur d’une Suunto Ambit 2R qui vous permet de connaître cadence et vitesse. La foulée est facile à obtenir par la formule :

Foulée = (Vitesse x 1.000) / (Cadence x 60)

Depuis début 2015, je calcule ma foulée sur chaque sortie.  J’ai donc collecté un certain nombre d’informations intéressantes.

Mes records absolus mesurés sont une cadence de 95 et une foulée de 2,75 m (un bref instant, sur le 10 km d’Uccle). On peut donc considérer ces deux valeurs comme mes maximums physiologiques. Impossible pour moi de courir durablement ni à cette amplitude, ni à cette cadence.

Toutes sorties confondues, mes couples (cadence / foulée) minimum, maximum et moyen sont de :

Couples Cadences Foulées Total

Pour être clair, ma sortie la plus rapide (le 10 km d’Uccle) s’est faite à 13,11 km/h avec une cadence moyenne de 88 foulées par minute, ce qui donne une foulée moyenne de 2,48 m. La sortie la plus lente (le Trail de Spa) s’est quant à elle effectuée à la vitesse misérable de 6,98 km/h et la cadence de grabataire de 69 foulées par minutes.

Sur un graphique, nous pouvons voir que – grossièrement –  la foulée et la cadence augmentent de concert :

Graph Foulée Cadence

Sur un circuit de référence largement plat (2 grands tours du Parc du Cinquantenaire à Bruxelles pour les connaisseurs, soit un total de 9 km), la variabilité est plus faible :

Couples Cadences Foulées 50naire

et le même graphique que précédemment :

Graph Foulée Cadence 50naire

Le fait que la foulée augmente grossièrement en fonction de la cadence est un peu moins évident sur le parcours de référence.

J’ai constaté que :

  • quand je me sens en forme, ma foulée a « naturellement » tendance à augmenter
  • quand je m’arrache, j’ai tendance à augmenter ma cadence
  • Quand j’arrive à faire les deux en même temps, je suis le roi du pétrole 🙂

Je positionne ces données sur le tableau précédent qui indiquait la vitesse en fonction de la foulée :

FouléexCadence Perso

Un de mes anciens objectifs était de courir le 10 km en 40 mn (mon record étant de 45 mn), ce qui signifierait une vitesse de 15 km/h.

En supposant que je conserve ma foulée « record durable » de 2,45 m (j’exclus le maximum), je devrais donc atteindre une fréquence de 100 foulées/mn. Et si je conserve ma cadence « record durable » de 88 foulées/mn, je devrais allonger ma foulée de 35 cm. Pas gagné tout cela…

En supposant que j’arrive à augmenter ma cadence jusqu’à 90 tout en conservant une foulée de 2,50 m, je pourrais atteindre les temps théoriques suivants :

  • 10 km : 44’26 (record : 45’02)
  • 20 km : 1h28’52 (record : 1h35’39)
  • Marathon : 3h07’30 (record : 4h17 mais il y a longtemps)

Mes rêves de gloire s’effondrent…

Conclusion

  • Si vous voulez augmenter votre vitesse moyenne sur longue distance (> 10 km), essayez d’abord de vous concentrer sur la cadence pour arriver à une cadence moyenne de 90 foulées par minutes. Le site http://jog.fm/ peut vous aider à choisir des musiques vous donnant la cadence recherchée (choisissez des musiques à 180 BPM).
  • Ne vous préoccupez pas de la longueur de la foulée, votre corps s’adaptera automatiquement pour optimiser la dépense d’énergie.
  • Une fois que vous aurez cette cadence optimale de 90 régulièrement dans les jambes, essayez d’augmenter peu à peu la longueur de la foulée. Mais attention, augmenter l’amplitude de la foulée peut facilement générer des blessures, surtout aux adducteurs. Allez-y doucement.
  • Les calculs ci-dessus (à adapter à votre cas particulier) vous permettront de vous fixer des objectifs raisonnables. N’hésitez pas à les remettre à jour au fil des entrainements. A force , votre foulée devrait naturellement augmenter, une cadence légèrement supérieure à 90 deviendra atteignable et vous pourrez revoir vos objectifs à la hausse.

Bon courage !

