Ecotrail de Bruxelles ou le compromis à la belge

Ultramabouls, c’est aussi l’occasion de se cultiver, notamment sur les moeurs parfois étranges de nos amis belges.

La leçon du jour : le « compromis à la belge » ou l’art de mettre d’accord deux parties opposées sur une solution qui n’a plus forcément un quelconque réalisme et peu de rapport avec les positions initiales.

Exemple d’aujourd’hui : l’Ecotrail de Bruxelles qui se court Samedi prochain.

A ma gauche : l’organisateur de cette étrange coutume appelée « course » qui veut qu’un tas de gens en short partent d’un point A pour essayer de rallier un point B le plus rapidement possible. Chaque coureur est affublé d’un numéro qui permet de le retrouver en cas de perte et de savoir in fine le temps qu’il a mis à courir du point A au point B, pour qu’il puisse ensuite s’en vanter le lundi qui suit au travail.

A ma droite : la police d’une ou plusieurs communes de Bruxelles … à moins que ce ne soit la région ou bien la communauté francophone ou peut-être le gouvernement fédéral, voire le roi lui-même (ce qui semble toutefois peu probable parce que c’est un gars sympa qui court le 20 km de Bruxelles). Toujours est-il que cette police n’est pas contente ou inquiète. On ne sait pas trop mais on sent un malaise.

Mais, en Belgique, heureusement, nous avons le compromis à la belge et donc la course aura bien lieu. Par contre (c’est là que le compromis intervient) il est précisé sur le site de l’organisation :

« Classement

Suite à une réunion entre l’organisation de l’Ecotrail de Bruxelles et les différents services de police concernés par le parcours, il a été décidé, pour raison de sécurité, que l’organisation ne pouvait pas procéder à un chronométrage officiel des épreuves. D’après les autorités, la mesure du temps et la notion de compétition qu’elle induit risque d’encourager des comportements à risque lors de la traversée de grands axes routiers (notamment en vue de l’Atomium) qui seraient en contradiction avec l’engagement pris par les participants de se comporter en toute occasion comme des piétons (ou des cyclistes) respectueux des règles du code de la route. 
 
Pour le coureur, cela ne change pas grand-chose. Il porte toujours un dossard à puces et reste évidemment tenu de respecter les barrières horaires aux différents « check point » du parcours. A la fin de la course, un classement par distances reprenant le nom de tous les « finishers » sera établi sur base alphabétique en laissant la liberté à chacun de demander que son temps pris individuellement soit mentionné à côté de son nom. »

Si vous y comprenez quelque chose… Comme me le dit souvent un ami belge : « n’oublie pas que la Belgique est la patrie du surréalisme ».

Je me demande aussi si le départ très tardif du Trail 82 km (12h30 !) est là-encore le résultat d’un autre compromis à la belge.

Bon courage aux participants !

Ps : pendant ce temps, mon frère vient de boucler le Trail du Sancy-Mont-Dore en 10h18 (176 sur 354 si j’ai bien compris). Bravo, j’attends son CR sur le site. Quant à moi, entrainement marathon en cours…

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Trail des Chataigniers – 18 Août 2013

Ce trail se déroule en France, plus particulièrement en Corrèze, patrie d’adoption de François Hollande et de nous-mêmes. Il est placé sous le patronage de Thierry Breuil, multiple champion de France, champion du monde par équipe et 5ème des derniers championnats du monde de Trail … entre autres performances.

L’année dernière, j’avais prévu participer à cette course, mais après plusieurs problèmes (foulure, contractures, baisse de forme…) et du fait que cette course ne se trouvait qu’à 3 semaines du marathon du Médoc, j’avais préféré reporter ma participation à l’année suivante.

Cette année, après une préparation sérieuse durant tout l’été,  je voyais cette course comme un bon test avant l’Ecotrail de Bruxelles. Mon objectif était de faire le 32 km à bloc (à l’exemple du Trail de la Mazerine, sur une distance équivalente).

Mes seules appréhensions étaient la chaleur qui peut être redoutable sur la région de Brive en été, d’éventuels mauvais ravitaillements et un parcours peu ombragé risquant de rendre la course encore plus difficile.

Si l’été a été chaud, fort heureusement il n’a pas été caniculaire, une petite baisse de température se  ressentait même le jour J.

  • Le parcours

Faisant beaucoup de randonnées dans cette région, je la savais magnifique. Bravo aux organisateurs qui nous ont trouvé de petits sentiers magnifiques à travers forêts, vallées, cascades et points de vue. Les paysages étaient très variés, je ne me suis jamais ennuyé sur le parcours et n’ai pas vu passer le temps. Le fléchage était parfait. Bravo à l’organisation.

