Trail de la Côte d’Opale J-3

Dans 3 jours, mon frère et moi courrons ensemble le « Challenge 86 km » du Trail de la Côte d’Opale :

  • Samedi 9 Septembre : 24 km avec un départ à 12h sur la plage de Wissant;
  • Dimanche 10 Septembre : 62 km avec un départ à 8h00.

Si nous finissons les deux courses, nous récupérerons 4 points ITRA.

Osons maintenant faire l’exercice que j’affectionne tant et qui est une partie intégrante de ma préparation psychologique : les prévisions de temps de course. Comme le dirait Audiart :

https://www.youtube.com/watch?v=CMzgMva5ekk

L’enjeu

Récupérer 4 points ITRA ne m’est pas indispensable pour m’inscrire à l’édition 2018 de la CCC. J’ai besoin (si les règles ne changent pas) de 8 points en 2 courses sur 2016 / 2017 et j’en ai déjà 9 dans ma besace : 4 (facilement) acquis sur l’Ecotrail de Bruxelles 2016 et 5 (chèrement) acquis sur le Radicassant 2017. Je peux donc y aller cool et profiter de la beauté des paysages entre le Cap Blanc Nez et le Cap Gris Nez. Mon seul enjeu est de terminer, si possible dans un bon temps et en bonne santé physique. Si je finis la course, je serai même serein pour l’inscription à la CCC 2019 🙂

Pour mon frère, c’est un peu plus chaud. Il n’a à ce jour que les 4 points glanés lors de la Barjo 2016. Ses occasions de récupérer 4 points supplémentaires d’ici la fin d’année sont plus rares (à moins de faire des kilomètres de déplacement) et il est donc quasi-indispensable pour lui de terminer cette course. Après des mois de faible activité, il a enfin fait une bonne préparation en Août : 15 sorties / 230 km / 4.700 m de dénivelé. Comme le fond est là depuis des années,  cela devrait passer.

Objectif sur le 24 km

Il ne faudra pas trop forcer en prévision du lendemain mais il n’est pas agréable de courir « vite » sur un faux rythme. Je pense donc que chacun de nous « fera sa course ».

Le parcours est accessible ici. Les 5 premiers kilomètres du parcours vont être difficiles : 4,5 kilomètres sur la plage du Châtelet, dans le sable, avec un ralentissement annoncé par l’organisation en fin de plage. La marée sera basse à 10h10 et nous partons à 12h00. J’ai bon espoir de courir sur un sable pas trop mou et je vise une moyenne de 8 km/h sur cette partie. A la fin du parcours, 2,5 km à nouveau dans le sable. La fatigue s’ajoutant à la montée sur la Dune du Châtelet, je prévois un modeste 7 km/h. Le reste du parcours est vallonné mais correspond à mes terrains habituels d’entrainement, j’espère donc un 10,5 km/h de moyenne. Le tout devrait me donner un temps entre 2h30 et 2h35. Selon les résultats de 2016, un tel temps me mettrait entre la 300 et 400ème place, soit le premier tiers du classement. Pour être un petit peu ambitieux, je vais viser 2h30, mais si je fais plus, ce n’est pas grave. L’essentiel est de ne pas me griller pour le lendemain.

J’ai customisé une app Suunto simpliste que j’utiliserai le jour de la course pour me donner en temps réel, sur la base de la vitesse moyenne depuis le départ, le temps estimé d’arrivée. Cela me donnera une indication  sur mes chances d’atteindre mon objectif de 2h30. Si à l’entrée sur la plage dans les derniers kilomètres, la prévision est déjà supérieure à 2h30, inutile de forcer 🙂 J’ai renoncé à faire une app plus complexe qui prendrait en compte mes moyennes estimées par tronçon.

Vous pouvez trouver l’App ici.

Objectif sur le 62 km

Par le passé, mon frère m’a toujours trainé sur les courses. Pour une fois, je suis a priori en meilleure forme que lui mais je l’accompagnerai jusqu’au bout. Pas question qu’il ne finisse pas la course et me laisse seul sur la CCC dans 1 an ! Qui sait, c’est peut-être moi qui serait bien content de l’avoir si j’ai un coup de pompe sur le parcours. Le trail n’est pas une science exacte. L’avantage de courir à 2 est que l’on a rarement une baisse de moral en même temps. L’autre peut alors vous botter les fesses pour avancer. Mon frère est expert dans la matière, croyez-moi sur parole.