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20 km de Bruxelles – 31 Mai 2015

Pour ma 5ème participation aux 20 km de Bruxelles (déjà), j’ai décidé de me livrer à une expérimentation scientifique :

  • y aller quasiment sans entrainement (une seule sortie de 10 km depuis les 10 km d’Uccle),
  • ne respecter aucun régime : manger gras, boire du vin ou de la bière les semaines précédentes,
  • la veille au soir, renoncer à la Pasta Party au profit d’un barbecue accompagné de 2 bouteilles de vins partagées à 2,5 personnes,
  • passer une mauvaise nuit (probablement due au point précédent).

Résultat : 1h42’50 d’intenses souffrances MAIS la grande satisfaction de reléguer mon frère à plus de 5 mn. Je ne cours peut-être pas aussi vite que lui mais je supporte visiblement mieux l’alcool. 🙂

Quant à la course, rien de nouveau à dire. Les conditions atmosphériques étaient idéales (pluie fine, température fraiche) et, heureusement, il n’y a eu aucun gros pépin sur le parcours comme c’était le cas l’année dernière.

Au final mes performances sur les 5 éditions :

  • 2011 : 2h16’04
  • 2012 : 1h46’31 (430 km d’entrainement)
  • 2013 : 1h35’39 (870 km)
  • 2014 : 1h43’46 (800 km)
  • 2015 : 1h42’50 (520 km)

Imaginez que je m’entraine sérieusement ! Le problème est un gros coup de mou côté motivation depuis le Trail de Spa. Je n’arrive plus à me bousculer pour sortir à l’entrainement, je n’ai plus d’objectif de courses à court terme. Le marasme.

Je vais laisser passer les vacances et verrai à la rentrée quelle sera ma prochaine course. (Semi-)Marathon de Bruxelles ? (sur lequel j’ai une revanche à prendre) Ecotrail de Bruxelles ? (dont le parcours et l’organisation ne me motivent pas). D’ici là, je vais préserver l’essentiel en reprenant un rythme de 3/4 sorties par semaine … à partir de la semaine prochaine.

 

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10 km d’Uccle – 14 mai 2015

J’avais déjà couru le 10 km d’Uccle en 2012 et 2013 mais j’avais sauté l’édition 2014. Me voici de retour en 2015, sur un nouveau parcours … et de retour sur Ultramabouls après une longue absence.

Le parcours

L’Hippodrome de Boisfort étant fermé, le départ s’effectue maintenant du Parc de Wolvendael. Un petit dessin valant toujours mieux qu’un long discours, voici la trace GPX du parcours :

[map style= »width: auto; height:400px; margin:20px 0px 20px 0px; border: 1px solid black; » maptype= »TERRAIN » gpx= »http://ultramabouls.com/wp-content/uploads/Parcours10kmUccle.gpx »]

Je trouve le parcours un peu plus difficile que le précédent : on commence par 800 m de faux plat montant. Même si la pente est douce, elle casse bien les pattes. On reprend ensuite des faux plats entre 2,5 et 4 km, 4,8 et 5,8 km pour finir par une belle côte entre 8 et 9 km.

Le nouveau tracé est un peu plus joli : l’avenue des Chênes est une publicité pour l’immobilier à Uccle et le passage en forêt de Soignes est sympa. Autre avantage : il est beaucoup plus accessible en transports en commun. Que du bonheur !

La course

Je visais moins de 45’00 (mon précédent record) et j’ai fait 45’46 en me faisant mal. Il faut dire que mon entrainement depuis le Trail de Spa n’a pas été très sérieux :

  • 126 km en 10 sorties (je vous laisse calculer la distance moyenne),
  • vitesse moyenne de 11 km/h (c’est bien).

Plein d’excuses comme d’habitude : 10 jours de vacances à l’étranger, mauvais temps, beaucoup de travail. Mais la vraie raison est plutôt une certaine lassitude à l’entrainement. Contrecoup de Spa peut-être.

Donc au final parcours un peu plus difficile + manque d’entrainement = performance correcte … même si je suis déçu.

L’organisation

Comme la dernière fois, rien à redire : départ à l’heure, de nombreux ravitaillements, une médaille un peu pourrie à l’arrivée. Le seul truc qui m’a profondément énervé est que l’on me donne des bouteilles d’eau sans bouchon. Impossible d’en conserver une entre 2 ravitaillements. Comme j’étais parti sans bidon, j’ai passé ma course à être assoiffé.

Avis aux bénévoles : laissez-nous le bouchon ! (je promets en contrepartie de les donner ensuite à une bonne oeuvre).