Annoncé à 32 km pour un dénivelé de 900 mètres, seule la distance calculée à ma Suunto Ambit ne correspond pas : je n’ai mesuré que 30 km mais je confirme le dénivelé de 900 mètres.

A part un début plat (mais pas forcément le plus facile, car sur une plage le long d’un lac), le parcours est toujours en relance. Certaines côtes étaient trop pentues pour les monter en courant (en ce qui me concerne). C’est donc un parcours très physique.

Si la distance reste raisonnable, il faut partir prudemment car l’entame se fait par une montée directe sur le point de vue (roc de Vic), et les alternances de petites montées, descentes, faux plats et grosses cotes ont vite fait d’entamer les forces.

Voici la trace GPS :

  • Ravitaillement

Comme pour le Trail de Bosses, je dois féliciter les organisateurs et les bénévoles. Les ravitaillements (tous les 8km environ) étaient tip-top : biscuits, chocolat, fruits sec, fruits frais (ahhh ces pèches, un délice !), boissons bien fraiches (coca, eau gazeuse, eau plate à volonté). Des tentes permettaient en plus de se mettre à l’ombre. Très bon point.

  • Performance

Je suis plutôt satisfait de mon temps (3h13) mais une peu déçu par mon classement (27ème sur 58). Mais qu’ils courent vite ces Corréziens, bien plus vite que les Belges ! Je n’ai même pas eu le temps d’apercevoir le tee-shirt de Thierry Breuil au départ !

Au mieux, j’aurais pu grappiller quelques minutes si je n’avais pas eu un coup de mou vers le 20 km, mais guère plus. Ne pas connaître le parcours était un handicap.

S’il est difficile de comparer un trail par rapport à un autre, celui-ci est mon préféré à ce jour. Le prix de l’inscription (14 euros) est très raisonnable au vue de la qualité de l’organisation, ce qui ne gâte rien. Sur la même journée étaient également organisées des sorties randonnées pédestres et sorties VTT. Certains commentaires sur les éditions précédentes laissent supposer une mauvaise organisation (manque de vivres aux points ravitos) ou une mauvaise cohabitation entre ces différentes populations. Personnellement je n’ai pas ressenti cela.

Je reviendrai l’année prochaine !

Place maintenant au Trail du Sancy-Mont-Dore, 8 Septembre sachant que je renonce à l’Ecotrail de Bruxelles. Cela va être dur !

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C’est la rentrée !

Comme prévu, le mois d’août a été compliqué au niveau de l’entrainement et je n’ai fait que 110 km en 7 sorties. 🙁 Pas terrible, il est temps de se remettre au travail pour le prochain objectif : le marathon de Bruxelles qui a lieu le 6 octobre 2013. Un petit bonjour au passage aux 3 collègues du magasin Histoire d’Or de City 2 qui vont y courir leur premier marathon. Cela me replonge 2 ans en arrière…

Au rayon des mauvaises nouvelles, ma Nike+ SportWatch GPS est tombée en panne (écran blanc) après 1 an et 2 semaines de fonctionnement. Grrrr….. Heureusement, le service client Nike+ semble tip-top : UPS va venir à mon domicile chercher la montre et je devrais en recevoir une nouvelle d’ici 4 à 5 semaines. Attendons… 

Mon frère est plus courageux que moi. Il a couru le Trail des Chataigniers en Corrèze (son compte-rendu suit), il renonce à l’Ecotrail de Bruxelles MAIS pour faire ce week-end le Trail du Sancy-Mont-Dore : 60 km – 3.500 m D+ – 2 points UTMB. Respect. Son compagnon-métronome favori (moi) ne sera pas là pour le modérer (même s’il en crève d’envie…).

Bonne chance, on attend tous le compte-rendu !

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Objectifs 2ème semestre 2013

Depuis le Grand Trail des Lacs et Chateaux (déjà 2 mois !), je suis resté discret sur mes objectifs de fin d’année. Après plusieurs mois d’entrainement et un mois de Mai bien rempli, j’avais besoin de faire souffler la bête et de retrouver un peu de motivation. J’ai donc suivi un programme allégé :

  • En juin : 8 sorties pour un total de 100 km (plus grosse sortie : 24 km),
  • En juillet : 7 sorties pour un total de 80 km (plus grosse sortie : 14 km) pendant mes 2 semaines de vacances au Portugal (pour m’habituer à la chaleur).

Pas de programme précis sur ces 2 mois, je me suis contenté de trottiner à 10-11 km/h.

Le mois d’août va être compliqué au niveau de l’entrainement : déplacements prévus lors des week-ends, chaleur… Je suis donc peu ambitieux sur l’entrainement, je vais encore me contenter de sorties courtes mais nombreuses (4 à 5 par semaine) en visant l’amélioration de ma VMA. A cet effet, je vais refaire le programme Jiwok au complet.