Le parcours (que vous pouvez trouver ici) est semblable à celui du 24 km, avec 38 km en plus 🙂 4 km de plage en direction du Cap Blanc Nez, re-4 km aux alentours du 30ème kilomètres où l’on reprend le début du parcours du 24 km et finalement 2,5 km en fin de parcours. Cela va bien casser les pattes tout ça … mais pas plus qu’un Trail de Spa 2015 qui faisait presque le double de dénivelé. Je pars donc sur une moyenne identique de 7,5 km/h sur l’ensemble de la course, ce qui me donne environ 8h15, aux alentours de la 400ème place sur 650. Cohérent…

Le passage le plus risqué sera au trentième kilomètre : nous repasserons alors à Wissant, à quelques centaines de mètres de notre hôtel, et la tentation sera alors grande d’abandonner parce qu’après tout « j’en ai pas besoin de ces foutus points ITRA et il me reste 200 km de voiture pour rentrer à Bruxelles » pour l’un et « j’avais de toutes façons décidé de ne plus courir de 100 km après la Barjo, il me fait chier l’autre grand con avec sa CCC. » Il va y avoir des culs à botter à ce moment 🙂

L’enjeu étant de terminer, j’ai customisé une autre app Suunto pour me donner le temps restant avant la prochaine barrière horaire.

Vous pouvez la trouver ici.

Total sur le Challenge 86 km

Résumons-nous : 2h30 au 24 km + 8h15 au 62 km = 10h45 au Challenge 86 km, dans un monde idéal. Pas loin de mon temps à l’Ecotrail de Bruxelles il y a un an. Rendez-vous dimanche soir pour voir si mes prévisions auront été exactes. 🙂

Une motivation supplémentaire pour courir ?

Le Francois D’Haene (bravo à lui !) ou le Kilian Jornet du Trail de la Côte d’Opale s’appelle Thierry Breuil. Il a gagné au moins 3 des éditions précédentes du TCO : 2013, 2015 et 2016 et il est prévu qu’il court lui aussi le 62 km.

Thierry Breuil est un « pays » (à prononcer « païs ») : il habite à proximité de Brive-la-Gaillarde et s’entraine quotidiennement dans la région. Il vient de courir l’OCC (la « petite » course de 56 km de l’UTMB) qu’il a terminé à la 44ème place pour « s’entrainer ». Il faudra donc que nous soyons au niveau pour faire tous les 3 honneur à la Corrèze 🙂

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Entrainement Août 2017

Fin Juillet, j’annonçais un objectif très ambitieux : « 300 km, la majeure partie en côtes » afin de préparer sérieusement le Trail de la Côte d’Opale début septembre. Objectif atteint et même dépassé puisque j’ai couru 313 km avec 4.750 m de dénivelé.

J’ai notamment profité de deux semaines de vacances en Algarve (plus précisément ici) pour courir sur des terrains semblables à ceux que je rencontrerai sur le Trail de la Côte d’Opale : longues plages de sable, montées abruptes sur des falaises, sentiers de douaniers et routes … la chaleur en plus (plus de 30°C). Résultat : 208 km en 12 jours, le tout couplé avec un régime poissons / fruits de mer / (presque) 0 alcool pendant 2 semaines.

Au Portugal, j’étais un peu inquiet : je n’arrivais pas à dépasser les 11 km/h et je peinais durant presque toutes mes sorties. Sans doute l’effet de la chaleur que je supporte difficilement parce que, de retour à Bruxelles, tout va bien. J’ai fait plusieurs sorties à plus de 12 km/h, y compris sur des parcours sur lesquels je n’avais jamais réussi à atteindre cette vitesse. Tous les voyants sont donc au vert, je vais faire une dernière semaine cool avec 2/3 sorties à petite vitesse. Le tout est de ne pas se blesser bêtement, ni d’attraper une crève.

Mais le vrai scoop de la période est que mon épouse s’est mise à la course et qu’elle aime ça. Pour le moment elle se contente de sorties de 5 à 7 km à petite vitesse, 2 à 3 fois par semaine. Je cours avec elle, ce qui est très agréable et me donne l’occasion de faire ces fameux footings de récupération dont on parle dans les plans d’entrainement. Son ambition est de courir le 10 km d’Uccle en Mai 2018. Nous verrons si les bonnes résolutions passeront les pluies d’automne et le froid de l’hiver. 🙂

Place maintenant au Trail de la Côte d’Opale le week-end prochain. Article à venir pour en parler plus en détails…

Après la course, je prendrai un peu de repos : une semaine de coupure complète suivie de deux semaines de retour pépère aux affaires. Le 3 Octobre, j’ai un test VMA planifié avec un coach, j’y reviendrai dans un futur article. Mes prochains objectifs :

Nous en reparlerons d’ici là…

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Un vent de la révolte souffle contre l’ITRA (et l’UTMB)

Le Hardrock 100 est un ultra-trail américain qui se déroule au Colorado, toutes les années au mois de Juillet depuis 1992. Deux éditions ont été annulées en 1995 (trop de neige) et en 2002 (feux de forêt). A son palmarès, pas que des inconnus :

Côté dames, re-cocorico avec la victoire non moins épique de Caroline Chaverot cette année et la 3ème place de Nathalie Mauclair. J’avoue ne connaitre aucune des lauréates précédentes (la plupart n’ayant couru qu’aux USA), ce qui n’enlève rien à leur mérite !