Le matériel

Comme sur toutes les courses sur route, j’ai couru avec mes Mizuno Running qui arrivent en fin de vie. Je suis à la recherche de leurs remplaçantes. Côté montre GPS, pas de changement, toujours mon Ambit 2R (pour laquelle je dois toujours finir mon article :-()

Conclusion

Le 10 km d’Uccle une course agréable et idéale pour une préparation aux 20 km de Bruxelles puisqu’elle est située entre 3 et 4 semaines avant les 20 km. Cette année elle était un peu organisée un peu plus tard que d’habitude, je préférerai qu’elle revienne en première semaine.

Prochain objectif : le 20 km de Bruxelles le 31 mai ! (je triche : je l’ai déjà couru au moment où je publie cet article. Pour une fois je respecterai mes objectifs :-D)

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Trail de Spa – 28 mars 2015

Je suis resté discret ces dernières semaines sur ma participation au Trail de Spa, principalement à cause d’une préparation très perturbée qui m’a fait hésiter jusqu’aux dernières heures à prendre le départ. Pour résumer mes malheurs :

  • 3 semaines de coupure totale fin Janvier / début Février à cause d’une grosse bronchite (bis repetita après celle de Décembre),
  • 1 infection dentaire qui m’a mis KO quelques jours 2 semaines avant la course.

Résultat : 200 km de moins dans les jambes par rapport à l’année dernière et surtout seulement deux sorties (à peine) au-delà de 20 km.

TrailSpa2015

Seul point positif : un bon mois de Mars à 4 sorties par semaine et une vitesse moyenne en augmentation de 1 à 1,5 km/h sur les mêmes parcours.

Finalement, j’ai pris le départ et j’ai fini en 8h09, soit 56 mn de plus que l’année dernière.

Le parcours

Quasi-identique à celui de 2014 à l’exception du départ qui rajoutait une petite côte pour se mettre en jambes d’entrée. Mais, contrairement à l’année dernière, les dieux de la météo n’étaient pas avec nous. Si le départ s’est fait sous un beau soleil, la pluie s’est invitée au bout de 2h30 de course. Les sentiers étaient très boueux et il était quasi-impossible de courir dans certains passages. Mes semelles étaient trop lisses et j’ai dû me prendre une dizaine de gamelles. J’ai fini totalement épuisé, couvert de boue, mais content d’avoir terminé quand même, dans un temps correct au vu de mon manque d’entrainement et des conditions climatiques. Deux jours après la course, j’ai encore l’impression d’avoir des planches de bois à la place des cuisses 🙂

Voici la trace GPS (récupéré sur le site des Crêtes de Spa suite à un problème sur ma montre) :

[map style= »width: auto; height:400px; margin:20px 0px 20px 0px; border: 1px solid black; » gpx= »http://ultramabouls.com/wp-content/uploads/Trail des Cretes de Spa 2015.gpx »]

L’organisation

Comme l’année dernière, organisation parfaite. Le fléchage par rubalise ne laissait aucun doute possible sur le chemin à suivre. Aucune indication kilométrique en dehors des ravitaillements mais je préfère ne pas savoir. Les ravitaillements étaient très bien pourvus. J’étais parti léger avec 1,5 l d’eau et quelques gels Isostar, ce qui était largement suffisant.

Le matériel

Encore une fois, j’ai joué la prudence et couru avec du matériel éprouvé. Ma vieille paire de Mizuno Ascent 7M  a fini à la poubelle après la course. Je cherche encore les remplaçantes.

Petite déception avec ma Suunto Ambit 2R : la batterie m’a lâché au bout de 7h20 de course (à 51 km), il me manque donc la fin de parcours. Grrrrr…. 🙁 A noter que Suunto annonce une autonomie de 8 heures.

J’avais oublié de changer la fréquence d’acquisition du GPS de 1 à 5 secondes avant le départ et, comme ce paramétrage n’est accessible que via l’ordinateur (un défaut de la montre), je n’ai pas pu le changer avant le départ.

Conclusion

C’est une très belle course que je recommande à tous les trailers. Malheureusement elle ne semble plus qualificative pour l’UTMB.

Mon programme pour les prochaines semaines :

Et mes ambitions CCCesques ou UTMBesques dans tout cela ? Elles en ont pris un sérieux coup :

  • mon frère m’a abandonné et c’est moralement difficile de courir seul de telles distances;
  • cela fait 2 ans de suite que des pépins physiques perturbent ma préparation. L’année dernière une périostite m’avait interdit de participer à l’UTPMA; cette année 2 bronchites successives ont interrompu 2 fois 3 semaines ma préparation;
  • comme indiqué précédemment, il n’y a pratiquement plus aucune course qualificative pour l’UTMB en Belgique;
  • les longs entrainements sont difficiles à faire accepter par ma petite famille.