2 courses étaient initialement prévues au programme du 2ème semestre :

Mon frère est déjà inscrit à l’Ecotrail. Comme je l’ai déjà expliqué précédemment, je ne suis pas très motivé par cette course et le nouveau parcours censé être « plus trail » ne m’enthousiasme toujours pas. Je pense que j’accompagnerai « en pirate » mon frère sur la seconde partie du parcours ce qui me permettra de faire une grosse sortie de 40 km  et de l’aider à passer les moments difficiles (même Scott Jurek se fait accompagner de la sorte ;-)). Je prendrai toutefois ma décision définitive fin août en fonction de mon niveau d’entrainement. Disons qu’il reste 5% de chance que je coure tout de même cette course…

Comme il me faut un objectif pour les prochaines semaines, j’ai décidé de courir une nouvelle fois le marathon de Bruxelles qui a lieu le 6 octobre 2013. C’est le premier marathon que j’ai couru voici 2 ans (celui qui m’a motivé pour me lancer dans la course à pied) et j’ai envie de le courir à nouveau. Mon objectif : moins de 4 heures (mon « record » étant de 4h17 à Anvers sur un parcours très roulant). Je vais m’entrainer sur une base 3h45.

Tout ceci n’est pas très « trail » et je n’ai pas de nouvelles de Olne – Spa – Olne pour l’année 2013. J’envisage donc de m’inscrire à l’une des 3 courses suivantes :

Là encore, je prendrai ma décision fin août, je vais encore chercher des trails aux environs de Bruxelles (< 200 km), même sans points UTMB. Si vous avez des suggestions…

Une seule certitude : du 19 décembre 2013 au 6 janvier 2014 nous nous inscrivons à la CCC. Nous avons déjà les 2 points nécessaires grâce au Grand Trail des Lacs et Chateaux (même si…). La probabilité d’être sélectionnés pour l’édition 2014 est très faible (sinon on est sérieusement dans la mouise :-)) mais on sera en position idéale sur liste d’attente en 2015. Et là, on y croit.

 

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Hommage à Alain Mimoun

Alain Mimoun est mort voici quelques jours. Pour les personnes de ma génération (et des suivantes) son nom évoque tout d’abord quelques images noires et blanches (ou même couleur ici) : Mimoun seul, avec son mouchoir sur la tête trottinant sous la chaleur jusqu’à la victoire finale au marathon Olympique de Melbourne en 1956.

Alain-Mimoun-a-Melbourne

Mimoun, c’était aussi le petit papy que l’on ressortait de temps à autre à la télévision et qui parlait de façon désuète et emportée de la grandeur de la France. J’avoue (avec un peu de honte aujourd’hui) que j’avais tendance à dire « allez, rentre te coucher Papy, tu nous fatigues ».

Moins de gens connaissent le Mimoun caporal de l’armée française, grièvement blessé en Janvier 1944 à la bataille de Monte Cassino où l’obstination d’un chirurgien lui permit de sauver sa jambe alors qu’il était promis à l’amputation.

Monte Cassino est une colline de 516 m de haut, située entre Rome et Naples, où Saint Benoit fonda vers 530 une abbaye qui devint dès lors un haut lieu de la Chrétienté. Il y écrivit la règle monastique qui régit encore de nos jours les Bénédictins.

En 1943, suite au débarquement des Alliés dans la baie de Naples, les Allemands en font un point essentiel de la ligne Gustav, chargée de barrer la route de Rome. Pendant des mois, les Alliés mènent des assauts meurtriers, bombardent sans relâche l’abbaye sans parvenir à en déloger les parachutistes allemands retranchés dans les ruines. Pour donner une idée de l’intensité des combats, voici deux photos de l’abbaye, l’une après la bataille, l’autre de nos jours (elle a été reconstruite à l’identique). Sans commentaires…

Abbaye-Avant

Abbaye-Après

Le Corps Expéditionnaire Français (on ne reparlait pas encore d’Armée Française), en quête de rachat après l’abandon de 1940, est utilisé comme chair à canon par les Alliés. Des régiments entiers originaires du Maroc, d’Algérie et de Tunisie montent à l’assaut du Mont Cassin avec des pertes effroyables.

Au final, le plan du général Juin est adopté par les Alliés et une attaque conjointe des Français et des Polonais (autre chair à canon) permet de prendre l’abbaye le 18 Mai 1944. On dit que les coquelicots sont toujours plus rouges au Mont Cassin car ils se sont abreuvés du sang des Polonais. La prise de Rome surviendra quelques jours plus tard, occultée dans l’histoire par le débarquement de Normandie. Le courage des soldats maghrébins « Morts pour la France » a contribué au renouveau de la France, lui permettant de s’asseoir un an plus tard aux côtés des Anglais, des Américains et des Russes pour recueillir la capitulation allemande. Le (très bon) film Indigènes retrace ces événements.