Cela fait partie des courses que j’aimerais courir … mais que je ne courrai probablement jamais. A presque 50 ans, déjà bien si j’arrive à courir l’UTMB un jour.

Les organisateurs du Hardrock 100 viennent de publier une tribune contre l’ITRA et le mécanisme des points UTMB dans le magazine Ultrarunning. En voici une traduction personnelle :

Pourquoi nous ne payerons pas : l’UTMB, l’ITRA ou le racket du « payez pour avoir des points »

Il y a plusieurs semaines, nous avons reçu un mail de Catherine Poletti qui, avec son mari Michel, est propriétaire de l’UTMB et de l’ITRA. Ce mail expliquait en substance que Kilian Jornet (le dernier vainqueur du Hardrock) voulait courir l’UTMB mais que, comme le Hardrock 100 n’avait pas payé pour rejoindre l’ITRA, Kilian Jornet n’avait pas les points UTMB nécessaires. Donc, pour résumer, le Hardrock 100 n’accepterait-il pas de payer pour que Kilian puisse courir ? Notre réponse est non. Et voici pourquoi.

Pour ceux qui ne connaissent pas la procédure, l’UTMB exige que les ultra-trails paient une cotisation annuelle à l’ITRA pour être habilités à octroyer des « points de qualification ». Notre position est claire : l’UTMB est cordialement invitée à utiliser les résultats du Hardrock 100 comme critère d’admissibilité à sa course, mais nous n’avons aucune raison de les payer pour le faire. De nombreuses autres courses, par exemple la Run Rabbit Run, la Bighorn et la Wasatch, ont également été approchées par l’UTMB et l’ITRA et incitées à payer pour être habilitées à octroyer des points UTMB.

Beaucoup d’entre nous ont également été contactés par des coureurs qui ont été invités par l’UTMB / ITRA à inciter les directeurs de course à payer les frais d’enregistrement afin que les coureurs puissent obtenir des «points ». Certains coureurs nous ont demandé pourquoi beaucoup d’entre nous ont refusé.

Premièrement, rappelons que c’est la décision de l’UTMB d’adopter une qualification basée sur des «points» (par opposition, par exemple, à une loterie). Nous ne pensons pas être tenus de payer pour le programme de qualification de l’UTMB. Deuxièmement, l’UTMB et l’ITRA sont des entreprises à but uniquement lucratif, avec des revenus estimés en millions d’euros. Il est difficile de ne pas penser que l’exigence de «payer des points» pour  les courses n’est autre chose qu’un nouveau moyen de maximiser ce qui est déjà une entreprise très rentable. Bien que nous ne reprochions pas à l’UTMB et l’ITRA de chercher à maximiser leurs bénéfices, leur programme « payer pour des points » ne contribue absolument pas au bon fonctionnement de notre sport. Ils ne font aucune inspection des courses auxquelles ils attribuent des «points», ne font aucun effort pour vérifier si ces évènements sont sûrs, bien organisés ou répondent à de quelconques normes minimales et, pour autant que nous le sachions, ils n’ont jamais refusé d’attribuer des «points» à un organisateur qui était prêt à payer. D’ailleurs, comme de plus en plus d’Américains souhaitent participer à l’UTMB, certains nouveaux événements avec peu ou pas de d’historique (voire un mauvais) ont constaté que «payer des points» était un moyen facile pour eux de générer des inscriptions.

En raison de diverses restrictions fédérales, au niveau des États ou au niveau local, les ultra-trails américains n’ont pas la possibilité de lancer dix mille coureurs sur leurs parcours, ce que l’UTMB peut faire, et ne peuvent donc pas générer les mêmes revenus que l’UTMB. Même si les courses américaines le pouvaient, beaucoup d’entre elles choisiraient de ne pas le faire, considérant que c’est contraire à l’esprit de l’ultra-trail. Nous reconnaissons que, à mesure que notre sport grandit, une commercialisation croissante et un désir de monétiser la popularité de ce sport sont inévitables, et en effet, pour le meilleur ou pour le pire, l’UTMB et l’«Ironmanisation» de notre grand sport semblent être un avenir inéluctable. Mais, bien que nous comprenions bien pourquoi de nombreux coureurs veulent courir l’UTMB, ce ne sont pas les valeurs que nous pensons être les meilleures pour notre sport ou que nous souhaitons promouvoir.