Je serais donc plutôt enclin à limiter mes prestations à des distances ne dépassant pas le semi-marathon. Je me laisse jusqu’à fin Mai pour décider…

Une chose est probable : je serai présent à Spa dans un an, mais peut-être seulement sur le 21 km. 🙂

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UTMB, pas facile à préparer en Belgique

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais l’UTMB a introduit une nouveauté cette année : la certification du parcours. Comme indiqué sur leur site :

« L’évaluation des courses, et donc l’attribution des points, est désormais gérée par l’ITRA (International Trail Running Association). L’Ultra-Trail du Mont-Blanc®, sur la base du nombre de points attribués par l’ITRA, reste cependant seul juge pour décider qu’une course présente tous les critères pour être qualificative, pour l’inscrire dans la liste et pour délivrer à l’organisateur le logo correspondant. »

Je m’étais déjà plaint dans un précédent article de l’amateurisme (pour ne pas être méchant et utiliser le mot « malhonnêteté ») de certains organisateurs de trails sur la mesure du dénivelé. Je ne devais pas être le seul si j’en crois l’ITRA.

Les services de l’ITRA coûtent 100 euros, ce qui peut sembler excessif par rapport à la réalité du travail fourni puisque leur travail semble se limiter à passer la trace GPX envoyée par l’organisateur dans un outil quelconque du marché (Openrunner, Strava ou autre). Aucune reconnaissance du parcours ne semble prévue. Mais le prix reste raisonnable par rapport aux frais d’inscription. Et de toutes façons, sa majesté UTMB a tranché : sans ITRA, tu n’existes pas.

Je ne sais pas si il y a une relation de cause à effet mais le nombre de courses UTMBisables en Belgique s’est réduit comme peau de chagrin.

Jugez plutôt :

  • En 2014 : 14 courses qualificatives en Belgique

15/02/2014 1 Point(s)Belgique
Trail 65km / 1300m D+
29/03/2014 1 Point(s)Belgique
Trail 55km / 2017m D+
GRAND TRAIL DE BOUILLON – LA BOUILLONNANTE
03/05/2014 1 Point(s)Belgique
Trail 56km / 2300m D+
LA GRIMACE 55KM
11/05/2014 1 Point(s)Belgique
Trail 55km / 1344m D+
LA GRIMACE 80KM
11/05/2014 2 Point(s)Belgique
Trail 78km / 2130m D+
LES FOUS FURIEUX
17/05/2014 2 Point(s)Belgique
Trail 97km / 2283m D+
05/07/2014 1 Point(s)Belgique
Trail 55km / 1671m D+
TRAIL’HEURE
03/08/2014 1 Point(s)Belgique
Trail 57km / 1434m D+
08/08/2014 1 Point(s)Belgique
Trail 100km / ???m D+
TRAIL DES FANTOMES 100KM
16/08/2014 3 Point(s)Belgique
Trail 100km / 4325m D+
TRAIL DES FANTOMES 50KM
16/08/2014 1 Point(s)Belgique
Trail 50km / 2465m D+
30/08/2014 2 Point(s)Belgique
Trail 100km / 1627m D+
ECOTRAIL DE BRUXELLES 80KM
13/09/2014 2 Point(s)Belgique
Trail 83km / 1140m D+
BEAR TRAIL – 56KM
25/10/2014 1 Point(s)Belgique
Trail 57km / 1120m D+
OLNE-SPA-OLNE
30/11/2014 1 Point(s)Belgique
Trail 67km / 2020m D+
HOUFFATRAIL
07/12/2014 1 Point(s)Belgique
Trail 50km / 1875m D+
  • En 2015 : 2 courses qualificatives uniquement !

LA GRIMACE 55KM
10/05/2015 1 Point(s)Belgique
Trail 55km / 1295m D+
LA GRIMACE 80KM
10/05/2015 2 Point(s)Belgique
Trail 78km / 1870m D+
TRAIL DES FANTOMES 50KM
16/08/2015 1 Point(s)Belgique
Trail 53km / 2465m D+

Je ne sais pas :

  • si les organisateurs belges sont en retard sur leur demande à l’ITRA (bougez-vous !)
  • si l’ITRA est en retard sur la validation des courses (bougez-vous !)
  • si l’UTMB est en retard sur la publication des courses (bougez-vous !)
  • si les organisateurs belges sont radins (pensez à nous !)
  • si ils sont entrés en rebellion contre l’UTMB (pensez à nous !)

mais le fait est que nous (Belges et assimilés) nous retrouvons tous comme des c… !