La France a bien su les remercier ses soldats. Au retour de la paix, les affaires reprennent comme avant en Afrique du Nord. Le « camarade de guerre maghrébin » est vite remis à sa place, sans ménagement parfois.

Trois destins parallèles :

  • D’un côté, un Alain Mimoun qui continue à porter haut les couleurs de la France sur les pistes d’athlétisme après les pentes du Mont Cassin, qui devient un Gaulliste acharné jusqu’à sa mort et qui se convertit même au catholicisme;
  • De l’autre côté, ses camarades de combat Mostefa Ben Boulaïd et Ahmed Ben Bella, héros de la même bataille (il y reçoivent tous deux la Croix de Guerre pour actes de bravoure) qui vont se battre dans les rangs du FLN pour l’indépendance de l’Algérie, le premier y laissant la vie.

Pourquoi des destins aussi différents ? Religion ? Culture ? Les explications simplistes habituelles ne fonctionnent pas.

A l’heure où les tensions entre communautés montent inexorablement, il serait bon, en hommage à Alain Mimoun, que nous nous rappelions tous collectivement qu’il fut un temps où les Français d’origine maghrébine portaient haut les couleurs de la France … et en étaient fiers.

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Eat and Run – Scott Jurek

Je viens de terminer la lecture du livre de Scott Jurek, « Eat and Run ».

Couverture

Qui est Scott Jurek ?

Quoi ? Vous ne connaissez pas Scott Jurek ??? Vous sortez d’où ??? Sans doute du même coin perdu que moi puisque je ne connaissais pas cet extra-terrestre là avant qu’un collègue ne m’en parle. 🙂

Scott Jurek est une légende de l’ultra-running. Si, si… Regardez donc son palmarès :

  • Spartathlon, une course longue de 245 km ralliant la ville d’Athènes à celle de Sparte, qu’il remporte trois fois de suite en 2006, 2007 et 2008
  • Hardrock Hundred Mile Endurance, où il s’impose en 2007
  • Western States Endurance Run, qu’il remporte sept années consécutives, de 1999 à 2005
  • Badwater Ultramarathon, qu’il remporte en 2005 et 2006 (la course qui traverse la Vallée de la Mort)
  • Miwok 100K Trail Race, qu’il remporte en 2002, 2003 et 2004
  • Leona Divide 50 Mile, il gagne cette course quatre fois en 2000, 2001, 2002 et 2004
  • Diez Vista 50K Trail Run, où il s’impose en 2000 et en 2003
  • Montrail Ultra Cup Series, qu’il remporte en 2000 et 2003.

Ses records personnels sur route :

  • Marathon : 2h38
  • 50 Miles : 5h50
  • 100 km : 7h28
  • 24h : 266,01 km (battu à Brive-la-Gaillarde !!  … les initiés comprendront)

Ses records personnels en trail :

  • 50 km : 3h04
  • 50 Miles : 6h21
  • 100 Miles : 15h36

Inutile de dire que ce Monsieur est tout sauf un guignol, même si il n’a jamais remporté l’UTMB. 🙂

A quoi carbure au quotidien cet extra-terrestre ? Partage-t-il le même régime que son illustre compatriote Lance Amstrong ? Non, Scott Jurek est végalien depuis 1999 et donc exclut de sa nourriture tout produit issu des animaux, de leur exploitation ou testé sur eux ! Adieu viande, poisson, oeuf, miel…

Son livre

A ma connaissance, il n’a pas encore été traduit. Si vous ne voulez pas attendre la traduction, munissez d’un bon dictionnaire franco – argot américain parce que le style est plutôt familier. La lecture reste toutefois facile et agréable.

Scott Jurek y raconte sa vie de coureur et, après quelques chapitres sur sa jeunesse et sa formation, consacre grosso-modo un chapitre par grande course, chaque chapitre se terminant par une recette végétarienne. Le déroulement des courses est très détaillé, surtout les galères (blessures, maladies, moments de doute…).

N’attendez pas à trouver dans ce livre une description précise de ses entraînements, le sujet est survolé. Comme le titre du livre le montre, il met sur le compte de son alimentation (et de son entraînement) sa réussite sportive. Il insiste donc longuement sur les bienfaits de sa diète.

J’ai relevé au passage quelques points intéressants.

Courir en côte et fréquence de foulée

Son conseil n’est pas de faire de grandes enjambées mais au contraire de réduire sa foulée jusqu’à obtenir une fréquence de 85 à 90 foulées (nombre de fois où le pied droit frappe le sol) par minute. Il s’entrainait auparavant avec un métronome mais recommande le site http://jog.fm/ qui permet de choisir des musiques en fonction du rythme de course choisi. Je n’ai pas encore essayé.