Nous n’avons aucun problème pour que l’UTMB utilise nos courses comme qualification. Mais aucune autre course – y compris des courses populaires et emblématiques telles que la Western States 100, la Hardrock 100 ou les marathons de Boston ou New York – n’ont jamais cherché à gagner de l’argent sur le dos des autres courses en échange d’un classement.

Nous ne paierons donc pas. Et nous espérons que les coureurs comprendront pourquoi.

Hardrock Hundred
Run, Rabbit, Run 50 and 100 Mile Runs
Speedgoat 50K
Wasatch Front 100
San Diego 100 Mile Run
Cascade Crest 100 Mile Run
Angeles Crest 100 Mile Run
Grindstone 100 Mile Run
Big Horn Trail Runs

La réponse de l’ITRA

Le 4 juillet dernier (je suis en retard dans mes articles…), l’ITRA a répondu via un communiqué de presse que vous pouvez trouver ici en version française. Il répond point par point à la tribune du HardRock 100 et je vous invite à le lire en détail. On peut y apprendre beaucoup de choses, notamment sur les « millions » générés par l’ITRA (956 Euros de bénéfices en 2016 et 2008 Euros espérés en 2017…).

Qu’est-ce que je pense de tout cela ?

Donnons la parole à un coureur lambda, un soutier, un anonyme du peloton dont le seul objectif sera toujours de terminer les courses dans de bonnes conditions : moi 🙂

La popularité du trail ne fait que croitre depuis ces dernières années. La création d’une structure au niveau mondial était donc inéluctable au vu des enjeux financiers. L’ITRA a le mérite d’exister, leur gouvernance est ouverte comme le montre les dernières élections de l’Assemblée Générale et l’UTMB est loin d’y être surpuissante. Prenons la pari que le trail deviendra sport olympique d’ici 20/30 ans et ce sera probablement l’ITRA qui accompagnera ce mouvement au fil des années.

L’argument financier des organisateurs du Hardrock 100 me semble vaseux et plus une position de principe : la cotisation annuelle ITRA d’un organisateur est liée à son budget inscriptions et s’échelonne de 30 à 500 Euros (voir Annexe 3 de ce document). Dans le cas du Hardrock 100, leur budget inscription est de 145 coureurs x 295 $ = 42.775 $, soit environ 37.500 Euros. Leur cotisation annuelle à l’ITRA se monterait donc à 150 Euros. Cela me semble largement abordable. Avec cette cotisation, l’organisation a accès à une panoplie de services, dont le service d’évaluation des courses.

La décision de l’UTMB d’imposer des courses qualificatives est un choix raisonnable et professionnel. Une telle course ne s’improvise pas et il ne faut pas plaisanter avec la santé des coureurs. Au lieu de limiter les courses de qualification à un petit nombre (comme le fait le Hardrock 100), l’UTMB a fait le choix d’ouvrir son système de qualification à théoriquement n’importe quelle course dans le monde en attribuant à chaque course des points suivant une méthode transparente. Les coureurs ne peuvent que s’en féliciter, j’aimerais pouvoir me qualifier pour le Hardrock 100 sans devoir aller courir aux USA. Il y a eu des abus de certains organisateurs dans le passé sur la déclaration des dénivelés, j’en ai été victime il y a quelques années. Offrir un service d’évaluation du dénivelé indépendant de l’organisateur était donc quelque chose d’indispensable. Le fait que l’ITRA héberge ce service au lieu que ce soit l’UTMB me semble positif : chaque trail peut ainsi s’appuyer sur une méthode commune d’évaluation. Certes tout n’est pas encore parfait : comme je l’avais évoqué dans un précédent article, la méthode actuelle de calcul des points avantage les formats Ecotrails qui – hasard – font partie des membres fondateurs. Mais, là encore, cela a le mérite d’exister.

En tant que coureur non affilié à l’ITRA, je suis satisfait des services qui me sont offerts gratuitement :

  • le calendrier des courses avec une évaluation impartiale des points,
  • la gestion de mon (modeste) palmarès,
  • une mesure de ma performance,
  • une inscription facile à certaines courses comme l’UTMB.

Pour finir, les organisateurs du Hardrock 100 sont de bons donneurs de leçons, c’est oublier que l’honnêteté de leur système de loterie a été largement remise en cause et les a conduit à rembourser les coureurs qui n’avaient pas été sélectionnés à la loterie (ce que l’UTMB a toujours fait de son côté).

Donc, même si tout n’est pas encore parfait, je dis « vive l’ITRA » 🙂

 

 

 

 

 

 

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Entrainement Juillet 2017

Les mois se suivent et malheureusement se ressemblent : un 3ème mois décevant au niveau de l’entrainement après Mai et Juin.