Je ne sais pas si le même problème existe en France, je n’ai pas pris la peine de vérifier.

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Entrainement Janvier – Février 2015

Janvier avait très bien commencé : 1 à 2 sorties en semaines et 2 sorties le week-end, les sensations revenaient, la vitesse moyenne augmentait régulièrement avec  des sorties au-dessus de 11 km/h.

Le 20 janvier, patatras : après une sortie intense dans le froid, rhume, bronchite et arrêt total jusqu’au 10 février. Depuis j’ai l’impression de recommencer à zéro. Au final, mes statistiques sont un peu faibles :

  • Janvier : 101 km en 9 sorties pour une vitesse moyenne de 10,84 km/h,
  • Février : 72 km en 7 sorties pour une vitesse moyenne de 10,79 km/h.

J’ai bien évidemment renoncé au Trail des Bosses que je devais courir le 7 février. Je toussais encore ce jour-là et j’étais à court d’entrainement.

Mon prochain objectif reste le Trail de Spa, 55 km le 28 mars 2015. Si mon mois de Mars n’est pas perturbé, cela devrait le faire mais je ne peux pas me permettre le moindre relâchement. L’année dernière à la même époque j’avais déjà 380 km dans les jambes (au lieu de 173). A noter que mon frère semble avoir renoncé à sa carrière de coureur, je vais donc courir seul. 🙁

Au rayon des nouveautés j’ai acheté une paire de Mizuno Wave Rider 17 pour remplacer mes anciennes Wave Precision 13 pour les courses sur route du mois de Mai (notamment le 20 km). Je n’ai pas encore couru avec, juste marché mais elles me semblent très légères et dynamiques. A voir.

Rendez-vous dans un mois.

 

 

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Les 7 phases du coureur de fond

Voici le premier article publié sous la rubrique « Psychologie ». Même pour un coureur du dimanche comme moi, le mental joue un rôle très important et je regrette que les magazines et livres dédiés à la course à pied n’y consacrent finalement qu’une très faible part.

Depuis l’année 2011, j’ai couru plus de 4.500 km et ai participé à différentes courses (sur route ou trails) d’une distance allant de 10 à 65 km. Au fil des années, j’ai constaté que je passais quasi-systématiquement par différentes phases psychologiques au cours d’un entrainement ou d’une course.

Phase 1 – « Le Doute »

Les jambes sont douloureuses, les articulations rouillées, la foulée lourde, le souffle court. J’ai l’impression de ne pas avancer, de ne pas avoir de rythme. Centré sur mon corps, je n’en perçois que les points douloureux et mon cerveau n’envoie que des messages négatifs : « pourquoi je ne suis pas resté au chaud à la maison ? », « et si je ne faisais que 3 tours au lieu des 5 que j’avais prévu ? », « est-ce vraiment une bonne idée de sortir alors que je me sens si mal ? »…

Cette phase dure en principe une bonne trentaine de minutes (5 à 8 km), le temps de trouver le rythme de croisière. Il est impossible d’y échapper, même en essayant de projeter des images mentales positives. Ce qui fonctionne le mieux est d’occuper l’esprit à autre chose : écouter de la musique ou parler avec un autre coureur.

Phase 2 – « L’Agressivité »

Si je n’arrive pas à trouver le rythme au bout d’une trentaine de minutes, les douleurs sont oubliées mais l’agressivité monte.Les sujets d’énervement sont variés : le coureur qui vient de faire une queue de poisson, la voiture qui vient de frôler d’un peu trop près, le coureur qui court un peu trop vite pour moi, un collègue, un membre de la famille, Nicolas Sarkozy… C’est le symptôme que je ne suis pas très bien physiquement. Mon frère – qui me connait bien – a appris à tolérer ma mauvaise humeur. D’ailleurs lors du dernier Marathon du Médoc, j’ai été victime de sa propre agressivité. Pour une fois, il était plus mal que moi 🙂

Cette phase n’est pas systématique, ne dure en principe pas très longtemps (quelques minutes). C’est juste un mauvais moment à passer. Le mieux est de s’amuser de la situation, sachant que c’est juste le symptôme que je vais passer une phase.