Pour améliorer sa vitesse

Scott Jurek propose classiquement des séances de fractionné sur des bases 5:1 :

  • 5 mn d’effort / 1 mn de repos puis
  • 10 mn d’effort / 2 mn de repos puis
  • 15 mn d’effort / 3 mn de repos…

jusqu’à tenir 45 à 50 mn en effort au bout de 5 à 6 semaines d’entraînement.

Respiration

Il recommande de respirer à l’aide du diaphragme au lieu de la poitrine. Pour s’entrainer, mettez-vous sur le dos avec un livre sur l’estomac et respirez par le nez en soulevant le livre à chaque expiration. Une fois le geste maîtrisé, vous êtes prêt à courir en respirant par le ventre.

Conclusion

Le livre est plaisant à lire mais je n’en retiendrai que peu de choses comme vous pouvez le constater. Les végétariens / végétaliens / végaliens apprécieront sans doute les recettes, à condition de trouver les ingrédients en Europe. J’ai renoncé à traduire ces parties-là, je n’ambitionne pas d’ouvrir un magasin bio-bilingue … quoiqu’il y ait sans doute un marché à Bruxelles pour les bobo-bio-bilingues.

Les performances de Scott Jurek sont admirables mais il laisse l’impression de tout sacrifier à sa passion : famille, amis. On apprend entre les pages son divorce d’avec sa première épouse (si elle était aussi présente dans la vraie vie que dans le livre, je la comprends). Sa 2ème épouse semble mieux partie mais elle court elle-aussi, ce qui la sauvera peut-être.

Son leitmotiv tout au long du livre est « sometimes you just do things » … le genre de chose que je me dis le Lundi matin en retournant au bureau. Pas un slogan fédérateur… Où est son plaisir dans la course, je ne l’ai pas compris. Il semble à la recherche permanente du bien-être qu’il éprouve quand il arrive à dépasser sa souffrance. Et comme il s’entraine comme un fou, ce seuil est de plus en plus loin.

Pas très réjouissant au final, ce n’est pas un livre qui m’a donné envie de courir. Quant à Scott Jurek, il me fait l’effet d’un drogué : drogué à l’effort, drogué à la souffrance et, comme tout drogué, bien seul dans son monde. Pas un modèle pour moi mais un grand monsieur tout de même.

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Jiwok, mon avis après un mois d’utilisation

Comme promis dans un post précédent, j’ai essayé pendant un mois le service Jiwok.

Principe de fonctionnement

Le principe est de générer en format MP3 des séances d’entraînement en mixant de la musique (la votre ou celle proposée par le site) et les consignes des coaches.

Plans d’entraînement

Les plans d’entraînement sont structurés autour d’objectifs ou de thèmes :

Entrainements

A chaque fois, plusieurs entraînements sont disponibles en fonction du nombre de séances hebdomadaire que vous êtes prêt à réaliser. Pour cet essai, j’ai choisi l’entraînement suivant : « Courir plus vite en améliorant sa VMA, 3 séances par semaine pendant 4 semaines » que j’ai plus ou moins suivi. Comme j’ai récupéré tous les MP3, je vais profiter du mois de Juin pour refaire le programme sérieusement.

Quand on parle de coach, on pense à « entraînement personnalisé ». Malheureusement, les entraînements n’ont rien de personnalisé en dehors du niveau Débutant / Intermédiaire / Confirmé qui correspond au nombre de séances hebdomadaires. Sexe, âge, poids, Fréquence Cardiaque Maximale, VMA, précédentes performances, performances cibles… ne sont pas des variables de calibrage de l’entraînement. Aucun aménagement non plus en cours d’entraînement pour tenir compte de votre progression. Question coaching, c’est proche du zéro absolu… même si vous pouvez poser des questions en ligne aux coaches (pas testé).

Le prix

Voici les formules :

Prix

Comme il s’agissait d’un essai, j’ai choisi la formule « Pass 1 mois » et ai donc investi 7,90 Euros, le prix d’une revue de running. Ce prix donne l’accès à l’ensemble des plans d’entraînement Jiwok mais ne vous permet de générer les MP3 que d’un plan à la fois. Avis aux petits malins qui espèrent piller le site en s’abonnant puis en résiliant dans la foulée… 🙂 Vous pouvez toutefois changer de plan à volonté.

Personnellement, je déteste cette mention :

A propos de votre abonnement Jiwok
Pour éviter toute discontinuité de votre pass, votre abonnement Jiwok sera renouvelé automatiquement sur une période équivalente à celle initialement souscrite. Vous pouvez bien sûr annuler le renouvellement automatique de votre abonnement à tout moment à partir de la page « Mon compte ». La notification de résilier l’abonnement devra être faite par le membre à Jiwok au plus tard 48 h avant la date d’échéance de l’abonnement en cours. 
 

qui me semble très hypocrite. J’ai payé avec le service eCarteBleue donc bonne chance pour la reconduction automatique au cas où j’oublie de renouveler mon abonnement 😀 (j’ai finalement résilié).