Côté kilométrage, ce n’est pas si mal que cela. Je savais que je ne pourrais pas courir pendant une grosse semaine à cause de vacances en France. A mon retour, météo pourrie avec beaucoup de pluie. Au final, j’ai quand même réussi à faire 224 km en 13 sorties (moyenne de 17,2 km par sortie) pour un dénivelé total de 3.905 m (moyenne de 300 m D+). Parmi les satisfactions :

  • 4 sorties au-delà de 20 km,
  • 2 sorties à plus de 12 km/h
  • et, cerise sur le gâteau, 30 mn de gainage presque tous les soirs (avec femme et enfant).

Là où j’ai été pitoyable, c’est sur la diététique : trop de restaurants (vacances en France obligent) et – les 2 sont liés – trop d’alcool. Le résultat s’est immédiatement fait sentir avec 2 kg de plus sur la balance, la réapparition de poignées d’amour et des douleurs aux tendons au réveil. Palme de la stupidité : aller courir 11 km avec mon frère après avoir bu 2 bières belges au repas précédent. Tout ressemblance avec un épisode passé stupide n’est pas que fortuite…

Pour le mois d’Aout, retour à l’abstinence complète d’alcool et une nourriture équilibrée. Je vise 300 km, la majeure partie en côtes.  Je vais aussi profiter de quelques jours en bord de mer pour courir sur le sable et parfaire ma préparation pour le Trail de la Côte d’Opale début septembre.

J’ai pas mal d’articles en stand-by dans Ultramabouls, j’espère aussi être plus prolifique sur ce point. Rendez-vous dans 1 mois !

 

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Entrainement Juin 2017

Mois de Juin un petit peu décevant : seulement 202 km en 13 sorties (moyenne de 15,5 km par sortie). J’espérais faire une bonne cinquantaine de kilomètres de plus mais j’ai « perdu » 2 semaines d’entrainement : l’une à cause d’un déplacement de 4 jours à Bucarest (ville sans intérêt), l’autre à cause de la canicule. A plus de 30°C, j’évite de courir.

Comme prévu, j’ai privilégié l’entrainement en côtes. J’ai réussi à accumuler 4.500 m de dénivelé positif en 13 sorties (350 m par sortie en moyenne), ce qui n’est pas mal pour Bruxelles. J’ai du mal à me faire une idée de ma forme actuelle : à 2, 3 sorties par semaine, j’ai l’impression de recommencer à 0 à chaque sortie. 🙁 Ma vitesse stagne et je n’ai pas franchi la barre des 12 km/h de moyenne depuis longtemps.

J’espère que le mois de Juillet sera un peu plus productif mais je sais d’ores et déjà que je ne courrai pas pendant une semaine complète. Heureusement, il me reste du temps d’ici le Trail de la Côte d’Opale début septembre.

A la moitié de l’année, j’ai déjà d’ores et déjà couru plus que les kilométrages annuels des années 2011 à 2015 et je ne suis plus qu’à 392 km de mon record de l’année dernière et à 830 km de mon objectif de l’année. Je le sens bien 🙂

 

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100 Miles de Spa, un ultratrail passé inaperçu

Je suis un grand fan de la région de Spa et je me plains souvent de l’absence de courses qualificatives pour l’UTMB en Belgique. Mais figurez-vous que j’étais passé totalement à côté d’une nouvelle course : les 100 miles (160 km) de Spa qui sont organisés pour la première fois le week-end du 24 / 25 juin 2017 (dans 2 semaines).

Le dénivelé annoncé est modeste : seulement 5.000 m en 160 km. Il est possible de faire beaucoup mieux dans cette région 🙂 Je ne suis pas le seul à être passé à coté : à ce jour il y a seulement 35 inscrits (pour un nombre limité de 150 places). La campagne de communication ne me semble pas très efficace…

Par contre j’ai un vrai problème : l’organisation annonce que cette course est qualificative pour l’UTMB (6 points) mais je n’en trouve trace ni sur le site de l’UTMB, ni sur le site de l’ITRA. Ca ne m’inspire pas confiance… Je leur ai envoyé un mail pour avoir des explications. Je mettrai à jour cet article quand ils m’auront répondu.

Si l’information se confirme (et que la course survit à une première édition qui ne semble pas très bien partie), sans doute sera-t-elle à mon programme en 2019 ou 2020. Après avoir couru la CCC en 2018 (si tout se passe bien) ou 2019 (si je perds à nouveau au tirage au sort en fin d’année), mon objectif suivant sera de viser l’UTMB en 2019 ou 2020 et il faudra bien que je cours une ou deux fois la distance. Je suis un planificateur compulsif et d’un optimiste béat 🙂

Correction du 01/07/2017 : la course apparait bien sur le site de l’ITRA mais pas sur le site de l’UTMB (rappelons que toutes les courses ITRA ne sont pas qualificatives pour l’UTMB). L’organisation n’a jamais répondu à mon mail. Affaire à suivre…

Correction du 28/07/2017 : la course apparait maintenant sur le site de l’UTMB mais l’organisation ne m’a jamais répondu. Pas super pratique pour planifier son année de savoir quelles courses sont qualificatives après qu’elles aient été courues.