Phase 3 – « La Réflexion »

Brusquement je bascule dans la phase « intellectuelle » de la course. Je me mets à penser au travail, à organiser mes prochaines vacances ou à rédiger mon prochain article dans Ultramabouls. Cet article est d’ailleurs le fruit d’un entrainement de 18 km. 🙂 Si j’écoute de la musique, c’est d’une oreille distraite; si je suis accompagné, je ne parle quasiment plus. Dans cette phase, courir est automatique, « inconscient » et sans efforts. Le seul problème est que j’ai tendance à lever le pied pour prendre un rythme de course « pépère » qui n’est pas propice aux performances. Mais c’est une phase agréable de la course.

Phase 4 – « Le Somnambulisme »

Cette phase est encore plus agréable. Je perds le fil de mes pensées ou de la musique que j’écoute. Je me réveille de temps à autre découvrant que j’ai parcouru quelques kilomètres sans être capable de me souvenir à quoi j’ai bien pu penser dans l’intervalle. Même problème que la phase précédente : le rythme faiblit. Là encore, c’est une phase agréable de la course que je n’atteins que lors de sorties de plus de 15 km.

Phase 5 – « L’Euphorie »

Attention danger ! Cette phase est la plus agréable physiquement et mentalement mais est le signe que les choses vont mal se passer à court terme. Le symptôme est un bien-être intense et un optimisme béat : je ne cours plus, je vole. Je pensais faire 5 tours, j’ai envie d’en faire 2 ou 3 de plus. Il m’est même arrivé d’avoir les larmes au yeux : le paysage est magnifique et je vole. Le bonheur. En fait c’est un signal d’alerte : mes réserves de carburant sont à bout et il est urgent de s’alimenter et de lever le pied. Dans quelques minutes je n’avancerai plus.

Phase 6 – La « Souffrance »

C’est la fringale, c’est le mur du marathonien. Mes réserves énergétiques sont épuisées. Mon esprit est focalisé sur l’idée de boire un bon Coca-Cola, de manger un bon gâteau au chocolat ou une choucroute ou une magnifique entrecôte. Mes jambes me brûlent, je n’ai plus de jus et je veux m’arrêter. Continuer à courir est une souffrance. La seule chose à faire est de serrer les dents, de s’accrocher et de ne pas oublier que trottiner est tout de même plus rapide que marcher. Il faut juste espérer ne pas être trop loin de la maison. Sinon… Heureusement cet état n’est atteint que pour les sorties longues (> 30 km) et pas systématiquement.

Paradoxalement, atteindre cette phase est plutôt un bon signe. Chaque fois que j’ai subi une fringale sur une sortie, c’était le signe que j’avais passé un palier dans mon entrainement. Mes prochaines sorties seraient meilleures !

Phase 7 – La « Satisfaction »

C’est la phase après-course, après la douche, affalé sur le canapé. Je n’avais pas envie de partir, ça a été difficile mais finalement je l’ai fait !! Suite au prochain épisode…

Voici la synthèse des différentes phases telles que je les ai vécues sur les marathons :

7 Phases

Les informations sur la durée et la distance sont très approximatives et dépendent de très nombreux facteurs, notamment du niveau d’entrainement.

7 Phases - Diagramme

Le passage par la Phase 6 est heureusement rare et je le rencontre uniquement sur les sorties longues (supérieures à 30 km). La plupart du temps, je retombe simplement en phase 1.

J’ai aussi noté deux différences entre l’entrainement et la course :

  • il existe une phase d’euphorie au début de la course : le stress du départ, le plaisir de doubler plein de concurrents, l’énergie qui se dégage de la foule… Cette phase d’euphorie est elle-aussi dangereuse puisqu’elle peut conduire à partir trop vite;
  • sur les courses « courtes » (jusqu’à fin 20 km), je focalise ma réflexion (Phase 4) sur des objectifs à très court terme comme dépasser le coureur qui est devant moi, le tout pour éviter de perdre du rythme.

Conclusion

A titre personnel la prise de conscience de ces différentes phases m’aide à supporter les mauvais moments … et à me méfier des bons moments. Je ressentais les mêmes impressions lorsque je faisais du vélo et mon épouse m’a indiqué vivre les mêmes émotions en nageant.

A vous de voir si cela vous aide ! Comme d’habitude, tout commentaire est le bienvenu.

 

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