Au final, un an d’abonnement vous coûte – dans le meilleur des cas – 60 Euros, ce qui n’est pas rien.

Les témoignages

Le rédacteur en chef doit être un ancien de la Pravda à l’époque stalinienne. Jiwok est un monde extraordinaire où n’importe qui peut devenir un champion de la course à pied et cela fonctionne à chaque fois ! Merci Jiwok ! Soyons sérieux…

L’interaction avec l’I*Pod / I*Phone

J’ai un I*Pod Touch. L’intégration de Jiwok avec le monde I*Pod / I*Phone est quasi-nulle : les fichiers MP3 ne sont pas générés avec les bons tags (ou pas avec les mêmes pour une même session d’entraînement) et il faut donc se battre avec I*Tunes pour les regrouper ensemble.

Quant à l’application I*Phone, elle est rudimentaire, l’ergonomie est d’époque Brejnevienne (j’aime les métaphores soviétiques). Quand je l’ai testée, elle ne permettait de conserver que 5 entrainements en ligne. A priori cette limitation a sauté dans la dernière version mais je n’ai pas réessayé.

Les fichiers MP3

Moi qui n’ai pas la chance d’avoir une montre GPS qui gère correctement les intervalles, j’apprécie d’avoir un charmante voix qui m’informe du moment où je dois accélérer, du moment où je dois ralentir. Je regrette qu’il n’y ait pas au début de la séance un rappel de son contenu. Les messages sont parfois erronés (VMA au lieu de Fréquence Cardiaque Maximale dans la séance 2 par exemple !). Les messages ne sont bien évidemment pas personnalisés. On entend « Cours à 70 % de ta fréquence cardiaque maximale pendant 10 mn » (au fait c’est combien déjà ???? Moi, je suis incapable de m’en souvenir) alors qu’on aimerait entendre « Grosse feignasse, bouge toi le cul si tu ne veux pas être ridicule à l’UTMB, tu vas me faire monter ton coeur à 155 pulsations pendant 10 minutes ».

La musique offerte sur le site est correcte. Si vous utilisez votre propre musique il arrive que le même morceau soit présenté plusieurs fois, mais rien de bien grave.

CONCLUSION

Je trouve sympa le principe d’entrecouper sa musique avec des instructions d’entraînement, j’ai personnellement apprécié de courir avec les MP3 Jiwok et ne pas avoir à regarder ma montre pour savoir quand commencer à accélérer ou ralentir. J’ai recupéré tous les MP3 et peux donc recommencer à l’envie le même entrainement.

Le problème du service est son prix. Pour 60 Euros par an, on serait en droit d’attendre un coaching personnalisé prenant en compte des paramètres individuels (au départ, en cours d’entraînement). Même les fréquences cardiaques ne sont pas personnalisées dans les MP3. Les entraînements Jiwok sont au niveau des entraînements « lambda » que vous trouvez dans les magazines de running, rien de plus. Un « vrai coach » c’est autre chose… 

A noter que le magazine Zatopek publie (gratuitement) des programmes d’entraînement 10 km, 20 km et Marathon personnalisables ici. Comme quoi, ce n’est pas si compliqué.

Au final, investissez 60 euros ailleurs :

  • dans une montre qui sait gérer les intervalles si vous êtes un fainéant qui ne veut pas regarder sa montre en courant,
  • dans une licence dans un club d’athlétisme avec un vrai coach en chair et en os (il vous restera même de l’argent pour lui offrir quelques bières).

Si vous voulez vous faire une idée, vous pouvez tester gratuitement le service sur une séance.

De mon côté, je vais gratouiller sur Internet pour trouver une solution (Audacity ?) qui me permettrait de générer mes propres MP3 d’entraînement. Ca doit être possible sans trop d’effort. Quant aux plans d’entrainement, Google est ton ami…

Autre option, des applications comme Runkeeper ou Nike Plus qui, si elles ne font pas déjà, ne vont sans doute pas tarder à le faire en s’appuyant sur les capacités de synthèse vocale des smartphones. Avis aux geeks, voici une idée de start-up 🙂

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Traces GPS dans UlTraMaBouls

J’ai maintenant ajouté les traces GPS des courses suivantes :

Vous pouvez downloader les fichiers GPX  (je purgerai les champs time à l’occasion), vous promener sur le parcours, vérifier les altitudes annoncées par les organisateurs…

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Bilan Entrainement Phase III

La phase III de mon entraînement ciblait le Grand Trail des Lacs et Châteaux avec trois courses intermédiaires, pour travailler ma vitesse (et m’amuser un peu) :

Mes objectifs d’entrainement étaient les suivants :

  • 4 sorties par semaine, distance cumulée : 70 km
  • 1 sortie longue (> 30 km)
  • 1 sortie moyenne (> 20 km) en côte
  • 1 sortie courte (> 10 km) en fractionné, vitesse
  • 1 sortie courte (> 10 km) en côte, intensité.

