Dans 3 jours, mon frère et moi courrons ensemble le « Challenge 86 km » du Trail de la Côte d’Opale :
- Samedi 9 Septembre : 24 km avec un départ à 12h sur la plage de Wissant;
- Dimanche 10 Septembre : 62 km avec un départ à 8h00.
Si nous finissons les deux courses, nous récupérerons 4 points ITRA.
Osons maintenant faire l’exercice que j’affectionne tant et qui est une partie intégrante de ma préparation psychologique : les prévisions de temps de course. Comme le dirait Audiart :
https://www.youtube.com/watch?v=CMzgMva5ekk
L’enjeu
Récupérer 4 points ITRA ne m’est pas indispensable pour m’inscrire à l’édition 2018 de la CCC. J’ai besoin (si les règles ne changent pas) de 8 points en 2 courses sur 2016 / 2017 et j’en ai déjà 9 dans ma besace : 4 (facilement) acquis sur l’Ecotrail de Bruxelles 2016 et 5 (chèrement) acquis sur le Radicassant 2017. Je peux donc y aller cool et profiter de la beauté des paysages entre le Cap Blanc Nez et le Cap Gris Nez. Mon seul enjeu est de terminer, si possible dans un bon temps et en bonne santé physique. Si je finis la course, je serai même serein pour l’inscription à la CCC 2019 🙂
Pour mon frère, c’est un peu plus chaud. Il n’a à ce jour que les 4 points glanés lors de la Barjo 2016. Ses occasions de récupérer 4 points supplémentaires d’ici la fin d’année sont plus rares (à moins de faire des kilomètres de déplacement) et il est donc quasi-indispensable pour lui de terminer cette course. Après des mois de faible activité, il a enfin fait une bonne préparation en Août : 15 sorties / 230 km / 4.700 m de dénivelé. Comme le fond est là depuis des années, cela devrait passer.
Objectif sur le 24 km
Il ne faudra pas trop forcer en prévision du lendemain mais il n’est pas agréable de courir « vite » sur un faux rythme. Je pense donc que chacun de nous « fera sa course ».
Le parcours est accessible ici. Les 5 premiers kilomètres du parcours vont être difficiles : 4,5 kilomètres sur la plage du Châtelet, dans le sable, avec un ralentissement annoncé par l’organisation en fin de plage. La marée sera basse à 10h10 et nous partons à 12h00. J’ai bon espoir de courir sur un sable pas trop mou et je vise une moyenne de 8 km/h sur cette partie. A la fin du parcours, 2,5 km à nouveau dans le sable. La fatigue s’ajoutant à la montée sur la Dune du Châtelet, je prévois un modeste 7 km/h. Le reste du parcours est vallonné mais correspond à mes terrains habituels d’entrainement, j’espère donc un 10,5 km/h de moyenne. Le tout devrait me donner un temps entre 2h30 et 2h35. Selon les résultats de 2016, un tel temps me mettrait entre la 300 et 400ème place, soit le premier tiers du classement. Pour être un petit peu ambitieux, je vais viser 2h30, mais si je fais plus, ce n’est pas grave. L’essentiel est de ne pas me griller pour le lendemain.
J’ai customisé une app Suunto simpliste que j’utiliserai le jour de la course pour me donner en temps réel, sur la base de la vitesse moyenne depuis le départ, le temps estimé d’arrivée. Cela me donnera une indication sur mes chances d’atteindre mon objectif de 2h30. Si à l’entrée sur la plage dans les derniers kilomètres, la prévision est déjà supérieure à 2h30, inutile de forcer 🙂 J’ai renoncé à faire une app plus complexe qui prendrait en compte mes moyennes estimées par tronçon.
Vous pouvez trouver l’App ici.
Objectif sur le 62 km
Par le passé, mon frère m’a toujours trainé sur les courses. Pour une fois, je suis a priori en meilleure forme que lui mais je l’accompagnerai jusqu’au bout. Pas question qu’il ne finisse pas la course et me laisse seul sur la CCC dans 1 an ! Qui sait, c’est peut-être moi qui serait bien content de l’avoir si j’ai un coup de pompe sur le parcours. Le trail n’est pas une science exacte. L’avantage de courir à 2 est que l’on a rarement une baisse de moral en même temps. L’autre peut alors vous botter les fesses pour avancer. Mon frère est expert dans la matière, croyez-moi sur parole.
Le parcours (que vous pouvez trouver ici) est semblable à celui du 24 km, avec 38 km en plus 🙂 4 km de plage en direction du Cap Blanc Nez, re-4 km aux alentours du 30ème kilomètres où l’on reprend le début du parcours du 24 km et finalement 2,5 km en fin de parcours. Cela va bien casser les pattes tout ça … mais pas plus qu’un Trail de Spa 2015 qui faisait presque le double de dénivelé. Je pars donc sur une moyenne identique de 7,5 km/h sur l’ensemble de la course, ce qui me donne environ 8h15, aux alentours de la 400ème place sur 650. Cohérent…
Le passage le plus risqué sera au trentième kilomètre : nous repasserons alors à Wissant, à quelques centaines de mètres de notre hôtel, et la tentation sera alors grande d’abandonner parce qu’après tout « j’en ai pas besoin de ces foutus points ITRA et il me reste 200 km de voiture pour rentrer à Bruxelles » pour l’un et « j’avais de toutes façons décidé de ne plus courir de 100 km après la Barjo, il me fait chier l’autre grand con avec sa CCC. » Il va y avoir des culs à botter à ce moment 🙂
L’enjeu étant de terminer, j’ai customisé une autre app Suunto pour me donner le temps restant avant la prochaine barrière horaire.
Vous pouvez la trouver ici.
Total sur le Challenge 86 km
Résumons-nous : 2h30 au 24 km + 8h15 au 62 km = 10h45 au Challenge 86 km, dans un monde idéal. Pas loin de mon temps à l’Ecotrail de Bruxelles il y a un an. Rendez-vous dimanche soir pour voir si mes prévisions auront été exactes. 🙂
Une motivation supplémentaire pour courir ?
Le Francois D’Haene (bravo à lui !) ou le Kilian Jornet du Trail de la Côte d’Opale s’appelle Thierry Breuil. Il a gagné au moins 3 des éditions précédentes du TCO : 2013, 2015 et 2016 et il est prévu qu’il court lui aussi le 62 km.
Thierry Breuil est un « pays » (à prononcer « païs ») : il habite à proximité de Brive-la-Gaillarde et s’entraine quotidiennement dans la région. Il vient de courir l’OCC (la « petite » course de 56 km de l’UTMB) qu’il a terminé à la 44ème place pour « s’entrainer ». Il faudra donc que nous soyons au niveau pour faire tous les 3 honneur à la Corrèze 🙂