 

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Entrainement Mai 2017

Comme prévu après le Radicassant, petit mois de Mai : seulement 183 km en 11 sorties (16,6 km par sortie tout de même). Pour être honnête, je voulais lever le pied (et un peu le coude :-)) sur ce mois mais rester au-dessus de mes performances sur le mois de Mai des années précédentes. C’est raté : il me manque 64 km pour battre mon record de Mai 2016. Challenge repoussé à 2018 !

La météo ne m’a pas trop aidé : pluie sur une semaine et chaleur caniculaire sur une autre semaine. J’ai décidé au final de ne pas courir le 20km de Bruxelles et je m’en félicite au vu des conditions. Heureusement il n’y pas eu de décès mais  23 évacuations vers les hôpitaux.

Je suis de toutes façons de moins en moins motivé par les « petites » distances. Je trouve beaucoup plus difficile (et dangereux pour le cœur) de courir vite que de courir longtemps. A un certain niveau d’entrainement, courir longtemps devient plus un problème mental qu’un problème physique (à condition de ne pas viser le classement). Le trail est un sport de vieux, il n’y a qu’à voir l’âge moyen des coureurs de l’UTMB 🙂 (47 ans sur la dernière édition de mémoire).

Qualitativement, j’ai privilégié les entrainements en côte. J’ai fait plusieurs sorties à plus de 500m de D+, sur 16/17 km. Pas évident sur Bruxelles, je raconterai ça dans un futur article. J’espère que cela m’aidera à faire un bon temps sur le Trail de la Côte d’Opale début septembre.

Pour le mois de Juin, retour aux affaires, je compte bien revenir dans les kilométrages de ce début d’année, avec plus de dénivelé. Rendez-vous dans un mois !

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Saucony Nomad TR – Premières impressions

Voici 3 ans que je n’avais pas publié d’article. Heureusement mon frère était là pour assurer la vie du site !

Je viens de m’acheter des Saucony Nomad TR en prévision du Trail de la Côte d’Opale que je prévois courir avec mon frère.

Après un week-end d’essais intenses (beaucoup de dénivelé, principalement sur bitume), voici mes premières impressions :

  • Points positifs :
    • Légères
    • Maintiennent bien le pied
    • Plateforme bien large avant comme arrière donc bonne stabilité
    • Des lacets qui, ENFIN, ne se défont pas tous seuls
    • Drop à 4mm,  correspondant à ma foulée (médian avant) avec poussée sur les quadriceps
  • Points Négatifs :
    • Peu aérées, risque de beaucoup transpirer (et donc risques d’ampoules)
    • Crampons arrières pro-éminents qui touchent ma cheville opposée (défaut constaté déjà sur les Saucony Exodus)
    • Amorti encore un peu lourd (ou naturellement lourd)
    • Taille petit. Un 40 en Mizuno vaut un 40 1/2 (voire un 41) en Saucony
  • Reste à confirmer :
    • Amorti qui s’attendrisse
    • Dynamisme, quand j’aurai les jambes pour accélérer
    • Grip sur sol instable (rocaille, boue)

Utilisation cible : sortie sur bitume et chemins secs

Rendez-vous d’ici 3 mois pour le debrief de leur utilisation sur le Trail de la côte d’Opale

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Coureuses et coureurs du 20km de Bruxelles, attention à vous

Pour la première fois depuis 2011, je ne vais pas participer aux 20km de Bruxelles cette année (mon frère non plus). J’ai repris l’entrainement, les sensations ne sont pas mauvaises mais je ne serai pas en mesure de battre mon record (qui date de l’année dernière) et la motivation n’est pas au rendez-vous. La dépression post-Radicatrail sans doute 🙂

En plus, il va faire très chaud, la météo annonce 30°C sur le parcours. Pour des raisons de sécurité, les sacs et poches à eau seront interdits mais l’organisation a prévu des ravitaillements en eau supplémentaires.