Voici le résultat concret (avec réaménagement du programme les semaines de course) :

Entrainement Phase III

Disons que le résultat est – encore une fois – mi-figue / mi-raisin.

Points négatifs :

  • J’ai « séché » une semaine complète, heureusement en début de phase
  • 1 seule sortie longue au lieu des 4 prévues (cela ne m’a pas été trop dommageable puisque j’ai pu tenir la distance au GTLC)
  • 3 séances hebdomadaires au lieu des 4 prévues
  • J’ai toujours autant de mal à me motiver pour des séances de fractionné : le week-end étant réservé aux sorties moyennes / longues, je devais positionner mes séances de fractionné en semaine, après les heures de bureau. Dans la réalité, j’ai remplacé la plupart des séances de fractionné par des sorties courtes (retour du bureau en courant). Difficile de faire du fractionné sur les trottoirs Bruxellois…

Points positifs :

  • j’ai atteint tous mes objectifs de course, y compris l’objectif principal
  • le changement de parcours m’a fait énormément de bien, je me sens particulièrement à l’aise dans les côtes.

Côté diététique, pas d’excès … ni de réelle diète. Voilà bien un point où je dois encore progresser. Je continue ma cure de spiruline et j’ai l’impression que cela me fait du bien. 

Et maintenant ?

Repos complet pendant une semaine. Je vais ensuite repasser à 3/4 sorties par semaine pendant les mois de juin et juillet, 20 km maximum, en me concentrant sur le qualitatif : position, foulée, rythme.

J’ai commencé un programme Jiwok d’amélioration de la VMA que j’ai délaissé au bout de 3 séances. Je vais le reprendre à zéro et m’y atteler sérieusement.

Fin juillet, je ferai un état des lieux de mon état de forme et de ma motivation et fixerait mes objectifs de fin d’année. En l’état actuel :

  • je renonce à l’Ecotrail de Bruxelles. Même si le nouveau parcours semble plus « trail » que l’année passée, la monotonie du tracé me déprime. J’ai déjà du mal à me motiver pour courir 3 heures en Forêt de Soignes alors y passer 8 à 10 heures…
  • je courrai très probablement le marathon de Bruxelles, au minimum le semi
  • je cherche une course pour gagner 1 ou 2 points UTMB. Peut-être le Trail de la Côte d’Opale qui m’a été chaudement recommandé par un collègue.

Enfin et surtout, je vais passer plus de temps avec ma femme et mon fils. Entre le travail, les entrainements et les courses, j’ai été très absent.

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GTLC – Grand Trail des Lacs et Chateaux – 1er Juin 2013

Comme prévu, nous avons couru – et terminé 🙂 –  le Trail des Barjots (une des courses du Grand Trail des Lacs et Châteaux) ce samedi.

Nous visions un objectif de 10h00 et nous avons mis 8h33, à peu près à la même vitesse que le Trail des Bosses (7,5 km/h).

La course était annoncée comme faisant 66 km et 2.516 m de dénivelé positif, nous l’avons mesurée à 64 km et 1.705 m de dénivelé positif. Passons sur les 2 km de différence sur la distance qui sont une marge d’erreur raisonnable.

Par contre, entre 2.516 m de dénivelé positif annoncé et 1.705 m de de dénivelé positif réel, on est loin de l’erreur expérimentale. Nous hésitons donc entre plusieurs scénarios :

  • la montre GPS de mon frère (une Suunto Ambit) ne fonctionne pas bien (c’est juste la meilleure),
  • l’organisateur ne sait pas ce qu’est un dénivelé positif,
  • l’organisateur n’a pas un GPS fiable.

Pas grave, allez vous me dire. Il suffit de télécharger la trace GPS sur le site de l’organisateur et tout équivoque sera levée. Manque de bol : impossible de trouver la moindre description du parcours.

Faisons un peu de mathématiques en revenant à la méthode de calcul des points UTMB.

« Pour les courses en une seule étape, une évaluation de l’effort est réalisée en additionnant la distance exprimée en km et le centième du dénivelé positif exprimé en mètres. Par exemple, l’effort estimé d’une course de 65 km et 3500 m de dénivelé positif est : 65 + 3500/100 = 100.

Aucune course représentant un effort inférieur à 65 ne peut être qualificative.
Une course avec un effort supérieur à 65 mais ne présentant pas un dénivelé positif significatif et/ou un parcours suffisamment technique pourra ne pas être qualificative.

En règle générale, les courses valent :

  • 1 point pour un effort estimé compris entre 65 et 89,
  • 2 points pour un effort compris entre 90 et 129,
  • 3 points pour un effort compris entre 130 et 179,
  • 4 points au delà. « 

Appliquons cette formule au Trail des Barjots :

  • Chiffres organisateur : 66 km + 2.516 / 100 = 91 => 2 points UTMB (de justesse),
  • Chiffres mesurés : 64 km + 1.705 / 100 = 81 => 1 point UTMB (loin du compte).

Reste la possibilité que le comité UTMB dans sa grande sagesse ait toutefois décidé d’octroyer 1 point supplémentaire eu égard à la difficulté du parcours…

Je vous laisse deviner le scénario que nous privilégions. 🙂 Pas grave, on a gagné nos deux points UTMB et pouvons donc nous inscrire à la CCC !

Avant de rentrer dans la description du parcours, nous voudrions mettre en garde les futurs participants sur l’existence de failles spatio-temporelles sur le parcours : des personnes qui étaient derrière nous se retrouvaient brutalement devant nous quelques kilomètres plus loin et ce, sans nous avoir doublés (le parcours est presque toujours en mono-trace mais fait de nombreuses épingles se prêtant bien à des raccourcis). No comment. Avant d’instaurer les contrôles anti-dopage à l’arrivée des trails, pourquoi ne pas instaurer des contrôles des traces GPS ? Quasiment tous les coureurs en ont un.

  • Le parcours

Le trail démarre au Lac de la Gileppe et se termine à Surister en passant par Spa. Sur le chemin, on croise 3 autres lacs (de mémoire) et un seul château, le château de Franchimont. Le parcours est quasiment à 100 % sur des chemins, beaucoup en forêt, le long des rivières. Le parcours alterne des grandes phases très roulantes (plat le long des rivières, descentes en forêt) et des raidillons où il faut marcher. Le parcours est très beau, surtout le long des rivières vers la fin du parcours. Voici la trace GPS :

  • L’organisation

L’organisation est très bien. 3 ravitaillements sur le parcours (environ à 17, 36 et 51 km) avec le minimum nécessaire (sucré / salé, fruits, eau et coca). Certains concurrents se sont plaints du fléchage, nous avons quant à nous relevé uniquement trois « points difficiles » :

  • au kilomètre 23 : un simple marquage au sol (flèche orange, sans autre mention) indique qu’il faut tourner à droite pour passer sous l’autoroute E40. Si des concurrents ne nous avaient pas précédés, on serait passé à côté;
  • au kilomètre 30,8 : nous n’avons pas vu le « tourne-à-droite » en forêt et sommes partis tout droit pendant environ 200 m avant de rebrousser chemin;
  • au kilomètre 36,5 : sur les hauteurs de Spa, le parcours fait une étrange épingle (descente sur une dizaine de mètres suivie d’une remontée immédiate sur le flanc de la montagne alors qu’un chemin s’ouvre devant nous) que nous avons failli manquer.

Le reste était parfait, au niveau de l’organisation du Trail des Bosses.

  • Le matériel 

Ma montre GPS Nike+ m’a lâchée au bout de 8h11 mais – heureusement – j’ai pu récupérer les 62 premiers kilomètres. Mes moyennes ne seront donc pas trop impactées. Je reste toujours sur le même avis : très bon GPS pour une utilisation « sportif du dimanche ». Sinon…

Mes Mizuno Ascend 7M sont parfaites. Bonne accroche, excellente tenue du pied. Rien à redire.

Mon sac à dos Salomon est parfait lui aussi. J’étais chargé comme une mule (1,5 l d’eau plus des rations de survie pour 1 semaine au cas où je me perde). Je ne l’ai pas senti.

Au niveau de l’alimentation, nous avons mangé toutes les 30 mn en alternant :

et épisodiquement :

Nous avons fini fatigués mais n’avons pas connu de grosse défaillance sur le parcours. Dans le futur, nous resterons sur ce ratio « manger toutes les 30 mn ».

CONCLUSION

Ce trail nous a beaucoup rappelé le Trail des Bosses : parcours de difficulté semblable, organisation professionnelle, fléchage impeccable. Le parcours est joli, même si on espérait voir plus de châteaux (notamment celui-ci qui figure pourtant le site de l’organisation).

En dehors de la polémique sur le nombre de points UTMB pour le Trail des Barjots, nous recommandons sans conteste ce trail … mais inscrivez-vous au parcours de 84 km pour assurer les 2 points UTMB … même si le dénivelé annoncé est probablement erroné (3.082m alors que le parcours est le même que le 66 km, en dehors des 18 premiers kilomètres entre le Lac d’Eupen et le lac de la Gileppe si nous avons bien compris le briefing) 😉

 

 

 

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