Je répète une nouvelle fois ce que j’ai souvent dit : le 20 km de Bruxelles est une course difficile, bien plus que la plupart des autres 20 km. La montée de Tervuren à partir du 17ème km met le coeur à rude épreuve et le long faux-plat avec l’arrivée en ligne de mire donne envie aux imprudents de s’arracher alors qu’il faudrait dérouler sans forcer. Selon mes souvenirs il y a eu des décès en 2006, 2011 et 2014. L’année dernière encore, un coureur a dû être réanimé à l’arrivée, et il ne faisait pas si chaud. En France, vous ne pouvez pas vous inscrire à une course sans un certificat médical. A Bruxelles (en Belgique en général) on lâche 40.000 coureurs dans les rues sans aucun contrôle, comme si courir 20 km était à la portée du premier venu. Le fait qu’il y ait eu plusieurs décès ces dernières années n’émeut personne. Je trouve l’organisation un peu « limite » et je regrette qu’elle n’insiste pas assez sur la difficulté du parcours. Lisez tout de même les quelques conseils médicaux ici.

Alors faites attention, quelques secondes en moins sur votre temps final flatteront votre égo mais ne mettez pas votre égo au-dessus de votre santé : levez le pied, surtout sur la fin du parcours. Bonne chance ! (et désolé de plomber l’ambiance)

 

 

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De la méthode de calcul des points ITRA

Comme promis précédemment, voici un article sur les points ITRA. Tout est parti d’un constat fait indépendamment par mon frère et moi : la hiérarchie des courses reflétée par les points ITRA n’est pas  représentative de leur réelle difficulté.

C’est quoi les points ITRA ?

L’International Trail-Running Association (ITRA) a été créée en Juillet 2013 pour promouvoir la pratique du trail (plus de détails ici). Depuis Avril 2014, l’ITRA propose un service de certification des parcours et d’évaluation de la difficulté des trails (moyennant 100 Euros). Le résultat de leur évaluation est un nombre de points de 1 à 6.

Les « grands » trails mondiaux comme l’UTMB imposent depuis longtemps d’être finishers de certaines courses qualificatives pour pouvoir s’inscrire. Le motif est louable : cela évite de lancer sur les sentiers montagneux des personnes qui n’ont pas la capacité morale et physique de terminer une telle épreuve.

Jusqu’à l’arrivée des points ITRA, chaque organisateur avait sa propre liste de courses qualificatives, voire son propre mode de calcul de leur difficulté. Maintenant, de plus en plus de courses utilisent les points ITRA et imposent un nombre minimum de points à obtenir en un nombre maximum de courses, ce qui clarifie la question (même si certains n’acceptent pas toutes les courses certifiées ITRA comme courses qualificatives). De mon point de vue, les points ITRA sont donc une bonne chose. Sachez toutefois qu’une rébellion s’est organisée contre l’ITRA, lui reprochant notamment mercantilisme et prise en otage par l’UTMB. Plus de détails ici.

Comment se calculent les points ITRA ? A vos calculettes !

Je ne fais que recopier ce que vous pouvez lire ici sur le site de l’ITRA.

Pour les courses en une seule étape, une évaluation de l’effort est réalisée en additionnant la distance exprimée en km et le centième du dénivelé positif exprimé en mètres. Par exemple, le nombre de points d’effort d’une course de 65 km et 3500 m de dénivelé positif est : 65 + 3500/100 = 100.

Trois autres critères sont pris en compte pour calculer le nombre de points d’effort d’une course.

1 – Courses en semi-autonomie

Si le nombre de ravitaillements est tel que la course n’est pas en autonomie (je corrige au passage une erreur du site), le nombre de points d’efforts sera diminué selon la règle suivante.

On calcule l’intervalle moyen (IM) entre 2 ravitaillements selon la méthode suivante :

  • Dist = distance exprimée en km
  • Déniv = centième du dénivelé positif exprimé en mètres
  • Nb_Rav = nombre de ravitaillement sur le parcours (départ et arrivée exclus)
  • IM = [Dist + (Déniv/100)] / Nb_Rav

Lorsque l’intervalle moyen IM est inférieur à 13, le nombre de points d’efforts est diminué selon la grille suivante :

  • IM compris inférieur à 13 et supérieur ou égal à 11 : -10
  • IM compris inférieur à 11 et supérieur ou égal à 9 : -15
  • IM compris inférieur à 9 et supérieur ou égal à 7 : -20
  • IM compris inférieur à 7 et supérieur ou égal à 5 : -25
  • IM compris inférieur à 5 : -30

(Notons que ce critère concerne rarement les grands trails)

2 – Courses en boucle

Pour les courses dont le parcours consiste à effectuer plusieurs boucles identiques, le nombre de points d’efforts sera diminué selon la règle suivante :

  • 2 boucles ou 1 aller-retour = pas de pénalité
  • 3 boucles = -10
  • 4 boucles = -15
  • 5 boucles = -20
  • 6 boucles = -25
  • 7 boucles = -30
  • 8 boucles = -35
  • 9 boucles = -40
  • 10 boucles = -45
  • 11 boucles et plus = -50

3 – Courses en étapes

Les courses à étapes sont analysées séparément, avec comme critères additionnels le nombre d’étapes, la distance et le dénivelé positif de la plus longue étape.

4 – Calcul du nombre de points final

Selon le nombre de points d’effort retenu, il sera attribué à la course :

  • 1 point ITRA pour un nombre de points d’effort compris entre 25 et 39
  • 2 points ITRA pour un nombre de points d’effort compris entre 40 et 64
  • 3 points ITRA pour un nombre de points d’effort compris entre 65 et 89,
  • 4 points ITRA pour un nombre de points d’effort compris entre 90 et 139,
  • 5 points ITRA pour un nombre de points d’effort compris entre 140 et 189,
  • 6 points ITRA au-delà.

Application pratique du calcul aux Ecotrails

Ecotrail de Bruxelles 2016

Selon le parcours publié par l’organisation, nous avons donc 81,5 km pour un dénivelé de 990m, ce qui donne 81,5 + 990/100 = 91,4 points de base. J’ai même vérifié le dénivelé avec VisuGPX, rien à redire.

La course était en semi-autonomie, il y avait 4 ravitaillements aux kilomètres 21, 45, 59 et 65. Si j’applique donc la règle ITRA :

IM = [Dist + (Déniv/100)] / Nb_Rav = (81,5+990/100) / 4 = 22,85, ce qui est largement supérieur à 13. Il n’y a donc pas lieu de diminuer le nombre de points.

Conformément à la règle ITRA, le nombre de points de base étant de 91,4, il est bien compris entre 90 et 139 et donc l’Ecotrail de Bruxelles mérite ses 4 points, même si cela passe de justesse.

Ecotrail de Paris 2017

Même exercice pour le grand frère de Paris : 78.8 km pour 1.470 m de dénivelé donnent 93,5 points de base. Les 4 ravitaillement ne donnent pas de décote (IM = 23, largement supérieur à 13) donc les 4 points ITRA sont (largement) mérités.

Ben alors, pourquoi il grogne, Ultramabouls ?

Tout a commencé sur l’Ecotrail de Bruxelles couru l’année dernière. La course était inintéressante, sans autre difficulté que la distance (82 km mais moins de 1.000 m de dénivelé positif) mais permettait de recueillir les 4 points qui me manquait pour m’inscrire à la CCC 2017. Un coureur rencontré pendant la course a parfaitement résumé mon avis sur l’Ecotrail de Bruxelles : « le parcours est nul mais ce sont 4 points ITRA faciles à récupérer ».

Voici ce qui me choque : en courant deux fois l’Ecotrail de Bruxelles, vous pouvez vous inscrire à la CCC (100 km, 6.610 m de dénivelé, des passages à 2.500 m d’altitude), sans jamais avoir couru en montagne et en ayant accumulé moins de 2.000 m de dénivelé en 164 km ! N’importe quoi et à l’encontre de la philosophie des courses qualificatives dont l’objet est (était ?) de s’assurer de la capacité à courir en montagne des concurrents.

De son côté, mon frère a fait le même constat de manière indépendante en s’appuyant sur les courses qu’il a courues :

La hiérarchie de toutes ces courses selon les points ITRA est donc la suivante :

  • UTPMA et Radicassant 2017 : 5 points,
  • La Barjo, l’Ecotrail de Paris 2015 et l’Ecotrail de Bruxelles 2016 : 4 points,
  • le Trail des 2 Amants et le Trail de Spa : 3 points

ce qui ne correspond pas du tout à notre ressenti commun (on a un niveau et une expérience de la courses proches).

Qu’est-ce que je propose ?

L’ITRA calcule aussi un niveau « Montagne » pour les courses. Je recopie encore une fois les information du site :

Le niveau Montagne (nouveauté) : il permet de distinguer la difficulté « Montagne » d’une course sur une échelle de 1 à 12. Nous nous appuyons sur des valeurs objectives comme le pourcentage de pente, la plus longue ascension en continu et l’altitude moyenne du parcours.

En ajoutant les points ITRA et les points Montagne des courses précédentes, on aboutirait au classement suivant des mêmes courses :

  • UTPMA : 5 + 6 = 11 points,
  • Radicassant 2017 : 5 + 3 = 8 points,
  • La Barjo : 4 + 3 = 7 points,
  • Trail des 2 Amants : 3 + 3 = 6 points,
  • Ecotrail de Paris 2015 : 4+ 2 = 6 points,
  • Ecotrail de Bruxelles 2016 : 4 + 1 = 5 points.

Vous savez quoi ? Cela correspond parfaitement à notre impression de la difficulté respectives de ces courses 🙂

Ma proposition est donc d’ajouter points ITRA et points Montagne dans les critères de sélection pour les grands trails montagneux. Pas gagné quand vous découvrez que l’organisateur des Ecotrails est membre fondateur de l’ITRA. :-D

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